Terrains synthétiques de sport en pneus recyclés : la prolongation du moratoire obtenue

En commission permanente ce jour, les élu-es du groupe Alternative Écologiste et Sociale ont interpellé l’exécutif sur la nécessité de prolonger le moratoire sur le financement des pelouses synthétiques en billes de pneus recyclés aux lendemains de la publication d’une étude très attendue de l’ANSES sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux de ces terrains.

Le groupe AES avait obtenu que la Région Île-de-France soit la première collectivité à mettre en place un tel moratoire en décembre 2017 suite aux révélations du magazine So Foot. Le groupe a également sensibilisé différents ministères à la nécessité d’une étude indépendante sur la potentielle nocivité de ces terrains et attend encore leur réponse étayée.

Le rapport de l’ANSES évoque des risques pour la santé (irritations respiratoires et cutanées, perturbateurs endocriniens, etc.) et pour l’environnement (pollution des eaux, îlots de chaleurs, etc.), tout en rappelant que de la grande hétérogénéité des terrains et des normes ne permet pas de dissiper toutes les incertitudes. Pour lever de nombreux biais méthodologiques, il conclut sur la nécessité d’approfondir les recherches et d’élargir l’étude à tous les polluants contenus dans ces terrains, et dont les industriels ne fournissent pas toujours la liste exhaustive. Ce rapport s’appuie essentiellement sur les publications disponibles. Le groupe continuera donc de demander aux pouvoirs publics de mettre tout en oeuvre pour que des études approfondies et indépendantes puissent être diligentées.

“Comme nous le pressentions, l’ANSES reconnaît la nécessité de poursuivre des études approfondies sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l’exposition sur le long terme aux très nombreux polluants contenus dans ces terrains, souligne Mounir Satouri, président du groupe AES. En attendant que ces études complémentaires soient menées, le principe de précaution continue de s’imposer et je suis satisfait que le moratoire soit prolongé par la région. On ne peut pas transiger avec la santé des enfants et des sportifs. ”

“Nous demanderons demain à Valérie Pécresse dans un amendement durant le Conseil régional d’engager sans attendre une large concertation avec les communes et les fédérations sportives, et de soutenir les collectivités qui souhaiteraient investir dès à présent dans des terrains moins polluants comme les terrains en bambous ou en fibres naturelles,” indique Annie Lahmer.

Communiqué de presse du groupe Alternative écologiste et sociale (AES) au Conseil régional

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