Réinventer Paris : Allons plus loin dans la concertation

Les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) se félicitent qu’une grande partie des projets retenus dans le cadre de l’appel à projets urbains innovants « Réinventer Paris » réponde à plusieurs enjeux cruciaux pour Paris, comme l’effort de végétalisation et de production de logements. Par ailleurs, la qualité architecturale et environnementale des projets sélectionnés est globalement ambitieuse et des programmations permettent le développement de services publics, d’espaces collaboratifs ou de logements sociaux.

« Ces projets apportent un coup d’accélérateur à l’urbanisme parisien tout en répondant à de nombreux et importants critères d’écologie », se félicite Galla Bridier, Présidente de la commission Logement et Urbanisme du Conseil de Paris. « Certains projets ont créé des synergies entre des bailleurs sociaux, des architectes, des associations, des startups… autant de structures qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble et dont la rencontre produit des projets étonnants. » Toutefois, l’élue du 18e arrondissement regrette l’absence de concertation en amont : « Les élu-es, les arrondissements et les habitant-es n’ont pas été associé-es à la rédaction du cahier des charges et il n’y a pas eu de vote systématique et individuel prévu sur le choix des sites avant le lancement des projets », ajoute Galla Bridier.

Cette absence de concertation pose des problèmes pour trois projets présentés. Ainsi, « Pour le cas particulier de la station électrique Voltaire, située au 14, avenue Parmentier dans le 11e, nous continuerons à nous mobiliser pour que ce bâtiment historique ne soit pas totalement dénaturé par un Multiplex. Il faut davantage travailler avec les habitant-es sur des projets qui doivent avant tout être construits pour eux et donc avec eux », déplore David Belliard, coprésident du GEP et élu du 11e. Sur deux autres sites (Ourcq-Jaurès dans le 19e et Edison dans le 13e), les écologistes regrettent le manque de concertation ainsi que la volonté de construire en bordure de la Petite ceinture, alors même que le site du 19e doit être ouvert au public. « La parcelle Ourcq-Jaurès fait partie des 50 hectares de la Petite ceinture que nous devons transformer en espace de promenade. Il est incompréhensible que la Mairie souhaite construire à cet endroit sans la moindre discussion avec les habitant-es du quartier », s’inquiète Anne Souyris, coprésidente du GEP. En outre, deux projets proposent de construire des immeubles au-dessus du périphérique (Pershing et Ternes-Villiers dans le 17e). Les écologistes rappellent leur attachement à ce que des études d’impact soient réalisées, compte-tenu des risques d’exposition à la pollution atmosphérique, particulièrement prégnante sur ces sites.

Alors que la ville envisage déjà les prochains appels à projets innovants, les élu-es écologistes vont déposer un vœu au prochain Conseil de Paris afin de tirer les conséquences de cette première étape et feront des propositions pour en améliorer le processus. Ainsi, par exemple, les équipes participant aux projets doivent être rémunérées et les sites doivent pouvoir faire l’objet de baux emphytéotiques plutôt que de ventes systématiques. La maîtrise du foncier directement par la Ville est, à long terme, toujours plus pertinente que la vente définitive des « bijoux de famille ».

Communiqué de presse du Groupe écologiste de Paris – 3 février 2016

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