Archives de : deuxsevres

  1. Les irrigants tentent un hold up !

    6 octobre 2011
    Le syndicat des irrigants demande le transfert de la gestion publique des bassines
    à la Société coopérative anonyme de l’eau des Deux-Sèvres (SCAEDS), de droit privé, créée par eux. Il veulent donc instaurer une gestion privée pour des ouvrages essentiellement financés par l’argent des contribuables et les taxes « agence de
    bassin » des factures d’eau de tous les usagers. Cette tentative d’appropriation est inadmissible.
    Nous espérons que Madame la Préfète ne l’autorisera pas.

    Cela signifierait qu’une minorité peut s’approprier la ressource en eau et la gérer comme elle l’entend. Il est déjà très difficile de faire entendre raison sur la nécessité du partage de l’eau. Cela deviendrait impossible si les bassines passaient sous gestion privée aux mains des irrigants.

    Le projet des 11 bassines de La Boutonne se trouve actuellement contrarié par la vigilance des élus régionaux et départementaux, qui se sont majoritairement aperçus de cette logique d’appropriation de la ressource par le lobby des irrigants de la FNSEA.
    Le Département et la Région ont conditionné la mise en place de ces ouvrages à une gestion publique.

    Il est donc prévu de s’arrêter à 5 bassines. C’est 5 de trop !

    Nous avons bien montré, lors de la mobilisation régionale du 24 septembre à St-Jean-d’Angély, que ces ouvrages coûteux n’améliorent en rien le débit et la qualité de l’eau des rivières. Malgré les pluies de l’été, les débits restent très en dessous des limites imposées par les arrêtés préfectoraux, eux-mêmes en dessous du minimum nécessaire à une bonne vie aquatique.
    Europe Ecologie Les Verts Deux-Sèvres

  2. Intercommunalité

    15 septembre 2011

    Nouvelle carte :
    Quelle solidarité entre les territoires ?
    Quelle égalité entre les habitants des Deux-Sèvres ?

    La commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) va se réunir le 19 septembre pour discuter des amendements au deuxième schéma proposé par Madame La Préfète. Pour rappel, le premier projet qu’elle avait présenté, tournant autour de 5 grandes communautés, a été largement chamboulé.

    Il est curieux de constater que ce sont les élus qui soutiennent le gouvernement et son projet qui l’ont le plus malmené, au détriment des populations rurales, les plus exposées aux concurrences territoriales qui s’annoncent. A ce jour au vu des réponses des communes cela risque d’être très compliqué...

    L’enjeu n’est pas seulement le positionnement des communes par rapport à tel ou tel regroupement mais bien aussi un problème financier avec moins de solidarité et de mutualisation potentielle, puisque l’Etat ne jouera plus son rôle d’équilibre vis-à-vis de l’ensemble de la population. Les élus devront se fixer l’objectif de répondre aux besoins des habitants en s’inscrivant dans des politiques publiques de développement solidaire et durable.

    La première conséquence sera la difficulté des collectivités locales à investir car, dès 2012, la diminution des dotations de fonctionnement pèsera lourdement. Ces dotations seront valorisées vers les grandes communautés. Ainsi a-t-on « oublié » de répartir clairement les compétences des différentes strates commune/département/région/état, ce qui inquiète les petites communautés qui n’auront plus les moyens de les assurer : permis de construire, gestion de l’eau…

    Tout se passe comme si la majorité UMP voulait aboutir à un maximum de gestions privées des services !

    Dans le cas où les déséquilibres entrevus en mai se confirmeraient lors de la présentation qui sera faite ce lundi 19 sur l’avancement des travaux de la CDCI, EELV 79 fera bien évidemment des propositions pour la dernière phase à venir.

    EELV est une pour une réforme territoriale mais pas pour celle qui nous est proposée !

    La réforme prévoit de réorganiser les collectivités autour de deux pôles: un pôle Département-Région et un pôle communes-intercommunalité. Elle maintient donc tous les échelons territoriaux aux compétences enchevêtrées et elle organise leur appauvrissement. En effet, le gouvernement transfère sur les collectivités de plus ne plus de compétences, de plus en plus de charges tout en diminuant ses dotations. Son objectif est d’opérer un transfert des charges de l’Etat vers les collectivités locales : on diminue les impôts nationaux pour mieux augmenter les impôts locaux. Le candidat sortant Sarkozy pourra annoncer une belle rigueur de l’Etat pendant que les charges transférées pèseront sur les collectivités locales, majoritairement gérées par des élus de gauche !

