Archives de : fredericpuzin

  1. Soutien au principe de précaution sur les OGM par 3 anciennes ministres de l’environnement

    Nous, anciennes ministres de l’environnement, avons pris connaissance de la polémique née de l’étude du professeur Séralini. Nous nous réjouissons de la volonté exprimée par le gouvernement, dans la ligne de la décision du conseil des ministres de l’environnement de l’UE de 2008, de remettre à plat les systèmes d’évaluation des OGM et des pesticides et d’exiger des tests de toxicité à long terme, donc sur vie entière de l’animal.

     

    Il est également indispensable que soient rendues publiques toutes les études existantes  sur l’impact des OGM sur la santé ainsi que les données brutes (c’est -à- dire les résultats des analyses et des mesures) pour qu’un véritable débat scientifique puisse s’ouvrir au sein de la communauté scientifique dans son ensemble.

     

    En attendant que soient réalisées les nouvelles études et afin de s’ assurer de la protection de la santé humaine, en l’absence de mesure de suspension du NK603 et du round up, nous demandons que soient revues, comme le permettent les textes communautaires et nationaux, les études qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché du NK603 et du round up. Il nous apparait en effet indispensable que la lecture critique qui a été faite des résultats statistiques de l’étude Séralini soit appliquée à ces études pour s’assurer de leur fiabilité statistique dans la mesure où elles reposent sur un nombre de rats par groupe comparable. Nous souhaitons que cette analyse puisse être faite par des experts choisis pour leur absence de conflits d ‘intérêt et qui n’auraient pas eu précédemment à se prononcer sur l’un ou l’autre de ces produits.

     

    Nous tenons à rappeler notre attachement au principe de précaution qui doit l’emporter sur la présomption de non toxicité de ces produits.

     

    Ségolène Royal

    Corinne Lepage

    Dominique Voynet

  2. Concertation ligne rouge du Grand Paris Express : EELV 92 demande une autre priorisation des investissements en matière de transports publics

    Concertation ligne rouge du Grand Paris Express :

    EELV 92 demande une autre priorisation des investissements en matière de transports publics

     La concertation actuellement menée par la Société du Grand Paris sur la ligne rouge Sud (Noisy Champs- Pont de Sèvres) suscite bon nombre d’interrogations sur la pertinence d’un métro automatique lourd dans les Hauts-de-Seine et  particulièrement dans le secteur du Val de Seine.

     Pour EELV 92, s’il est nécessaire de desservir et de désenclaver des territoires qui sont aujourd’hui dépourvus de transports en commun efficaces, le prolongement du tracé vers l’Ouest au-delà du Val de Marne pose un réel problème quant au rééquilibrage entre territoires de notre région. En effet, la ligne rouge implique d’une part la concentration de moyens financiers publics sur des secteurs parmi les plus riches de la région et d’autre part sera l’occasion de renforcer leur attractivité économique.

     Le coût total annoncé pour la construction (donc hors fonctionnement)  du tronçon soumis à concertation est de 5,5 milliards d’euros. Dans un contexte de pénurie financière, de crise économique et sociale, EELV 92 estime que ces dépenses devraient être consacrées en priorité à l’amélioration des déplacements pour des territoires jusqu’à présent délaissés et pour conforter les transports existants.

     Les écologistes pointent par ailleurs que la construction de 3 gares du métro automatique sur le territoire de GPSO s’accompagnera d’un programme de construction de 30.000 m2 de bureaux supplémentaires, au détriment d’un rééquilibrage en faveur du logement et notamment du logement social. Ils souhaitent que le Val de Seine, déjà saturé de bureaux, ne se transforme pas en « Défense bis ».

     EELV 92 remarque également que le projet de la SGP dans le secteur du Pont de Sèvres ne permet en aucun cas une amélioration des conditions locales de déplacement. En effet,  le lieu d’implantation de la gare de la ligne rouge créera de grandes ruptures de charges avec la ligne 9, le T2 et les lignes de bus.

     Il est de plus opportun de s’interroger sur la pertinence d’un tracé envisagé entre Issy, Boulogne et Sèvres prévoyant un double passage sous la Seine risqué tant sur le plan technique que financier.

    Pour toutes ces raisons, EELV 92 demande à la SGP de revoir sa copie et de mieux prioriser ses réalisations en collaboration avec le Syndicat des Transports d’Ile-de-France.

