Réfugié-e-s : les mises à l’abri successives ne doivent pas être une solution

Hier matin, le campement de réfugié-e-s du Jardin d’Éole a été évacué. Le groupe écologiste de Paris se félicite de la mise à l’abri salutaire mais bien tardive de quelques 1850 personnes. Les élu-e-s du groupe écologiste avaient d’ailleurs demandé, dès le début de l’établissement de ce campement, il y a un mois environ, cette mise à l’abri. L’évacuation est devenue une urgence absolue ces derniers jours avec la dégradation des conditions de vie due aux intempéries et le nombre jusqu’ici jamais atteint de réfugié-e-s, faite de prise en charge en « flux ».

En effet, la situation actuelle reste extrêmement précaire. « Combien de temps ces réfugié-e-s vont-ils rester dans les centres d’hébergement et les 5 gymnases franciliens mis à leur disposition ? L’OFFI sera-t-il présent dans chacun de ses lieux ? » questionne le conseiller de Paris, élu du 18ème arrondissement, Pascal Julien.

Les élu-e-s écologistes de Paris s’interrogent aussi sur le sort des personnes en situation de fragilité. Hier, ce sont 150 femmes et enfants qui ont été mis à l’abri, mais dans quelles conditions ? Très peu de structures leur sont dédiées et aucun centre d’accueil et d’orientation à Paris ; face à l’augmentation du nombre de femmes et d’enfants les pouvoirs publics doivent enfin prévoir l’ouverture de nouveaux lieux prioritaires comme celui de Bourg-la-Reine, à et hors Paris.

La Maire de Paris a annoncé l’ouverture d’au moins un camp au Nord de la ville à l’horizon mi-juillet. Pour autant, nous en sommes à la 23ème opération de mise à l’abri en un an. Aujourd’hui, le premier accueil c’est malheureusement la rue. « D’ici mi-juillet, ce sont 60 personnes qui arriveront chaque jour dans la capitale », constate Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris. « Il serait irresponsable de laisser ces personnes dehors pendant un mois et demi. C’est tout de suite qu’il faut agir, en ouvrant dès maintenant les bâtiments publics vides de la ville afin d’accueillir les réfugié-e-s dans des conditions dignes ! »

Pour répondre au mieux à cette crise des réfugié-e-s, nous appelons l’État, mais aussi la région et bien sûr la ville de Paris à travailler main dans la main afin d’organiser un accueil digne et solidaire, réparti équitablement sur le territoire.

Anne Souyris et David Belliard, co-président-e-s du groupe écologiste de Paris
Pascal Julien, conseiller de Paris, élu du 18ème arrondissement
Fatoumata Koné, conseillère de Paris, élu du 19ème arrondissement
Marie Atallah, conseillère de Paris, élu du 13ème arrondissement

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