Nouvelle délégation pour une nouvelle élue

Réunies dorénavant en une seule délégation, ces trois problématiques sont liées aussi bien par les difficultés que rencontrent les acteurs concernés que par l’énergie déployée par ceux qui veulent les résoudre. La délégation portée par Sylvie Leblanc associe désormais au soutien scolaire, l’alphabétisation et la lutte contre l’illettrisme, autrefois intégrées à la politique de la ville. La mise en évidence de ces problématiques n’est pas superflue dans une région où le taux d’illettrisme atteint 15,5 % (la moyenne française étant de 9 %), et à l’heure où la semaine de 4 jours impose une vision renouvelée du soutien scolaire.

Premiers constats

Des défaillances liées pour partie au caractère « honteux » de ces domaines et à l’éclatement des compétences:

La ville attribue 170,000 € par an pour les études surveillées dans les écoles, sans forcément bénéficier d’un retour sur ces actions, en même temps que d’autres dispositifs de soutien scolaire existent via les centres sociaux et certains CCAS. L’offre est très disparate en terme de qualité, de coût et de territoire.

L’illettrisme est encore tabou ; de fait on est parfois face à un problème de détection et les personnes touchées ne se saisissent pas des dispositifs. Beaucoup masquent leurs difficultés.

En terme d’alphabétisation, l’offre très insuffisante, compte essentiellement sur la ténacité de bénévoles qui gagneraient à être plus formés sur la question.

Soutien scolaire

Sur la base d’un diagnostic de l’existant, les axes de la délégation privilégieront:

  • La bonne cohabitation entre études surveillées et soutien scolaire des centres sociaux visant une offre diversifiée et complémentaire, dans le nouveau contexte de la semaine de 4 jours (utilisation possible des écoles et des structures laissées vacantes le samedi matin)
  • La reconduite des projets efficaces et l’appui aux projets innovants (travail autour de la narration, du conte et du théâtre…)
  • L’implication des familles et les partenariats ( incitation à se saisir des dispositifs existants et à s’engager dans le soutien scolaire; mobilisation des parents, encouragement à la citoyenneté et à l’entraide, …)

Illettrisme

Dans un domaine où les enjeux de communication sont forts, une politique efficace veillera à :

  • La sensibilisation et l’incitation qui doivent encourager la personne à « faire le pas », (via l’accompagnement de son entourage dans cette démarche, la réalisation de supports de communication adaptés, une concertation avec les structures impliquées…)
  • Un diagnostic approfondi sur l’illettrisme aujourd’hui à Lille
  • L’adoption de solutions sur mesure en s’appuyant sur le corps enseignant, les centres sociaux, les travailleurs sociaux les services municipaux et publics, ou encore les entreprises
  • Développer les lieux d’accueils, les réseaux de lecture…

Alphabétisation

Pour répondre à la forte demande, les moyens devront être décuplés pour:

  • Accueillir les lillois qui désirent suivre des cours d’alphabétisation et de citoyenneté
  • Développer la qualité, l’innovation des projets et la formation des bénévoles
  • Répondre aux problèmes des « publics spécifiques » (accueil des enfants Roms, travailleurs étrangers à la retraite…)
  • Développer les sorties culturelles et citoyennes

Ces politiques se renforceront par la mise en place d’actions transversales avec la réintroduction d’écrivains publics dans la ville, des initiatives au sein des bibliothèques et associations, d’activités dans des cyberbases…

Rappel

Illettrisme et alphabétisation recouvrent différentes réalités:

L’illettrisme concerne des personnes qui ont appris lecture et écriture mais qui n’ont pas réussi à les maîtriser ou en ont perdu la maîtrise. L’illettrisme touche des publics diversifiés: personnes qui ont eu des difficultés scolaires, inactifs, personnes âgées qui ont progressivement cessé l’usage de la lecture et l’écriture, jeunes qui ne peuvent être aidés par leurs parents…

L’alphabétisation s’adresse à des individus qui n’ont bénéficié d’aucun apprentissage préalable de la lecture et l’écriture: exclus du système scolaire, travailleurs et résidents étrangers, enfants Roms.

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