     

  3. Aéroport Notre-Dame des Landes : une évacuation inutile pour un aéroport inutile

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    L’évacuation militaire et policière par des centaines de CRS et gardes mobiles des occupants d’habitations sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, qui s’est déroulée au petit matin ce mardi 16 octobre est d’une ampleur sans précédent.

    EELV déplore ce déploiement démesuré de forces de l’ordre, qui par ailleurs n’est justifié par aucune urgence, ni aucune nécessité. Il est par ailleurs prévisible que l’action reprendra sous d’autres formes, tant les militants et citoyens opposés à ce nouvel aéroport restent motivés.

    Plutôt que d’utiliser la force, le gouvernement et le groupe Vinci devraient aller au bout de leurs obligations réglementaires, qui ne sont à ce stade pas remplies, entraînant par exemple à scandaleusement contourner la loi sur l’Eau.

    EELV demande l’arrêt des expulsions et réaffirme que l’aéroport de Notre-Dame des Landes, situé sur des terres agricoles, est pharaonique, dispendieux et inutile, à l’heure où les comptes publics sont dans une telle situation. Il ne doit pas voir le jour.

    Pascal Durand, Secrétaire national,

    Elise Lowy et Jean-Philippe Magnen, porte-parole

  4. Pétroplus : une double-peine sociale et environnementale

    Logo EELV

    La décision de liquidation de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne est une catastrophe économique et sociale, qui affecte gravement l’agglomération rouennaise. Elle est en même temps un désastre sur le plan de l’environnement, démontrant que la nécessaire transformation du secteur pétrolier face au défi énergétique est loin d’être anticipée.

    500 emplois directs, environ 1 500 salariés chez les sous-traitants, 4 000 familles au total touchées… La justice, en prononçant mardi 16 octobre la liquidation de la raffinerie Pétroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), a provoqué un véritable séisme en Haute Normandie. Plus personne ne semble croire que de nouveaux repreneurs utiliseront le délai donné jusqu’au 5 novembre pour se manifester. En effet, il faut entendre deux éléments-clés dans cette affaire : l’attitude du groupe pétrolier Shell, et la question du carburant automobile.

    Shell : des profits sans contreparties

    La catastrophe Pétroplus est d’abord le résultat du désengagement de Shell, société créatrice du site en 1929 qu’il a revendu à Petroplus en 2008. Un désengagement qui correspond à la « stratégie de la terre brulée » qu’appliquent de nombreuses multinationales, exploitant les sites industriels et leurs salariés avant de les abandonner lorsque la rentabilité diminue. Jamais les investissements nécessaires à l’évolution de cette raffinerie n’ont été enclenchés, la condamnant avec cynisme depuis quelques années.

    Alors que Shell vient de recevoir, dans des conditions détestables, l’autorisation d’exploitation de nouveaux gisements au large de la Guyane française, on ne peut être qu’exaspéré par l’attitude des multinationales pétrolières : pour ces entreprises parmi les plus profitables au monde, les ressources naturelles et les salariés sont à exploiter sans modération.

     

    Pétrole : à quand la préparation de l’après Diesel ?

    Parmi les causes des difficultés de Petroplus, son inadéquation au carburant majoritairement utilisé en France : le Diesel. Les observateurs expliquent depuis longtemps la vulnérabilité des structures de petite taille qui n’ont pas reçu les investissements nécessaires pour s’adapter à la surconsommation de ce carburant en France. Du fait d’une taxation avantageuse, le Diesel est majoritaire dans notre pays, alors même que les études scientifiques démontrent sa dangerosité pour la santé.

    Tout en accompagnant les salariés de Pétroplus et le tissu économique local, une question d’urgence sociale, il reste au gouvernement deux chantiers majeurs à ouvrir :

    –         provoquer et assumer un réel rapport de force avec les multinationales pétrolières, en les mettant devant leurs responsabilités sociales et environnementales,

    –         prendre les mesures de fond nécessaires à l’évolution du parc automobile vers des véhicules plus économes et plus propres, à travers un plan global de préparation de la transition énergétique qui accompagnera l’évolution à la fois de la filière automobile et de la filière pétrolière.

     

    Jean-Philippe Magnen, Elise Lowy, porte-parole

  5. Appel des élu/es locaux pour l’application du principe de précaution en matière de champs électromagnétiques (téléphonie, wifi)

     

    Nous, élu/es locaux de communes, villes moyenne et agglomérations, demandons au gouvernement qu’il engage une révision de la législation sur la téléphonie mobile, les antennes relais et le wifi.

