Mercredi 2 août marque le jour du dépassement selon l’institut Global Footprint Network (GFN). A partir de ce jour, l’humanité aura consommé autant de ressources naturelles que la Terre peut produire durant une année. A partir de demain, l’humanité vivra “à crédit” sur un plan écologique.

Année après année, le jour du dépassement est de plus en plus tôt : en 1970, ce jour est survenu le 23 décembre, le 3 novembre en 1980, 13 octobre en 1990, 4 octobre en 2000 et 28 août en 2010. L’augmentation de la population mondiale et la frénésie de consommation expliquent ce phénomène, au détriment d’une ressource commune, la planète Terre. L’impact écologique est déjà visible : déforestation, disparition rapide des espèces, érosion des sols, épuisement des ressources en eau et accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Des migrations climatiques aux impacts sanitaires, les conséquences sur les êtres humains sont réelles et particulièrement dramatiques.

Si nous ne faisons rien, le GFN estime que la population mondiale consommera les ressources de deux planètes Terre en 2030.

Aujourd’hui, nous pouvons agir. Les pays riches, et en particulier leurs métropoles et grandes villes qui concentrent nombre de leurs richesses, ont une grande responsabilité. À ce titre, les élu-es écologistes  continuent à construire un autre modèle urbain à Paris, en adaptant les comportements en termes de transport, d’énergie, d’alimentation, etc. La liste des actions à mener est longue, trois sont essentielles.

Ainsi, jusqu’en 2020, date de la fin de leur mandat, les élu-es écologistes veulent accélérer le rééquilibrage des modes de transport vers des transports publics et doux, et notamment le vélo. La multiplication par deux des pistes cyclables est une priorité de l’action municipale. En outre, comme les élu-es écologistes le font  depuis 2001, ils se battront pour augmenter les espaces verts au sol, afin d’adapter la ville aux changements climatiques et aux canicules, priorité du nouveau plan climat énergie qui sera voté en cette fin d’année. Pour cela, il faut sortir de la vision d’une ville ou tout espace libre doit être bétonné et rentabilisé ! Enfin, les élu-es écologistes souhaitent accentuer la transition vers une ville zéro déchet, en soutenant un modèle d’économie circulaire et en abandonnant les vieux démons de l’incinération qui se perpétuent à Ivry.

Plus que jamais, malgré les incertitudes politiques aux niveaux international, national et parisien, en ce jour de dépassement, les élu-es écologistes, restent mobilisés pour transformer Paris en profondeur. C’est une urgence, une nécessité et un devoir.

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris