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  1. Eva Joly aux journées parlementaires « Notre pays a besoin de justice, d’égalité »

    Mes chers ami(e)s.

    Je suis heureuse d’être parmi les élu(e)s de mon mouvement, ces femmes et ces hommes, qui sont les fers de lance d’Europe Écologie Les Verts dans les institutions de la République. Ils sont, en quelque sorte, des éclaireurs d’avenir. Et notre pays a bien besoin de lumière.

     

    Je veux tout particulièrement féliciter les sénatrices et sénateurs nouvellement élus.
    Je ne doute pas, que par leur travail au parlement, ils sauront montrer que la force qui est porteuse d’avenir, c’est l’écologie politique.

     

    Le sénat est une vielle maison qu’il faut dépoussiérer, avant de la rénover de fond en comble, si demain une majorité nouvelle voit le jour dans le pays.

    Cette majorité nouvelle pour la France, personne ne la souhaite plus ardemment que moi. Parce que l’actuel Président de la République, abime notre pays chaque jour davantage. En dressant les français les uns contre les autres, en défaisant le pacte républicain, en flattant l’impunité de ses amis, en affaiblissant les services publics . Nicolas Sarkozy avait promis la rupture, il n’aura en fait donné naissance qu’au desespoir.

    Il est de notre responsabilité de redonner de la force à l’espoir. Nous voulons montrer à toutes celles et ceux qui ne veulent plus se résigner qu’un autre chemin existe, qu’une autre voie est possible. Notre pays a besoin de concorde. Notre pays a besoin d’égalité. Notre pays a besoin de justice. Je veux réconcilier les françaises et les français avec la politique.

    A l’heure où les affaires se multiplient et où au plus haut niveau de l’État règne la confusion entre l’intérêt général et les intérêts privés, nous voulons redonner ses lettres de noblesse à la politique. Je veux dire aux Français qu’à travers toute ma carrière, j’ai vu des élus de toutes les catégories.

    Des élus locaux qui dans leur commune, dans leurs départements se mobilisent pour sauver les services publics et répondre aux citoyens.

    Des élus avec de grandes causes, comme Robert Badinter qui vient de quitter le Sénat, et qu’il y a toute juste trente ans faisait voter l’abolition de la peine de mort.

    Des élus européens qui se lèvent pour la paix et pour l’amitié entre les peuples.

    Des femmes qui luttent pour trouver leur place dans des cénacles parfois forts masculins.

    Dans toutes les fonctions que j’ai pu exercer, j’ai vu que la grande majorité de ces élus, se mettaient au service de la communauté et voulaient défendre l’intérêt général.

    C’est pour protéger toutes ces femmes et ces hommes et pour défendre notre démocratie, que nous devons être intransigeants avec l’infime minorité qui détournent le pouvoir du sens commun au profit de leurs intérêts personnels.

    Si nous sommes rassemblés, ici à Rambouillet, pour tenir les premières journées parlementaires de notre jeune mouvement Europe Ecologie – Les Verts, qui est né il y a à peine un an, c’est parce que ce qui nous rassemble c’est une haute conception de la démocratie, de la république et de l’intérêt général.

    Nous voulons une république exemplaire, au service d’une véritable transparence dans la démocratie, qui fait que la loi et la justice demeure la même pour tout le monde.

    Ce combat pour la démocratie et la transparence est inséparable de notre souci de l’avenir de la planète. Car les mêmes causes génèrent les mêmes effets. C’est à chaque fois l’absence de justice qui met en danger l’humanité.

    Lorsqu’une minorité s’accapare le pouvoir, c’est la démocratie qui est en danger.

    Lorsque que les ressources naturelles sont détournées au profit de quelques uns, ce sont les équilibres planétaires qui sont menacés.

    C’est au nom de la protection du bien commun que je me suis engagée auprès des écologistes. Car la planète et la démocratie, ont un point commun, c’est la nécessité de l’action politique. La politique, c’est notre affaire à tous.

     

    J’entends ici ou là les commentaires sur ma campagne. Je veux ici y répondre brièvement.

    Je ne patine pas, bien que mes origines nordiques me conduisent à aimer les sports de glisse. Je suis plutôt une skieuse de fond. Je vais à mon rythme, mais je trace mon chemin.