    La téléphonie mobile et l’Internet mobile connaissent depuis 20 ans un développement exponentiel. Ces technologies font aujourd’hui partie du quotidien de nombre de nos concitoyens, auxquels elles offrent des services utiles, mais elles suscitent aussi des questionnements. En tant qu’élu/es locaux nous y sommes confronté/es quotidiennement.

    En effet, si le décret de 2002 donne toutes compétences en matière de téléphonie mobile à l’Etat, ce sont bien dans nos villes que s’installent les antennes, à nous que la population exprime ses inquiétudes croissantes, vers nous encore que se tournent les personnes qui déclarent une hyper sensibilité aux ondes. Dépourvus de moyens d’action à l’échelle locale, nous considérons qu’il est désormais urgent que le gouvernement se saisisse de ce dossier.

    La protection de la santé publique doit être au cœur d’une nouvelle législation. Le développement des technologies sans fil s’est réalisé sans aucune étude d’impact sur la santé. Pourtant, de nombreuses expertises indépendantes, rassemblées dans le rapport Bio Initiative publié en 2007, affirment qu’à partir d’un certain seuil d’exposition, les ondes peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, entre autres sur l’ADN, le système immunitaire et le cerveau.

    Afin de répondre aux interrogations légitimes sur les conséquences sanitaires de ces technologies, nous appelons le gouvernement à engager rapidement la réalisation d’une expertise indépendante et transparente.

    Dans l’attente de sa réalisation, la loi doit permettre l’application du principe de précaution, et par conséquent l’adoption d’un seuil d’exposition du public le plus bas possible. Les normes en vigueur depuis 2002 restent trop permissives, autorisant des expositions du public de 41 ou 61v/m selon les technologies utilisées, bien loin du seuil de 0.6 v/m préconisé par certaines études indépendantes et par les associations spécialisées, très loin aussi des expositions les plus élevées jamais mesurés chez des riverains d’antenne (15v/m).

    Au cours des dernières années, de nombreuses collectivités ont souhaité mettre en œuvre des dispositifs locaux de régulation. Cependant faute de compétence allouée aux édiles locaux, les chartes locales de « bonne pratique » et les décisions des conseils municipaux ont montré leur limite. L’Etat, en associant les collectivités territoriales, les opérateurs et les associations, doit mettre en place les instances qui engageront l’information, la concertation et le contrôle des installations. Autant de principes pris lors du « Grenelle des ondes » du printemps 2009.

    Notre démarche ne va pas l’encontre du développement de technologies nécessaires à notre société. Elle s’inscrit dans un principe de responsabilité. Face au risque de voir éclater un problème de santé publique, nous exhortons le gouvernement à agir rapidement, afin que soit adoptée une loi qui permette de concilier préservation de la santé publique et développement technologique, qui fasse primer l’intérêt général de nos concitoyens face à l’intérêt économique de l’industrie de la téléphonie.

     

     

     

  6. La formation des enseignants, une priorité durable!

    A l’invitation de Vincent Peillon, le débat « Refondons l’Ecole » bat son plein, en prélude à une loi d’orientation attendue pour l’automne. Pour une éducation apaisée et émancipatrice les écologistes portent les valeurs de coopération plutôt que de compétition, la résolution non-violente des conflits plutôt que leur exacerbation dans des confrontations destructrices, l’approche sensible (par l’art et les sciences) comme nécessaire aux apprentissages.

     

    Loin de se limiter à une question technique, la formation des enseignants est un enjeu crucial : elle est LE principal levier par lequel agir. De quels enseignants aurons-nous besoin dans vingt ans ? Avec quelles missions et quelle formation ? Comment travailleront-ils avec les autres acteurs éducatifs : parents, associations, collectivités ?

     

    La formation des enseignants a été mise à mal par le gouvernement précédent, qui, au prétexte de la mastérisation, l’a amputée de son volet de « formation professionnelle » et de toute dimension pédagogique. Des promotions entières de jeunes enseignants et d’élèves en souffrent. L’urgence appelle deux priorités : renforcer la dimension pédagogique et pratique de la formation et en diversifier les voies d’accès.

     

    Nous insistons sur la dimension professionnelle. Il n’est pas acceptable aujourd’hui que les futurs enseignants n’aient aucune notion du développement d’un enfant, ne connaissent pas les fondamentaux des pédagogies, n’aient jamais rencontré un parent d’élève, un élu local et une association éducative en formation initiale.

