Réfugiés : Paris bientôt une « ville refuge » ?

Le groupe écologiste de Paris se félicite de l’annonce d’Anne Hidalgo concernant la création d’un camp humanitaire pour l’accueil des réfugié-e-s. La création d’un tel centre est un pas nécessaire au vue de la crise que nous connaissons. David Belliard, co-président du groupe des élu-e-s écologistes déclare : « A Grande Synthe, la gestion conjointe de Damien Careme, maire écologiste, et des associations a montré qu’il était possible de pallier dans de bonnes conditions le manque d’engagement de l’État.»

« Reste maintenant à connaître les modalités financières et pratiques de l’implantation du camp annoncé par la Maire de Paris. Aucun lieu ni aucun budget n’a pour l’instant été annoncé, et nous sommes dans l’attente de savoir comment et dans quels délais précisément ce camp va être réalisé ». Les élu-e-s écologistes parisien-e-s resteront vigilants quant à la mise en œuvre concrète de ces déclarations et continueront à être moteurs sur le sujet.

« Nous avons plusieurs questions face à cette annonce. Nous sommes averti-e-s depuis des mois que les arrivées de réfugié-e-s vont continuer. Sans prise en charge globale, sans anticipation et intégration dans les politiques publiques, ce camp risque d’arriver vite à saturation», estime Anne Souyris, élue du 10ème arrondissement. Et la co-présidente du groupe des élu-e-s écologistes d’ajouter : «A l’instar d’autres ONG, nous nous interrogeons sur ce centre comme réponse unique : Paris n’est pas Grande Synthe, qui a courageusement pris ses responsabilités à la mesure de ses moyens, Paris est une ville particulièrement riche, dense et vaste, qui possède de nombreux bâtiments vides. Pourquoi la ville ne mettrait pas à disposition une kyrielle de vrais bâtis lui appartenant, qui plus est, de plus petit calibrage un peu partout dans chaque arrondissement ? C’est d’ailleurs ce que nous avons voté, avec l’ensemble de la majorité en mai dernier. Oui il faudra l’aide de l’Etat, mais la capitale de la France devrait être exemplaire et inventer de nouvelles formules à la dimension de ses capacités et de la situation ».

Enfin, les élu-e-s écologistes parisien-n-es interpellent une nouvelle fois la Mairie de Paris sur la situation du campement au Jardin d’Eole. « La situation sur place reste extrêmement préoccupante, s’inquiète Anne Souyris. Une solution immédiate doit être trouvée pour ces refugié-e-s, qui ne peuvent pas attendre en dormant dans la boue et la violence un ou deux mois de plus l’ouverture d’un camp dans le Nord de Paris ! ».

Anne Souyris et David Belliard, co-présidents du Groupe écologiste de Paris

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