Roland Garros : la FFT rejette un projet imaginé par… la FFT

Serres d'Auteuil par Loveless

La succession de rebondissements dans le dossier de l’agrandissement de Roland Garros s’est accélérée ces derniers jours avec les déclarations successives de Ségolène Royal et Manuel Valls. Ainsi, le gouvernement, comme la majorité parisienne, est divisé sur cette question qui mêle des enjeux de sport, d’urbanisme et de nature en ville.

Alors que la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages (CSSPP) rendra mardi un avis sur le projet de couverture de l’autoroute A13, projet alternatif moins coûteux et plus écologique que le projet de la Fédération française de tennis, un nouvel argument fait son apparition : le projet alternatif serait plus lent à mettre en place et amoindrirait ainsi les chances d’une candidature de Paris à l’accueil des Jeux Olympiques de 2024.

C’est pourtant bien la Fédération française de tennis qui avait émis la proposition de couverture partielle de l’A13 dans le cadre de la candidature de Paris à l’accueil des Jeux Olympiques de 2012. Pour Yves Contassot, « les responsables de la FFT font preuve d’un entêtement irresponsable. On ne peut pas considérer que son projet est le seul possible sans penser à la qualité de vie des riverains et à la nécessaire préservation de la nature à Paris », ajoute le Conseiller de Paris écologiste.

Les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) ont déposé un vœu qui sera examiné lors du Conseil de paris des 16, 17 et 18 mars prochains. Ce vœu demande qu’une étude approfondie du projet alternatif soit menée sous l’égide de la Commission nationale du débat public afin d’en garantir la neutralité et d’assurer une concertation réelle. Pour Anne Souyris, coprésidente du GEP, « alors que les oppositions aux grands projets inutiles tels que Sivens et Notre-Dame-des-Landes sont toujours aussi intenses, il faut saisir cette occasion de prendre le virage. Pour ce type de projets, la concertation avec les Parisiennes et les Parisiens est essentielle ». « Alors que la ville de Paris accueille la conférence sur le climat (COP21) et s’est engagée une démarche de budget participatif, c’est le moment ou jamais de mettre en œuvre les principes de démocratie, de respect de la qualité de vie et des écosystèmes  », ajoute David Belliard, coprésident du GEP.

 

Communiqué du Groupe écologiste de Paris du 9 mars 20145

 

Photo : Serres d’Auteuil par Loveless. Licence Creative commons. Wikimedias

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