Le Groupe écologiste de Paris appelle les parlementaires parisien-ne-s à refuser la déchéance de nationalité
Les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP) réaffirment leur très vive opposition à l’inscription dans le projet de révision constitutionnelle de la possibilité de déchoir des personnes de la nationalité française.
En souhaitant rendre l’acquisition de la nationalité française réversible et revenir sur le droit du sol, principe fondateur de la République, le gouvernement demande aux parlementaires d’accepter que tou-tes les Français-es ne soient plus à égalité, stigmatisant ainsi celles et ceux ayant une double nationalité, pourtant source de richesse et d’ouverture pour la France.
Quelques semaines après les attentats qui ont meurtri Paris et Saint-Denis, ce sont au contraire ces valeurs d’égalité, de diversité et d’ouverture que le gouvernement doit s’attacher à protéger, plutôt que de se lancer dans une surenchère liberticide, faussement sécurisante et vraiment démagogique dans laquelle nous avons tout à perdre.
En outre, ajoutent Anne Souyris et David Belliard, les coprésident-es du GEP, « cette mesure n’est que le cache misère de l’absence d’une volonté politique sérieuse quant à l’éradication des causes fondamentales du terrorisme que sont les inégalités et l’impuissance démocratique dans laquelle se retrouvent nombre de nos concitoyen-nes ».
Le Conseil de Paris a rappelé dans un vœu adopté lors de la séance des 15, 16 et 17 décembre dernier, son attachement « au refus de toute forme de stigmatisation et de toute remise en cause du droit du sol par la déchéance de nationalité et à la recherche de réponses adaptées et efficaces dans la lutte contre le terrorisme ».
Et les coprésident-es écologistes de Paris de conclure : « alors que l’inefficacité de cette mesure dans la lutte contre le terrorisme est largement démontrée, il est encore temps de faire marche arrière. Nous appelons les parlementaires de tous les partis politiques à refuser de franchir cette ligne rouge en s’y opposant lors du vote au Parlement ».
Communiqué du Groupe écologiste de Paris du 24 décembre 2015