Les enfants victimes des décisions de l’Etat
Nos enfants vont plus longtemps à l’école que les autres petits européens. Pour la rentrée scolaire 2008, le ministère de l’éducation nationale a décidé la semaine de 4 jours dans les écoles, décision prise suite au résultat d’un sondage, sans concertation avec les acteurs du terrain. Les Verts s’inquiètent de l’absence de réflexion pédagogique.
Dans les écoles élémentaires de l’enseignement prioritaire, un nouveau dispositif est mis en place. Pour les élèves en difficulté, il y aura deux heures d’accompagnement éducatif réparties sur la semaine, s’ils le désirent et si leurs parents sont d’accord. Ce sera de préférence le soir après l’école.
Deux heures d’activités d’aide aux devoirs, de pratiques sportives, artistiques et culturelles seront mises en place au 1er octobre, quatre jours par semaine dans ces mêmes écoles pour tous les élèves.
Les spécialistes des rythmes de l’enfant s’accordent à dire que la journée de classe est trop longue pour un apprentissage efficace. La solution n’était donc pas de supprimer l’école le samedi mais de raccourcir les journées d’apprentissage. Comment un élève ayant des difficultés supportera-t-il une ½ heure ou une heure supplémentaire?
Si les activités éducatives sont à la charge de l’Education Nationale, les mairies sont, elles, mises devant le fait accompli: il faut ouvrir les écoles plus tard et éventuellement le samedi matin pour des activités que les parents voudraient mener avec leurs enfants. Ces ouvertures nécessiteront des moyens humains et donc financiers supplémentaires, moyens non prévus dans le bulletin officiel cadrant cette décision.
Sylvie Leblanc
Conseillère municipale déléguée
au soutien scolaire, à la lutte contre l’illettrisme, à l’alphabétisation
Publié dans Lille Magazine N° 52 – Septembre 2008