JOP 2024 : dérapages budgétaires droit devant et responsabilité environnementale aux oubliettes
En séance du Conseil Régional, deux volets relatifs à la préparation des JOP 2024 étaient en débat. Le premier volet présente une nouvelle maquette financière pour tenter de répondre au rapport de l’inspection générale des finances de mars dernier.
Celui-ci pointait le risque de dérapages budgétaires à hauteur de 600 M€ pour la réalisation des infrastructures – pour un budget global de 6,8 Md€.
“Les explications données avec cette maquette financière ne nous permettent pas aujourd’hui d’affirmer que le budget initial de 6,8 Md€ ne sera pas dépassé, souligne Rama Sall. L’important, pour notre groupe, est de s’assurer que la dotation régionale ne dépassera pas les 209 M€ initialement prévus. La clause de revoyure prévue dans le protocole ne nous permet pas d’être complètement rassuré-es sur ce point”
Le second volet soumis au vote de l’assemblée régionale est une “Charte en faveur de l’emploi et du développement territorial”. Elle remplit les obligations des attentes de la charte olympique en matière de responsabilité sociale des entreprises mais à aucun moment n’est évoquée la responsabilité environnementale.
“A l’heure où tout le monde constate que le dérèglement climatique est une réalité, que la prise en compte des défis environnementaux doit être totale et dans tous les domaines, Valérie Pécresse oublie d’imposer des clauses environnementales pour les entreprises en charge de la construction des sites, regrette Annie Lahmer. A quoi serviraient des infrastructures dites “exemplaires” si leurs processus de construction ne répondent pas à des critères et des ambitions fortes pour tous les enjeux environnementaux et sociaux ?”
“Il y a un impensé manifeste qui conduit à croire qu’une charte sur “l’emploi et le développement territorial” n’a pas à traiter d’environnement. Les leçons du départ de N.Hulot du gouvernement n’ont pas été tirées : il y a urgence à lutter contre le dérèglement climatique dans tous les domaines”, conclut Mounir Satouri.
Communiqué de presse du groupe alternative écologiste et sociale au Conseil régional