    EELV est favorable au renforcement de la décentralisation sur trois niveaux : la Région, les intercommunalités et les communes.

    • La Région est le territoire pertinent pour favoriser: le développement économique, une politique des transports, la réorganisation de l’agriculture et l’aménagement du territoire, … répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques. L’abandon de la clause de compétence générale est une erreur.
    • L’intercommunalité doit constituer un maillage cohérent du territoire qui tienne compte des bassins de vie, des aires urbaines, des pays. Nous regrettons le calendrier contraint imposé par l’état. Le temps a été court pour organiser des réunions permettant d’informer les citoyens et les conseillers municipaux des conséquences de cette réforme.
    • La commune doit rester la cellule de base de la démocratie locale avec des missions assignées en fonction des transferts de compétences à l’intercommunalité. Elle demeure l’échelon de proximité.

    Nous estimons qu’une vraie solidarité est nécessaire entre les territoires. Cette péréquation doit être assumée nationalement et localement.

     Pour les élections de tous les conseillers, nous défendons un scrutin de liste unique, à la proportionnelle à deux tours avec seuil d’admission à 5% et prime majoritaire à 25% à la liste arrivée en tête.

    Europe Ecologie Les Verts Deux-Sèvres

    Courrier de l’Ouest – 18 septembre 2011

     

     

  3. Distribution d’eau en bouteille

    Des millions engloutis pour aboutir à de l’eau rationnée…

    Depuis plusieurs jours, l’eau de Royan et des communes environnantes est impropre à l’alimentation. Pourtant, cette source, Chauvignac, sensée permettre de faire face aux pics de consommation, est équipée d’une usine de potabilisation moderne et performante.

    Il y a beaucoup de bruit autour de cette histoire et de ses conséquences, mais rien sur les raisons.

    Ce nouvel incident prouve qu’il n’est plus possible de nier les conséquences d’une mauvaise gestion des espaces naturels et des ressources en eau.

    Les matières en suspension dans l’eau sont de fines particules d’argile naturellement présentes dans le calcaire où s’écoule l’eau mais l’arrivée brutale d’une grosse quantité d’eau les agite et rend l’eau très trouble.

    Habituellement cette situation se produit l’hiver, où la ressource en eau potable peut être répartie sur plusieurs captages. Mais là, nous sommes en été et, avec l’effet conjugué de la température estivale et de l’afflux touristique, toutes les ressources en eau potentiellement potables doivent être mises à contribution.

    Pour éviter que la situation ne se reproduise, il faudrait prendre conscience que les périmètres autour des captages doivent faire l’objet, sur de grandes étendues, de précautions élémentaires. Or on continue à y arracher les haies, à supprimer les fossés ou à raser les bosquets pour faire de grandes étendues céréalières plutôt que de l’agriculture paysanne diversifiée, sans voir plus loin que la rentabilité immédiate ni se demander ce qui se passe dans le sous-sol. De la sorte, l’eau circule très vite en surface et fait comme irruption dans les nappes, générant la turbidité que l’on sait.

    Il faut donc chercher les réponses dans la mauvaise gestion des sols qu’Europe Écologie Les Verts dénonce depuis des années et qui à déjà eu, en Charente-Maritime, des effets dévastateurs.

    Nous payons aujourd’hui les choix politiques des élus de la droite départementale en matière d’aménagements urbain et agricole aberrants, fruits de décennies de gestion productiviste des territoires côtiers de Charente-Maritime. Plusieurs millions d’euros d’argent public ont été engloutis pour aboutir à cette pitoyable distribution d’une eau rationnée en bouteille. Les décideurs et les pollueurs ne sont pas les payeurs. Gageons que les consommateurs citoyens et électeurs sauront s’en souvenir lors des prochaines consultations électorales.

    Europe écologie Les Verts Poitou-Charentes

    Serge Morin, vice-président EELV de la Région Poitou-Charentes, tél. : 06 71 48 89 24
    Jean-Luc Guerbois
    , EELV Sud Charente-Maritime, tél. : 06 04 49 08 11

  4. Nouveau coup dur pour les assos

    En plein mois de juillet, le gouvernement vient de remettre en cause la participation de plusieurs associations et fondations au débat national sur l’environnement. Le nouveau texte exclut des associations comme Inf’OGM, la CRIIRAD, le réseau environnement santé !

    Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2.000 adhérents, domiciliés dans au moins six régions, dont aucune ne peut regrouper plus de la moitié du nombre total des membres. Les fondations devront exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d’un minimum de 5.000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

    De plus, l’État s’octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s’assurer « de leur indépendance » !

    C’est bien la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause. En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.

    De plus, le fait que les agréments soient conditionnés par un nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, défendant des causes locales et dont l’action territoriale est indispensable au bon fonctionnement de notre démocratie. Les préfets pourront toujours soutenir qu’elles ne remplissent pas les conditions nécessaires.

    Ce texte est une atteinte aux libertés d’expression, et au débat démocratique dans notre pays. C’est bien encore la mise sous tutelle et l’élimination des contre-pouvoirs par le gouvernement Sarkozy-Fillon qui s’accentuent.

    Europe Ecologie Les Verts Deux-Sèvres est consternée par ce texte du 13 juillet et demande son abrogation. Elle souhaite par ce communiqué alerter les associations locales et les invite à se mobiliser contre cet arrêté injuste et antidémocratique.

    Le mercredi 3 août 2011,

    Pour Europe Ecologie Les Verts Deux-Sèvres,
    Bernard JOURDAIN,
    vice-président de la Communauté d’Agglomération de Niort

  5. Mais qu’ont-ils fait pour préparer la refonte intercommunale en Gâtine ?

    Au vu des deux propositions faites à ce jour par Madame la Préfète en ce qui concerne la future intercommunalité en Gâtine, et notamment la deuxième mouture de ce mardi, Europe Ecologie Les Verts se pose de nombreuses questions.

    Le Pays de Gâtine était considéré par beaucoup à sa création comme exemplaire quant à son périmètre et à sa vitalité, correspondant bien à la fois à des logiques de paysage, de culture commune et d’habitude de vie. Ce qui est présenté aujourd’hui ressemble plus à un chaos granitique qu’à un projet reposant sur une quelconque logique, qui assurerait un avenir prometteur aux côtés d’autres territoires voisins fortement structurés en Deux-Sèvres et en Vienne.

    Pourquoi Jean-Marie Morisset, Michel Bécot et André Dulait, parlementaires, Gilbert Favreau, président du Pays, et Xavier Argenton, maire de la ville centre, cinq personnalités du même bord, au fait de la réforme voulue par un gouvernement qu’ils soutiennent, ne se sont-ils pas donné comme objectifs communs l’harmonie et le potentiel économique des futures collectivités de notre Pays de Gâtine ? On connaissait les échéances. Il leur aurait été facile de mettre depuis longtemps autour de la table tous les acteurs politiques et économiques. Chacun savait bien qu’une telle réflexion prend du temps. Visiblement ils n’ont pas su se le donner. Ou alors manquent-ils singulièrement de vision d’avenir, voire d’ambition, pour chacune des actuelles communautés comme pour l’ensemble de notre Pays…

    Lorsque se sont mises en place les communautés de communes, on a vu trop souvent les intérêts politiques particuliers des conseillers généraux l’emporter sur l’intérêt général. Ce qui a abouti à des collectivités qui épousaient presque systématiquement les limites du canton, obligeant ainsi certaines communes à tourner le dos à leur vrai bassin de vie. Va-t-on à nouveau commettre la même erreur ?

    La responsabilité des maires et conseillers municipaux est aussi en cause, car trop peu nombreuses sont les communes qui ont su prendre les devants dans ce domaine.

    Europe Ecologie Les Verts souhaite que chaque commune puisse, en y associant au plus près l’ensemble de ses habitant-e-s, choisir sa future collectivité en fonction de ses habitudes de vie. Pour cela, un grand débat aurait été nécessaire bien en amont, notamment dans les communes situées à la périphérie de certaines communautés actuelles.

    Est-ce trop tard ? Le temps compté semble malheureusement bien entamé, mais mieux vaut tard que jamais. Et c’est ce nous dirons prochainement à la représentante de l’Etat.

    Pour Europe Ecologie Les Verts de Gâtine,
    Jean Collon et Didier Coupeau
    06.77.82.45.09


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