Réforme du statut de Paris : un premier pas vers plus d’égalité entre les arrondissements

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Le débat organisé qui a ouvert lundi le Conseil de Paris a constitué un premier point d’étape des travaux engagés afin de réformer le statut de Paris. En effet, il est incompréhensible que la Maire de Paris soit encore privée de compétences pourtant exercées par les autres maires de France, par exemple en matière de circulation.

En outre, les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP) sont intervenu-es en séance pour rappeler leur attachement à l’égalité entre les Parisiennes et les Parisiens et à une démocratie de proximité.

En réunissant les quatre arrondissements centraux, la réforme apporte une première amélioration de la représentation des Parisien-nes au Conseil de Paris et des inégalités démographiques entre arrondissements. Aujourd’hui, un Conseiller de Paris représente, selon les arrondissements, entre 11 195 et 17 100 habitant-es. Grâce à cette réforme, il en représentera entre 12 893 et 15 045. En outre, l’écart de population entre l’arrondissement le moins peuplé et le plus peuplé était de 1 à 14 (entre le 1er et le 15e arrondissement), il sera désormais de 1 à 6 (entre le 8e et le 15e). Si ces avancées constituent un premier pas bienvenu, les écologistes ont toutefois regretté que le scénario le moins ambitieux ait été choisi. Pour David Belliard, « les inégalités de population se creusent entre les arrondissements et rassembler seulement les 4 arrondissements centraux ne fait que retarder l’échéance où un chantier de redécoupage global devra être mené ». Le coprésident du GEP a par ailleurs salué « les propositions d’évolutions en matière de répartition des compétences entre l’État et la ville, qui devraient permettre de mieux mettre en œuvre les mesures du programme pour lequel une majorité de Parisiennes et de Parisiens nous ont élu-es, notamment concernant la circulation et l’aménagement de l’espace public parisien ».

Les élu-e-s écologistes avaient amendé en amont les vœux présentés par l’exécutif pour renforcer les pouvoirs des arrondissements et la proximité des services avec les Parisiennes et les Parisiens. « Cette réforme offre l’occasion de donner un coup d’accélérateur à la démocratie de proximité, insiste Jacques Boutault. Les maires d’arrondissement doivent pouvoir donner leur avis sur les ouvertures de commerces, les droits de terrasses ou encore récupérer des compétences en matière d’action sociale et d’intervention dans les quartiers populaires », ajoute le maire écologiste du 2e arrondissement. Ce mouvement vers plus de services publics de proximité ne doit pas se limiter au centre de Paris. Dans son intervention, Anne Souyris, coprésidente du GEP, a présenté le vœu des écologistes demandant « la conservation des 4 mairies d’arrondissement dans l’hypothèse d’un futur arrondissement central, sur le modèle des mairies de secteur à Marseille ainsi que la création d’une offre de services publics municipaux de proximité, par exemple au travers de mairies annexes, dans les grands arrondissements afin d’améliorer l’accès et l’efficacité des services publics ».

Communiqué du groupe écologiste de Paris du 15 février 2016

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