Aucun jeune à la rue, c’est une question d’humanité
Depuis plusieurs années, des jeunes étrangers sans attaches et sans famille, scolarisés ou non, venant d’Afghanistan, d’Iran, du Bangladesh ou encore d’Afrique subsaharienne, arrivent à Paris, dorment à la rue et ne mangent souvent qu’un repas par jour faute d’une prise en charge décente. Ils connaissent chaque jour un véritable parcours du combattant pour accéder ne serait-ce qu’à un hébergement et à des repas chauds.
Le Défenseur des droits l’a rappelé sévèrement cet été, notre dispositif départemental d’accompagnement de ces jeunes géré par l’association France Terre d’Asile fonctionne mal : attente interminable, procédure d’évaluation de l’âge non fiable et à charge.
Pire, il écarte brutalement environ la moitié des jeunes de leur droit à l’aide sociale à l’enfance.
Depuis quelques semaines le gymnase Poliveau est mis à disposition par la Ville pour les héberger. Mardi soir, neuf jeunes, dont deux élèves scolarisées au lycée Guimard dans le 19e arrondissement, se sont retrouvés à la rue. Cette nuit, ces deux lycéens et un autre jeune présent ont connu le même sort.
Ville de Paris et Préfectures ont une forte responsabilité pour que ces jeunes étrangers isolés soient mis à l’abri et bénéficient d’un accompagnement socio-éducatif pérenne.
Des places manquent encore !
Au-delà de la nécessaire réforme de la PAOMIE, le dispositif prévu dans le cadre du Plan Hiver doit permettre la mise à l’abri effective de ces jeunes.
Nous sommes tout à fait conscients du travail considérable réalisé au jour le jour par le département et la Ville de Paris. Nous devons cependant faire plus et mieux. C’est un devoir juridique, que nous rappelle la Convention internationale des Droits de l’Enfant et la loi, mais c’est avant tout une question d’humanité.
Plus aucun ne doit dormir à la rue ; nous devons agir de toute urgence.
Communiqué du Groupe écologiste de Paris du 15 janvier 2015