Créons un village d’insertion pour les Roms à Paris !
Mercredi matin, le campement de Roms de la porte des Poissonniers dans le 18e arrondissement a été évacué. Les personnes présentes ont été prises en charge pour être dirigées dans des centres d’hébergement d’urgence franciliens, bien qu’une bonne partie des occupant-es du campement aient déjà quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Il est regrettable que le diagnostic du campement n’ait pas intégré une dimension sociale en regardant, famille par famille, l’accompagnement qui pouvait être envisagé. Ce diagnostic est la première étape vers une solution de long terme pour ces personnes. « La priorité, ce sont les enfants que nous avons pu scolariser dans le 18e ces dernières semaines. En étant disséminés dans différents centres d’hébergements d’urgence, il leur sera difficile de continuer de venir à l’école », s’inquiète Galla Bridier, Conseillère de Paris écologiste, présente sur les lieux lors de l’évacuation.
Cette mise à l’abri répond à une logique de court terme face à un campement qui présentait des risques, notamment en cas d’incendie. Cependant, « la mise à l’abri pour quelques jours ne peut être la seule réponse à cette situation », alerte Anne Souyris, coprésidente du GEP. « Les projets pérennes existent, Paris doit les accompagner en trouvant le foncier pour créer un ou plusieurs villages d’insertion », ajoute l’élue du 10e arrondissement. En effet, les écologistes soutiennent le projet « bâtisseurs de cabanes », élaboré par des associations de Roms. « Dès décembre 2014, nous avions fait adopter en Conseil de Paris un amendement budgétaire pour une étude de faisabilité d’un projet d’habitat concerté pour les Roms dans Paris », rappelle David Belliard, coprésident du GEP. Pour l’élu du 11e arrondissement, « l’idée a fait son chemin depuis ce vote mais il faut aller plus vite et mettre en place un dispositif plus ambitieux ».
Communiqué de presse du Groupe écologiste de Paris – 3 février 2016