Valérie Pécresse refuse d’améliorer la qualité de l’air intérieur dans les souterrains du métro et du RER

Metro à Odéon par Cramos

Les mesures de qualité de l’air, indépendantes ou réalisées par la RATP elle-même montrent que les taux de pollution aux particules fines dans le métro peuvent atteindre un niveau 200 fois supérieur à celui qu’on constate à l’air libre. Il s’agit d’un sujet qui préoccupe à juste titre les Franciliennes et les Franciliens. Ces taux de pollution sont très élevés dans certains tunnels, dans certaines stations, et impliquent de réels risques sanitaires en cas d’exposition prolongée, pour les usager-es des transports en commun, mais aussi – davantage encore – pour les conducteurs, salariés du BTP ou autres travailleurs dans nos transports.

La connaissance et la confirmation de ces taux de pollution de l’air obligent à l’action. C’est pourquoi, dans l’attente des expérimentations en cours, les élu-es du groupe AES ont demandé lors de la Commission Permanente du Conseil Régional du 19 mars 2019 que les travaux en cours dans des stations souterraines relevant d’IDF-Mobilités incluent une action résolue de lutte contre la pollution de l’air.

Afin d’obtenir des actions immédiates, le groupe Alternative Écologiste et Sociale a déposé deux amendements visant à empêcher l’usage de moteurs Diesel dans les souterrains et à investir réellement dans le filtrage de l’air. Ces amendements ont été rejetés.

Valérie Pécresse estime sans doute que le million d’euros consacré à l’”expérimentation de solutions innovantes”  en septembre 2018 sera suffisant pour lutter contre les particules fines. En attendant, les usager-es des transports s’inquiètent, les lobbyistes anti-transports en commun prétendent tout-à-coup devenir des défenseurs de la qualité  de l’air, et des professionnel-les qui passent la journée dans les souterrains prennent de vrais risques pour leur santé. “La qualité de l’air dans les transports en commun est un sujet à traiter rapidement. Le renouvellement du matériel et des aménagements spécifiques de traitement de l’air permettraient de réduire ce problème qui touche avant tout les personnes restant la journée entière dans les souterrains. Il faut que la Région se saisisse de cet enjeu sanitaire et engage une action résolue en ce sens, ” déclare Pierre Serne, élu du groupe Alternative Écologiste et Sociale et administrateur d’IDF-Mobilités.

 

Communiqué de presse du groupe écologiste et sociale, au Conseil régional IDF

 

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