Des politiques publiques pour une ville interculturelle

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Ce mercredi, le rapport de la mission d’information et d’évaluation “Paris, ville interculturelle” a été remis à Anne Hidalgo, maire de Paris, par Marie Atallah, présidente de la MIE et conseillère de Paris écologiste.

Depuis plusieurs années, nous assistons à la montée du populisme partout en Europe et dans d’autres régions du monde. “Paris ville-monde, comme beaucoup d’autres grandes métropoles internationales, a depuis longtemps pris le parti de ne pas céder aux sirènes de la peur et de la haine”, constate David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris. “Nous tentons de construire une ville accueillante et solidaire dans un monde où nombreux sont ceux qui en appel au retour des frontières, à la construction de mur, à l’entre-soi, à “la France aux Français”.

C’est dans ce contexte que le groupe écologiste a proposé cette MIE dont le rapport et les 100 préconisations seront adoptés au prochain Conseil de Paris. “L’interculturalité est une démarche qui consiste à prendre en compte et à valoriser la diversité des cultures présentes sur un territoire en favorisant leur dialogue, leurs interactions, dans la perspective d’une meilleure cohésion sociale”, explique Marie Atallah, présidente de cette MIE. “La finalité n’est pas la coexistence des cultures, mais de les amener à se comprendre et à interagir de manière féconde en favorisant le partage d’un socle commun en constante évolution.”

Depuis 2015, avec les attentats, notre vivre-ensemble a été durement mis à l’épreuve. Pourtant, les nombreuses initiatives qui fleurissent sur le territoire et les résultats parisiens du 1er tour de l’élection présidentielle portant le Front national à 4,99% montrent que la démarche qui est la nôtre est pleinement partagée par les Parisien-nes. Malgré ces signaux forts, la droite parisienne se cantonne à une ligne extrêmement conservatrice, refusant de voter ce rapport. Cette posture est dans la droite ligne du “récit national” voulu par François Fillon, candidat malheureux aux présidentielles, prônant une immigration par assimilation.

Les travaux de cette MIE vont permettre à notre ville de pouvoir mener une stratégie interculturelle en cohérence avec toutes les initiatives parisiennes qui font dialoguer les cultures dans nos quartiers et favorisent leurs expressions et leur créativité culturelle et artistique. “Pour nous, quatre mesures sont essentielles pour plus d’égalité entre les Parisien-nes”, annonce Anne Souyris, co-présidente des élu-es écologiste de Paris. “Le multilinguisme doit être renforcé dès la petite enfance et jusque dans l’enseignement supérieur, l’histoire et la mémoire des populations immigrées doivent être mises en valeur, les équipements culturels et artistiques doivent mieux s’adresser aux quartiers populaires prenant en compte la diversité des cultures et de leurs expressions artistiques et la représentativité des parisien-nes étranger-es non communautaires doit être repensée afin que chacun trouve sa place dans le processus de décisions municipales”.

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris
Marie Atallah, présidente de la MIE, conseillère de Paris élue du 13e arrondissement

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