     

    Pour laisser le temps à la formation réellement professionnelle, il est impératif d’éviter qu’elle soit tributaire d’une logique académique de préparation aux concours. C’est pourquoi nous demandons que les concours de recrutement des enseignants aient lieu en fin de licence et laissent ainsi le temps d’une vraie formation pendant les deux années qui suivent. Les futurs masters du professorat et de l’éducation permettraient ainsi d’éprouver sur le terrain des approches théoriques, d’analyser des pratiques… Du stage de découverte au stage en responsabilité, à mi-temps en deuxième année, le futur enseignant pourrait ainsi se préparer au métier. Deux années pleines, en alternance, ce n’est pas de trop ! La titularisation des enseignants ne deviendrait effective qu’après l’obtention d’un master professionnel.

     

    Ce schéma nécessaire ne permet pas, pour autant, de satisfaire à la nécessaire diversification de profils des enseignants. Il convient donc de le compléter en diversifiant les voies d’accès au métier. Ainsi, deux autres concours sont envisageables, et ce, quelque soit le niveau d’enseignement ou la discipline : l’un s’adressant à ceux qui sont déjà titulaires d’un master, l’autre à ceux qui ont déjà une expérience professionnelle qu’ils pourront faire valoir pour concourir dans une troisième voie. Cela permettra, à la fois, d’élargir le vivier de recrutements et de favoriser, par l’accès aux métiers de l’enseignement, la formation tout au long de la vie.

     

    Face à une situation aujourd’hui sinistrée, nous savons que nous ne pourrons mettre sur pied la formation initiale des enseignants en un claquement de doigts. C’est pourquoi nous devons construire la transition vers une organisation ambitieuse.

     

    Cette transition nécessite une adaptation provisoire du service des jeunes diplômés : ce qu’ils n’ont pu recevoir en formation initiale doit être dispensé par une formation continue sur les premières années de pratique professionnelle.  Il s’agit de faire monter progressivement en puissance la formation initiale des enseignants, afin qu’en fin mandat, elle atteigne sa plénitude. Par ailleurs, un plan de relance immédiat de la formation continue doit être mis en place pour tous les enseignants et cadres de l’Education nationale : plus facile à engager, plus rapide à mobiliser à court terme, la formation continue est un outil essentiel pour faire progresser tout le système éducatif.

     

    La situation de l’École l’impose. Nous ne pouvons nous résigner à un marché de dupes. Nous ne voulons ni la relance de la précarité, ni l’abandon d’objectifs ambitieux pour cause de contraintes budgétaires. La loi de programmation et d’orientation doit refonder la formation initiale et la formation continue, de manière étroitement articulée, elle doit en faire une priorité absolue : un signal fort sera alors donné en faveur des jeunes comme de la formation tout au long de la vie. Notre société a besoin d’un sursaut éducatif. Ne ratons pas l’occasion.

     

    Pour Europe Ecologie-Les Verts :

    Marie Blandin, sénatrice du Nord,

    Barbara Pompili, députée de la Somme,

    Philippe Meirieu, président du Conseil fédéral/Vice-président à la formation tout au long de la vie en Rhône-Alpes,

    Olivier Masson, commission Enfance-Education-Formation

  7. Parc naturel des Calanques : « Ce parc, c’est la victoire des écologistes »

    Pour fêter l’officialisation du parc naturel des Calanques, Eva Joly est allée à la rencontre des associations locales, à Luminy, près de Marseille. Pour la candidate des écologistes :

    « Cette victoire revient aux associations et aux écologistes, qui se sont battus depuis longtemps pour créer ce parc périurbain. C’est la preuve que, avec de la persévérance, on peut préserver du bétonnage des lieux d’exceptions sans en faire des sanctuaires inviolables.

    Évidemment, cette victoire n’est pas totale. Ce parc naturel aurait pu être plus grand, et j’espère que les lieux d’exception comme le village des Goudes ou la calanque de Port Miou ne pâtiront pas de leur exclusion du projet. Il faudra aussi se battre pour une gestion du parc qui donne toute sa place à la société civile.

    Le combat n’est donc pas fini, mais prenons le temps de fêter cette victoire, qui est celle des écologistes. Ce n’est certainement pas celle de ce gouvernement et de son ministre de l’environnement intérimaire, François Fillon. Ce n’est pas en coupant un ruban qu’il fera oublier les bâtons mis dans les roues des environnementalistes. »

  8. Mes engagements pour les Français de l’étranger

    Citoyennes, citoyens,
    Madame, monsieur,

    Notre pays est à la croisée des chemins. Votre position hors des frontières nationales vous donne sur cette situation un point de vue particulier. Je souhaite qu’il soit entendu. C’est la démarche que j’ai suivie durant cette campagne, à travers plusieurs déplacements à l’étranger et une rencontre avec les conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger. C’est la démarche que je suivrai pour porter un renouveau fondé sur la justice et l’écologie.

