Emmanuelle Cosse, tête de liste à Paris et du Rassemblement écologiste et citoyen en Île-de-France
Blog : emmacosse.fr – Twitter :@emmacosse – Facebook: Emmanuelle Cosse
Comme beaucoup d’autres, je ne suis pas née écologiste.
Et si je me présente aujourd’hui comme tête de liste du rassemblement des écologistes et des citoyens pour les élections régionales en Ile-de-France, c’est à la suite d’un parcours fait de rencontres, de révoltes et d’affirmations.
Avec des parents de gauche, une mère féministe, j’ai vécu assez naturellement mes premiers engagements au sein des mouvements lycéens. J’y ai appris à prendre la parole, à convaincre, à coopérer avec d’autres. A 17 ans, en 1992, alors que j’étais en Terminale B, un ami m’a invitée dans une réunion d’Act Up, point de départ d’une longue aventure militante. En 1999, je suis devenue la première présidente hétérosexuelle et séronégative de cette association de lutte pour les malades du sida. Durant ces années « mouvementistes », j’ai été convaincue que la politique devait se pratiquer sans effet de tribune, qu’elle devait changer immédiatement les situations intolérables, qu’il n’y avait pas de fatalité. Et nos adversaires les plus redoutables étaient alors le conformisme et l’absence de courage politique.
Devenue journaliste, d’abord à Têtu puis à Regards, j’ai tenté d’interroger notre société différemment. Peut-être avec plus de distance, toujours avec engagement. Mais l’action publique m’a manqué et j’ai rejoint les rangs écologistes avec Europe-Écologie-Les Verts en 2009, après un compagnonnage au fil de différentes luttes (contre le sida, en défense des sans-papiers, pour une contre-expertise citoyenne…). En 2010, j’ai été élue conseillère régionale (dans un groupe de 52 élu-e-s) et nommée vice- présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France chargée du logement, de l’habitat, du renouvellement urbain et de l’action foncière. Pendant 5 ans, j’ai mobilisé les moyens publics pour améliorer le logement des franciliens, pour le rendre meilleur marché, plus accessible, mieux isolé et mieux réparti sur notre territoire. Je suis loin d’avoir tout réussi -les pesanteurs et les lobbys sont puissants- mais je n’ai jamais quitté des yeux les urgences économique, sociale et environnementale dans notre région.
Je suis parisienne de naissance, francilienne d’habitudes et européenne de conviction. Les défis écologiques pèsent sur nos territoires mais ne respectent pas leurs frontières. La pollution, l’exploitation des biens communs, la stérilisation des terres agricoles, la spéculation immobilière nous obligent à penser notre région à deux échelles. A la fois au plus près des habitant-e-s, des enjeux et des luttes localisés mais également au sein d’un grand espace national et européen. Je veux lutter à ces deux niveaux pour que résider en Ile-de-France devienne accessible à tous, vivable et désirable.
Je crois que l’engagement public doit être indissociable du plaisir, du partage et de l’invention de nos modes de vies. Secrétaire nationale de mon parti depuis 2013, je me consacre autant que possible à mes proches, à mes deux enfants, à ma famille. Et je m’échappe bien volontiers de la vie politique pour regarder un match de rubgy ou partager un bon diner avec des ami-e-s. Cette équation-là, entre vie publique et équilibres privées, est -j’en suis convaincue- la meilleure façon de ne pas devenir une « professionnelle de la profession » politique. Et pour cela, il faut que la politique reste un engagement.
Si les francilien-ne-s m’accordent leur confiance en décembre prochain, je m’engage à me consacrer pleinement à cet unique mandat, pour le bien commun.