    Je veux réussir le rendez vous entre les Français et l’écologie en montrant que nous sommes à la hauteur de la situation que traverse notre pays et notre continent. Il est révolu le temps où certains opposaient le souci de la fin du mois, à celui de la fin du monde. La crise que nous traversons, la plus profonde depuis 1945, nous oblige à repenser notre système de fond en comble et à y apporter des réponses nouvelles. C’est le sens du rassemblement des écologistes que nous avons fondé depuis trois ans.

    Dès lors, ne nous y trompons pas, entre la protection de la nature et la défense de la démocratie, je ne choisis pas. Tout au long de ma carrière, en traversant les continents, pour défendre les pêcheurs africains ou pour en finir avec la corruption au plus haut niveau de l’Etat, je n’ai eu qu’une volonté : l’exigence de justice. Et à ce jour, j’en demeure convaincue , c’est par la justice que nous sortirons de la crise.

    C’est le sens du contre budget que j’ai présenté la semaine dernière : un new deal écologique et social, qui a rebours du budget mensonger de Nicolas Sarkozy, basé sur des hypothèses de croissance fausses, permet de commencer à réduire la dette sans sacrifier l’avenir du pays et mener une politique d’austérité insoutenable. Ce new deal que je propose engage la conversion écologique de l’économie. C’est un projet d’espoir et de changement, là où certains ne voient plus que résignation et renonciation.

    L’envie de changement traverse notre pays. Elle s’est faite jour hier lorsque des Français se sont mobilisés pour voter lors de la primaire socialiste. Cette participation est le signe que les Français ont envie du débat politique, mais elle n’est en aucune manière un blanc-seing donné au parti socialiste. Elle nous invite au contraire à commencer le débat.

    Ce débat nous le mènerons devant les citoyens en faisant le choix d’une double alternative.

    Tout d’abord, Europe Écologie – Les Verts participera avec force au rassemblement pour réussir l’alternance face à Nicolas Sarkozy. Et c’est pour cela que notre pays cherchera un accord avec la gauche. Le calendrier électoral actuel plaçant la présidentielle avant les législatives nous oblige à procéder de la sorte. Il faudra le remettre dans le bon sens, et élire les députés à la proportionnelle, pour réinsuffler cohérence et démocratie dans nos institutions.

    Ensuite, la perspective d’un éventuel accord n’est pas un handicap pour ma campagne. Elle est une chance. Car elle signifie, pour des millions de françaises et de français que les écologistes souhaitent la défaite de l’actuelle majorité, et qu’ils sont prêts à prendre leurs responsabilités.

    L’éventuel accord programmatique avec les socialistes en vue des législatives est une plate forme politique pour préparer le changement. C’est un contrat négocié entre partenaires qui indique la base sur laquelle nous pouvons nous mettre d’accord pour affronter de concert l’échéance des législatives.

    Mais en aucun cas cet accord n’indique que nous sommes prêts à renoncer à l’autonomie de notre existence ou à l’originalité de notre projet. Cette autonomie, cette originalité, cette différence, je vais les porter tout au long de la campagne présidentielle.

    Je dis cela sans esprit de discorde : l’alliance ne doit pas empêcher le débat. D’ailleurs, les français ont en horreur les petites combinaisons entre partis politiques ou tout est arrangé. Et je le dis, toujours sans esprit de discorde, nos partenaires du parti socialiste doivent se tenir prêts au débat. Nous autres écologistes, n’accepterons plus les réponses d’autorité concernant la politique à conduire. Les socialistes pensent toujours avoir le monopole du changement. Et bien nous allons leur démontrer le contraire. Le vrai changement, c’est nous.

    Dans cette campagne, nous sommes le pôle du renouveau. C’est à dire le rassemblement de tous ceux qui veulent non seulement battre la droite mais aussi changer de système. Ceux que le bipartisme archaïque entre P.S et UMP ne satisfait plus. Ceux qui savent que le Sarkozysme s’est construit sur les décombres des espoirs déçus. Ceux qui savent que la règle d’or est une hypocrisie dangereuse uniquement partagée par le cercle des satisfaits mais dont le peuple de notre pays ne veut pas. Ceux qui veulent que l’écologie soit centrale dans les années qui viennent, pour bâtir une république durable.

