À l’approche de 2016, aucun réfugié ne doit rester à la rue
Les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) ont été choqués de l’opération de police qui a eu lieu mercredi matin place de la République, où plus d’une centaine de réfugiés se rassemblent depuis quelques jours. Les réfugiés ont été emmenés dans un commissariat du 18e pour un contrôle d’identité. Ils sont tous ressortis libres et sont revenus se rassembler place de la République.
Il y a 6 mois, l’évacuation du campement de la Chapelle avait été suivie d’opérations de police violentes et inutiles dans les rues du 18e arrondissement à la poursuite des réfugiés. La ville et l’état avaient finalement opté, sous l’impulsion des écologistes et de la majorité parisienne, pour des opérations de mise à l’abri pour les campements d’Austerlitz (13e), de Jules Joffrin (18e) et de Jean Quarré (19e). Surtout, la ville a adopté un plan d’accueil des migrants pour accueillir au mieux les réfugiés arrivant à Paris. Pourtant, « après 6 mois de travail pour un accueil plus humain, une telle opération de pure dispersion des réfugiés nous laisse à penser que nous sommes revenus au point de départ », déplore Galla Bridier, Conseillère de Paris écologiste, présente place de la République mardi soir.
Pour les écologistes, l’État d’urgence ne doit pas servir de prétexte à la Préfecture de Police pour revenir à une logique stérile et contre-productive de dispersion de la misère. « Nous demandons à la ville de Paris et à la Préfecture de Police de mobiliser tous les hébergements d’urgence disponibles, et en cas de trop faible nombre de places, d’ouvrir un gymnase afin que les sans-abris ne passent pas le réveillon du nouvel an dans la rue », déclarent Anne Souyris et David Belliard, coprésidents du GEP.
Communiqué du groupe écologiste de Paris du 30 décembre 2015