    Vos témoignages hors de France nous confirment les erreurs du modèle productiviste porté par les gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans. Obsédés par la seule croissance, ils ont aggravé les inégalités sociales et creusé la dette publique. Ils n’ont pas empêché les écosystèmes de se dégrader et n’ont pas résolu la question du chômage, ni celle de la fracture Nord-Sud.

    L’urgence, c’est d’engager tout de suite la transition écologique pour répondre aux grands défis à venir : le dérèglement climatique, et les ressources naturelles qui s’épuisent. Nous devons également agir avec force pour davantage de justice sociale et construire une démocratie vigilante face à la corruption et au pouvoir des lobbies. Il faut enfin, face au pouvoir des marchés, bâtir une Europe fédérale et solidaire, capable de nous sortir de la crise.

    Vous constatez aussi depuis l’étranger ce besoin de renforcer les régulations et les solidarités internationales et de construire une société apaisée et réconciliée : une société de partage, de modération, de responsabilité et de tolérance. Je porte durant cette campagne l’exigence face aux crises actuelles d’une approche internationale.

    Français de l’étranger, vous représentez une richesse, dans toute votre diversité. C’est pourquoi j’ai aussi formulé des propositions pour maintenir et enrichir votre lien avec la France, en matière :
    – d’enseignement, pour plus de justice sociale dans l’accès aux écoles françaises ;
    – de fiscalité, pour renforcer le principe de non double imposition et lutter contre l’évasion ;
    – de plurinationalité, pour valoriser cette richesse ;
    – de protection sociale, pour améliorer les dispositifs ;
    – de service consulaire, pour réformer avec le souci d’un service public de qualité ;
    – de culture, pour développer un réseau sans équivalent.

    La responsabilité de l’avenir est entre vos mains. Ne laissez pas le pouvoir aux forces du passé.

    Tout commence par le retour de la vérité et du courage. Je suis une femme d’expérience et de parole : ce que je dis, je le fais. Vous pouvez compter sur moi pour faire respecter les engagements pris par une nouvelle majorité présidentielle.

    Alors, le 22 avril, pour l’écologie, votez Eva Joly !

    Découvrez l’intégralité de mes propositions pour les Français de l’étranger

    Mes déplacements hors de France :

    Mais aussi :

  9. Erika: une décision courageuse, qui devra être confortée

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    Par un arrêt historique et innovant, la Cour de cassation vient de confirmer aujourd’hui la décision de la Cour d’appel de Paris du 30 mars 2010 qui prononçait la condamnation pénale de Total et ouvrait la voie de la prise en compte du préjudice écologique. Si Europe Écologie Les Verts se réjouit de cette décision, nous continuons de regretter les lacunes persistantes du droit actuel et appelons le Gouvernement à ouvrir les chantiers du droit de la mer et du préjudice écologique.

    La portée symbolique de la décision de la Cour de cassation ne doit pas être minimisée. Le message envoyé est fort et sans concession. Mais sa portée pratique est toute relative : cette décision ignore la non-conformité du droit civil et pénal français en vigueur en 1999 avec les conventions internationales, et il est fort probable qu’elle ne soit pas reconnue, donc inapplicable, à l’étranger.

    Une autre question se pose : et si le naufrage de l’Erika survenait aujourd’hui, le droit permettrait-il une vraie mise en cause des responsabilités ? Même si les textes ont évolué dans le bon sens depuis 1999, il reste des incertitudes juridiques fortes quant à la conformité du droit français au droit international. Elles pourraient conduire au même résultat en demi-teinte : une décision française sans aucun effet juridique au-delà de nos frontières ! Pas très pratiques quand le pavillon est maltais, l’affréteur français, l’armateur et la société de contrôle italien.

    Enfin, la reconnaissance du préjudice écologique par la Cour de cassation est un grand pas, attendu depuis longtemps. Son régime juridique devra être affiné, la décision de la Cour de cassation laissant des questions ouvertes. Europe Ecologie Les Verts souhaite que celles-ci soient rapidement intégrées à la feuille de route du groupe de travail juridique de la Conférence environnementale.

     

    Europe Écologie Les Verts

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