    A tous ceux là, qu’ils viennent de la sociale démocratie, des rivages de l’altermondialisme ou du centre humaniste, je donne rendez vous pour m’accompagner dans cette campagne et m’aider à déplacer les lignes de force de notre paysage politique. Forgeons le renouveau par une nouvelle alliance : un rassemblement de citoyens qui oblige les vieilles formations à se départir du poids de leurs habitudes pour affronter la situation de crise qui nous frappe.

    Et je leur dis, ne vous trompez pas de bulletin : votez juste.

    Voter juste, ce n’est pas juste voter pour battre Sarkozy. C’est voter pour déterminer de quelle politique le pays a besoin. En 2012 pour sortir du nucléaire, il faut voter juste. Pour un plan de lutte contre le réchauffement climatique, il faut voter juste. Pour mettre en place la proportionnelle et le non cumul des mandats, il faut voter juste. Pour sortir de la prohibition et lutter contre l’économie mafieuse dans nos quartiers, il faut voter juste. Pour régulariser les sans papiers, il faut voter juste. Voilà ce que je vais expliquer aux millions d’électeurs qui n’en peuvent plus de la situation actuelle.

    La campagne ne fait que commencer. Mais d’ores et déjà on voit bien que le grand débat qui se profile, est un débat entre deux manières d’envisager l’alternance. L’une est mécanique : elle parie sur le ras le bol de Sarkozy et ambitionne uniquement de lui succéder. L’autre est politique : elle parie sur le sursaut de notre peuple et son envie de voir la France se redresser. Dans un cas on élimine seulement, dans l’autre on choisit. Dans un cas on base son vote sur un rejet. Dans l’autre cas on vote pour un projet.

    Il nous reste 195 jours pour choisir. 195 jours pour montrer que le changement ne doit pas être une simple alternance, mais bien une véritable alternative.

    Avec votre aide et toute votre mobilisation, nous allons présenter notre projet au peuple français qui est mature et mérite une présidentielle qui ne soit pas basée sur un chantage au vote utile, mais bien sur une ambition pour la France.

    Je vous remercie.

     

    Photo : @MichèleRivasi

  2. Lundi 10 octobre

    Mission du jour !

     

     

  3. Vive la République avec Eva Joly. Mardi 18 octobre, au Cabaret Sauvage

    Réunion publique

    « Vive la République ! » avec Eva Joly, les citoyen-nes reprennent le pouvoir !

    « Depuis 2007, et l’élection de Nicolas Sarkozy, les libertés publiques reculent, les menaces sur l’indépendance de la justice et la liberté de la presse se multiplient. Tout est fait pour dégoûter les citoyens et citoyennes de la vie publique.
    Affaires Karachi, Woerth-Bettencourt, Clearstream, Mediator… Quand la corruption avance la République recule et la France régresse. La coupe est pleine. Il est temps de réagir.

    La proportionnelle pour représenter plus justement la société, le non cumul des mandats pour partager le pouvoir, la parité pour assurer l’égalité homme-femme, la modification du statut pénal du chef de l’état pour en finir avec l’impunité, voila quelques-unes des propositions des écologistes défendues par Eva Joly pour dépolluer la République et rénover la démocratie.

    En 2012, avec Eva Joly, les citoyens et les citoyennes reprennent les choses en main.

    Ensemble, passons à la sixième République. »

    Entrée libre

    Dès 17 heures.
    Cabaret Sauvage : Parc de la Villette, 211 Avenue Jean Jaurès, Paris
    Métro
    Porte de Pantin (L5) Métro Porte de la Villette (L7)
    Bus
    • Porte de Pantin : ligne 75, 151, PC 2 et 3
    • Porte de la Villette : 75, 139, 150, 152, PC2 et PC3, Station Porte de la villette

  4. Twitter & le SAV : mode d’emploi

    Dans la campagne présidentielle qui s’annonce, une forte présence sur le réseau social Twitter sera, à n’en pas douter, l’une des clés de l’influence des différents candidats. Dans ce domaine, EELV et Eva Joly partent avec une longueur mathématique d’avance : notre base de followers est élevée, et nous bénéficions d’un véritable capital sympathie.
    En partant de ce constat, il s’agit pour le SAV de saisir cette opportunité au vol, et de savoir imposer une véritable présence sur les réseaux sociaux.
    Les comptes-clés à suivre
    Que faire ?
    Les moyens d’action sont innombrables ! Vous pouvez, entre autres :
    • Tweeter les articles qui traitent de l’actualité d’Eva Joly et d’EELV, pour les diffuser à vos followers
    • Retweeter les interventions des comptes cités ci-dessus pour étendre leur audience
    • Mais surtout, votre mission n°1 en tant que technicien SAV, est de surveiller et répondre aux mentions @evajoly, @eelv et autres !

