Modestes tentatives pour réconcilier l’homme avec la nature

Le mot-clé de la délégation attribué à Cyrille Pradal a disparu vers on ne sait quels méandres, un mot évincé de l’énoncé…. néanmoins important: BIODIVERSITE.

De fait, l’intitulé de la délégation préfère désigner des structures (zoo, ferme, ruches) et privilégie curieusement la clôture pour les animaux. Cela en dit long sur les représentations mentales et les codes culturels encore à l’œuvre aujourd’hui !

Qu’à cela ne tienne, si le mot a disparu, il reste la clé d’entrée de la délégation pour un un élu Vert qui préfère les animaux en liberté aux bêtes en cage et assume cette contradiction avec partie de sa délégation.

D’emblée, plusieurs constats….

Global:

  • On est dans la 6éme grande extinction des espèces, avec une rapidité sans précèdent.
  • On assiste à une hécatombe des abeilles depuis 10 ans en raison des insecticides, alors que 80% des fruits et légumes sont pollinisés uniquement par des abeilles. En 10 ans, en France, 10 milliards d’abeilles ont été exterminées et 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité ; la moitié du miel consommé en France est importé.
  • On observe une raréfaction et une baisse de qualité de l’eau potable, bien inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Les effets du changement climatique provoque des conditions extrêmes auxquelles il faut se préparer (inondations, sécheresse…).

Et à  Lille:

  • La ville n’est pas autonome en eau et doit compter sur les ressources des secteurs de Valenciennes, du Douaisis et d’Aires sur la Lys.
  • Le zoo, lieu le plus visité de la région (1,5 millions de visiteurs par an), présente une « collection » animale d’une grande richesse. Cependant, il est vieillissant, plus aux normes et souffre d’une densité animale peu compatible aux bonnes conditions animales.

Face à ces défis, et pour apporter des réponses qui soient écologiquement viables au sein des structures et des thématiques dont il a la charge, les grandes orientations défendues par Cyrille Pradal porteront sur la biodiversité, l’éducation et la sensibilisation, les partenariats et mesures incitatives

Biodiversité

  • Faire réaliser un inventaire de la biodiversité de la faune et la flore à Lille, la dernière étude en la matière datant de … 1904. Construire des indicateurs pour faire le suivi des espèces (observatoire).
  • Restaurer la biodiversité urbaine en s’appuyant sur la création d’un centre de recherche spécifique, en impliquant les lillois comme vigiles et acteurs de biodiversité.
  • Donner un sens et un rôle au zoo : préservation d’espèces menacées, reproduction et réintroduction d’espèces dans leur milieu naturel, mobilisation des lillois sur ces thèmes…

Pédagogie

  • Renforcer et diversifier les opérations pédagogiques en direction des écoles (classes nature à  Phalempin, abeilles, ferme, zoo) en favorisant la connaissance, la compréhension et l’action sur une pédagogie à l’année.
  • Sensibiliser, éduquer et impliquer les lillois dans la protection de l’environnement, via la protection de la biodiversité.
  • Sensibiliser à la disparition des espèces régionales, réapprendre les espèces locales notamment en diversifiant les espèces au zoo. Les lillois connaissent mieux aujourd’hui les rhinocéros blancs que la martre.

Partenariats et mesures incitatives

  • Limiter la consommation d’eau en ville et favoriser l’utilisation de l’eau du robinet.
  • Favoriser la récupération d’eaux de pluie.
  • Favoriser la végétalisation des toitures (qui retient la pluie, constitue un bon isolant, participe à la biodiversité, améliore la qualité de l’air et le cadre de vie) et des murs.
  • Nouer des partenariats, notamment pour la restauration de la biodiversité en ville.

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