Fonds de solidarité pour le logement Avenant n° 3 convention EDF
Cette convention complète par des mesures préventives le dispositif légal d’aide aux impayés d’énergie. Et elle s’inscrit dans la perspective attendue de la mise en place par le Département d’un schéma d’amélioration de l’habitat et de lutte contre la précarité énergétique.
Concernant le rapport, un lien est indirectement fait entre impayés et surconsommation.
Il convient certes de sensibiliser sur les comportements d’autant que cette problématique concerne presque tous les ménages car la baisse nécessaire de nos consommations et factures d’énergie passe aussi par des comportements plus appropriés et plus sobres.
Pour cela, dans le cadre d’actions de sensibilisation prévue par la convention, outre la formation des professionnels, il conviendrait de solliciter davantage le dispositif des ambassadeurs énergie ou des ateliers spécifiques à ce public frappé par la précarité énergétique qui aident à identifier et corriger les comportements énergivores et forme des personnes relais par immeuble. Nous pensons que cet axe de prévention est le plus porteur.
Nous voulons toutefois souligner que les impayés d’énergie ne sont pas toujours liés à une consommation d’électricité anormalement élevée.
La précarité énergétique est le résultat de plusieurs éléments : des logements énergivores (mal isolés, mode de chauffage inadapté..), des baisses soudaines dans les revenus, des comportements énergivores. D’où la complexité du repérage de ces situations. En effet, les impayés constituent un axe de repérage mais pas le seul. Certains ménages se placent en situation de privation pour éviter justement de se trouver en situation d’impayés, aussi impayés et privation caractérisent tout autant une situation de précarité énergétique mais implique des leviers de repérage différents.
La situation de privation s’est aussi fortement répandue puisqu’une étude souligne qu’un français sur dix ne s’est pas assez chauffé lors de l’hiver précédent faute de moyens, phénomène croissant qui rappelle la renonciation aux soins de cette même population. Impayés et privation d’énergie sont certainement le couple le plus courant quand 13 % des foyers consacrent plus de 10 % de leurs ressources aux dépenses liés à l’énergie.
Sur la pertinence de l’outil du Diagnostic individuel de performance énergétique, il est souvent insuffisant pour servir d’outil d’aide à la décision concernant les travaux à faire. Mais il est nécessaire pour monter certains dossiers de demande d’aide en particulier ceux de l’ANAH.Cet outil désormais obligatoire en cas de vente a surtout un rôle d’information et éventuellement de prise de conscience mais il nous semble qu’il y a plus à attendre d’audit énergétique collectif pour les préconisations de travaux qui font l’objet d’aides financières publiques et qui permettent des gains énergétiques importants.
Toutefois et à la condition de ne pas être privilégié, il s’insère comme axe possible de la prévention de la lutte contre la précarité.