     

    Surveiller les mentions
    Afin de surveiller les mentions, vous pouvez simplement effectuer une recherche sur Twitter. Dans le but de capter largement les messages concernant Eva Joly et le rassemblement EELV, le meilleur terme de recherche est :
    eelv OR evajoly OR « europe ecologie » OR « eva joly »
    Le résultat avec une recherche en temps réel est visible sur cette page. En suivant ces résultats, vous pourrez observer les commentaires qui sont faits autour de ces mots-clés, et y répondre lorsque cela est nécessaire. Et en plaçant cette page dans vos favoris, vous pourrez très facilement y retourner régulièrement.
    Répondre aux mentions
    Quelques rappels de bon sens, pour garder un discours adapté et profitable à tous :
    • Si vous êtes témoin d’une question portant sur le fond du programme d’Eva Joly, veillez à bien être sûr(e) de votre réponse !
    • N’hésitez pas à lancer des débats spontanés avec plusieurs interlocuteurs si l’occasion se présente. Par exemple, si vous voyez que deux personnes ont une discussion sur la candidate ou ses idées, n’hésitez pas à intervenir cordialement pour  éclairer le débat !
    • Evitez les trolls ! Souvenez-vous que certains ne sont là que pour critiquer, et si un débat prend une mauvaise tournure, sachez vous retirer paisiblement !

     

    Outils complémentaires
    Si le site officiel de Twitter est plutôt adapté à un usage occasionnel, de nombreux logiciels tiers ont été développés pour des usagers plus réguliers. Ils disposent de nombreuses fonctionnalités qui rendront vos activités sur Twitter beaucoup plus simples. Par exemple, en vous permettant de suivre dans une colonne votre timeline personnelle, et dans une autre une recherche de votre choix (comme celle citée ci-dessus).
    Parmi ces outils gratuits, on peut citer les deux plus connus :
    Nous rédigerons d’ici peu des tutoriaux afin de vous guider dans l’usage de ces applications.
    A vos tweets ! :)

     

  5. Exemple de texte de soutien "Pour moi c’est Eva"

    Voici un texte de soutien proposé par des militants, à adapter et envoyer largement autour de vous !
    N’hésitez pas à nous proposer vos textes.

     

    Objectif : démultiplier notre audience en incitant vos proches à s’inscrire à la lettre d’information : http://evajoly.fr/newsletter

    2012 : pour moi, c’est Eva !

    Vous le savez, nous voterons au printemps prochain pour l’élection présidentielle.

    Comme beaucoup de citoyens, je décide parfois de mon vote au dernier moment tant il n’est pas facile de s’y retrouver entre les nombreux candidats et leurs programmes.

     

    Mais pour 2012, j’ai fait mon choix !

    J’ai décidé de voter pour Eva Joly, la candidate de l’écologie politique.

    Voici pourquoi j’ai fait ce choix :

     

    Eva Joly : une femme courageuse et combative. Ancienne magistrate, elle est compétente pour la «magistrature suprême ». Elle travaille depuis des années sur les questions économiques, sociales et financières et se bat contre la corruption et la fraude fiscale. Elle a toujours su faire gagner la justice et le droit, même face aux puissants.

     

    Eva Joly : des valeurs d’éthique, de justice et de transparence. Al’heure où trop de gens ne croient plus dans les hommes et les femmes politiques, elle apporte de la fraîcheur en faisant de la politique autrement, sans jamais perdre le sens de l’intérêt général.

     

    Eva Joly : française, européenne et binationale ! Née à l’étranger,elle a fait le choix de venir travailler en France puis de devenir française. Son accent représente celui de la diversité de notre société, à l’heure où nous avons plus que jamais besoin de nous réunir autour d’un projet commun.

     

    Eva Joly : les valeurs et le projet de l’écologie politique. Opposée à tout repli identitaire, elle nous offre un nouveau modèle de société plus juste et plus durable. A travers ses propositions ambitieuses pour l’éducation, l’emploi, le logement ou la santé, elle dresse les grandes lignes d’un mieux vivre ensemble.

     

    Eva Joly : une femme de confiance. Elle n’est pas une femme politique comme les autres, elle ne vient pas d’un clan. Eva Joly aura le courage de réformer nos institutions et n’aura d’autre objectif que la nécessaire transformation écologique de notre société.
    C’est pour ces quelques raisons (et pour bien d’autres) que je crois en la candidature d’Eva Joly !

    Et toi, tu en penses quoi ?

     

    Pour en savoir plus :  la lettre d’information http://evajoly.fr/newsletter

     

  6. Tribune : « 17 octobre 1961, ni vengeance, ni repentance, mais justice, vérité et réconciliation des peuples »

    Le 17 octobre 1961, la République a été salie par un crime d’Etat. Ce jour là, un massacre organisé en pleine rue de la capitale a été perpétré, piloté par le Ministre de l’Intérieur Roger Frey, le Préfet de Police Maurice Papon et couvert par Michel Debré Premier Ministre et le Président de la république Charles de Gaulle.

    Les faits sont connus : Le couvre feu imposé en France exclusivement aux Français Musulmans a été décrété le 5 octobre. Il l’a été au moment même où les négociations entre la France et le GPRA, le gouvernement provisoire algérien reprenaient après avoir été interrompu suite à la demande de la France , refusée par le FLN, d’amputer l’Algérie indépendante du Sahara et de ses richesse pétrolières.
    Pour avoir manifesté pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris, des centaines d’Algériens perdirent la vie, tirés à vue, noyés , victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. Dans les jours qui suivirent, des milliers de manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie.

     

    50 ans après on ne connaît pas le nombre exact des victimes.
    50 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans ce crime d’Etat.
    50 ans après si Maurice Papon a été jugé et condamné pour avoir organisé la déportation d’enfants juifs durant la seconde Guerre Mondiale, aucun membre de l’administration n’a été poursuivi pour ce crime qui a tué en une nuit plus d’êtres humains que la tuerie de la Place Tien AN Men en 1989.

    Le sang répandu dans la Seine fait honte à la France.

    On ne construit pas la République sur des mensonges, des falsifications et des occultations. Le 17 octobre 1961 fait partie à jamais de notre mémoire collective. Les peuples algérien et français ont besoin de la connaître la vérité . La génération des anciens appelés de la guerre d’Algérie, les enfants des pieds noirs et des harkis ont besoins de la connaître La jeunesse des quartiers populaires a besoin de connaître ce qu’ont subi leurs grands parents pour mieux comprendre le poids des séquelles de l’histoire. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Ils ont été tués en France par des policiers français. Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c’est aussi contribuer à l’apaisement des plaies ouvertes par l’accumulation des discriminations, des contrôles d’identité transformés en chasse aux facies Si nous ne faisons pas toute la lumière sur les guerres coloniales et leur héritage nous ajouterons aux injustices sociales le poids des discriminations mémorielles.

     

    Aujourd’hui plus de 60 villes ont des monuments, des stèles, des plaques de rue à la gloire des anciens de l’OAS. La mémoire de la guerre d’Algérie devient un enjeu politique. Les nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS. célèbrent les « bienfaits de la colonisation », commémorent le putsch des généraux à Alger contre la République , organisent une Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie.
    Je refuse pour ma part que nous soyons entrainés dans une guerre des mémoires qui encourage le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières En 2012, l’Algérie fêtera cinquante ans d’une indépendance. Nous devons construire de nouveaux rapports entre la France et l’Algérie , entre le Maghreb et l’Europe. Pour cela commençons par reconnaître officiellement les massacres commis par la Police Parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat. Organisons la liberté d’accès aux archives effective pour tous, historiens et citoyens, afin que les historiens des deux rives de la Méditerranée coopèrent à la construction d’une mémoire apaisée.

     

    La République a reconnu sa responsabilité dans la chasse aux juifs sous Vichy ; Elle l’a reconnue dans l’esclavage. Elle doit reconnaître aux victimes du 17 octobre et à leurs enfants et petits enfants , qu’elle a failli. Elle en ressortira grandie.

    Eva Joly

  7. La gauche serait folle de ne pas sortir du nucléaire – Le Monde

    Le Monde

    | 18.10.11 |  »La gauche serait folle de ne pas sortir du nucléaire »

    Désignée candidate d’Europe-Ecologie-Les Verts en juillet, Eva Joly prévient les socialistes qu’ils devront prendre des engagements clairs sur la sortie du nucléaire et la réforme des institutions pour pouvoir former un gouvernement de coalition avec les écologistes.

    L’ancienne juge d’instruction s’en prend également à la « République des amis et des obligés », mise en place, selon elle, par Nicolas Sarkozy. La candidate écologiste estime que le chef de l’Etat « doit venir témoigner devant les juges » dans l’affaire Karachi.
    François Hollande, candidat désigné du PS, n’a pas parlé de sortie du nucléaire comme vous l’exigiez, et ne vous a fait aucune concession pendant l’entre-deux-tours des primaires. Etes-vous pessimiste pour la suite des négociations avec les socialistes ?
    Mettons les choses au clair. C’est une primaire socialiste qui vient d’avoir lieu. Pas le premier tour de l’élection présidentielle. Je félicite François Hollande de sa victoire mais après la question des personnes, vient le temps des projets. Mon rôle n’est pas celui des marchandages avec la gauche, mais de porter mes valeurs et mes propositions devant les électeurs.
    Les écologistes ont majoritairement soutenu Martine Aubry. Pour vous, François Hollande, est-ce la « gauche molle » ?
    Je me garderai bien d’employer ces adjectifs. Ce n’est pas à moi de juger les socialistes entre eux. A propos de la social-démocratie, je parlerais davantage d’une « gauche ancienne », qui croit encore au toujours plus. Je pense que les écologistes portent des réponses plus adaptées à notre temps. Le renouveau, c’est nous.
    Que se passera-t-il si François Hollande ne se prononce pas pour une « sortie du nucléaire » ?
    Pour le coup, ce ne serait pas la « gauche molle » mais la « gauche folle ». Je me rends ce soir à Fukushima: après une telle catastrophe, ce serait irresponsable de persister dans le nucléaire.

    Vous parlez beaucoup de VIe République, d’éthique. Est-ce bien ce que les électeurs attendent d’une candidate écologiste à la présidentielle ?
    Le premier chantier écologique, c’est de dépolluer la République. Si on veut s’attaquer aux maux de la planète, il faut mettre en place une République exemplaire et redonner le pouvoir aux citoyens. Je veux une République de la parité, de la proportionnelle et du droit de vote pour tous.
    Un accord doit être signé entre vos deux formations en novembre. Quels sont les points sur lesquels vous ne transigerez pas?
    Il faudra présenter un calendrier de sortie du nucléaire, l’abandon de certains grands travaux devenus absurdes comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Il faudra aussi de profondes réformes, comme l’introduction de la proportionnelle. Je ne serai pas ministre dans un gouvernement qui n’inscrit pas ces réformes tout en haut de son programme, et aucun membre d’EELV ne le sera non plus.
    Depuis quelques mois, les « affaires » mettant en cause des proches du chef de l’Etat se multiplient, comment l’expliquez-vous ?
    Ces « affaires » qui polluent notre vie politique ne constituent pas, hélas, un phénomène récent. Rappelez-vous Urba, Elf, la mairie de Paris, les frégates de Taïwan, Karachi… Le cas Chirac est emblématique: il a distribué des prébendes comme maire de Paris, n’a pu être poursuivi du fait de son immunité présidentielle, puis, au moment de le juger, le parquet, aux ordres du pouvoir, a plaidé en sa faveur! Pourquoi n’arrive-t-on pas à se débarrasser de ce fléau ?
    Pour en finir avec les affaires, il faudrait avoir le courage de mettre un terme à cette insupportable connivence entre le politique et le judiciaire. Il est inadmissible que le parquet soit aujourd’hui aux mains de l’Elysée.
    Le phénomène s’est-il encore aggravé ? 
    Oui, et c’est pour lutter contre ça que je fais de la politique! Nicolas Sarkozy n’hésite pas à nommer ses copains où bon lui semble, les conflits d’intérêts sont devenus la norme. Sans compter qu’aucun pays au monde n’est marqué par une telle confusion entre le pouvoir, les médias et la commande publique. C’est la République des amis et des obligés.
    Vous estimez donc que le sentiment d’impunité règne au sommet de l’Etat…
    Oui. Gérard Longuet est devenu ministre de la défense, alors que les non-lieux dont il a bénéficié sont simplement dus à un découpage astucieux des dossiers le visant. Même chose pour les hauts fonctionnaires. Le procureur Courroye est toujours en place, comme le patron de la DCRI, Bernard Squarcini [le directeur central du renseignement intérieur a été mis en examen lundi 17 octobre]. Ils sont indéboulonnables, étouffent les affaires, sont décorés par le chef de l’Etat.
    Faut-il mettre en place des lois plus strictes ?
    Il faut créer en France une procédure d’impeachment, c’est-à-dire mettre fin à l’immunité du président de la République, et reprendre les idées de Martin Hirsch en matière de conflits d’intérêts. Enfin, tout homme politique mis en examen doit être mis à l’écart. Je suis pour une inéligibilité pendant dix ans de tout responsable politique qui aura été condamné pour blanchiment ou corruption.
    Les magistrats peuvent-ils travailler sereinement dans ce climat? 
    Le pouvoir n’a pas eu la peau des juges d’instruction. Heureusement. Regardez, dans l’affaire Bettencourt, les moyens utilisés par Philippe Courroye pour poursuivre ceux qui ont courageusement révélé des délits, comme l’ex-comptable Claire Thibout, plutôt que les coupables. C’est du jamais vu, une honte absolue pour la magistrature française. Il s’agit de détourner les institutions pour protéger Nicolas Sarkozy. Et Philippe Courroye est un instrument au service du chef de l’Etat.
    Soutenez-vous la juge Isabelle Prévost-Desprez, dont les propos mettant en cause Nicolas Sarkozy et le procureur de Nanterre Philippe Courroye ont fait scandale?
    Bien sûr. Je connais bien cette femme, elle est travailleuse, courageuse et intelligente.
    Nicolas Sarkozy s’était pourtant fait élire sur le thème de la « République irréprochable »?
    L’exemplarité en politique ne se décrète pas, elle se prouve. Qui est Sarkozy? Son parrain politique n’est autre que Charles Pasqua. Ses meilleurs amis s’appellent Patrick Balkany, Brice Hortefeux, Thierry Gaubert, Nicolas Bazire, tous impliqués dans des scandales…
    Nicolas Sarkozy est-il personnellement impliqué dans les dossiers Karachi ou Bettencourt ? 
    Je n’ai pas, contrairement au chef de l’Etat, eu accès au dossier judiciaire. Mais qui peut croire que son nom ne serait pas cité dans le dossier Karachi? Un rapport de la police luxembourgeoise dit clairement qu’il a approuvé la création d’une société off shore, Heine, destinée à véhiculer les commissions, puis les rétrocommissions. Dans l’affaire Bettencourt, son nom est également cité à de multiples reprises. Nicolas Sarkozy doit venir témoigner devant les juges. Si j’étais présidente, je mettrais fin à cette idée que le président doit être au-dessus des lois.
    Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier, Gérard Davet et Fabrice Lhomme

  8. Manif contre le nucléaire à Bordeaux

    Le 15 octobre 2011, un millier de personnes dont une soixantaine des Deux-Sèvres, ont manifesté à Bordeaux sous un soleil radi… eux. Elles  ont symbolisé des morts devant le Grand-Théâtre, avant de poser une maquette de la centrale du Blayais sur le miroir d’eau. Histoire de rappeler que celle-ci avait eu les pieds dans l’eau lors de la tempête de 1999.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  9. Yannick Jadot à La Fonderie du Poitou

    Yannick Jadot a rencontré le 10 octobre 2011 les salariés en grève de la Fonderie du Poitou à Ingrandes (86) qui protestent contre la décision des patrons de réduire leurs salaires de près d’un quart.

    Après les avoir écoutés et dialogué longuement avec eux, accompagné de Didier Coupeau, secrétaire régional et d’une forte délégation d’EELV Poitou-Charentes, il a visité l’usine.

     

     

     

     

     

     

  10. Le Pin : Projet de recyclage de batteries

    le 07/10/2011

    A Madame la Commissaire Enquêteur
    En mairie de LE PIN

    Objet : notre déposition à l’Enquête Publique sur le projet d’usine de recyclage de batteries de Met Trade France : « Demande d’autorisation d’exploiter au titre des installations classées » (suite…)

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