Archives de : deuxsevres

  1. Le Premier ministre se mute en ministre de l’environnement radioactif

    Alors que le poste de ministre de l’environnement a disparu en cette fin de quinquennat, comme pour démontrer s’il en était encore besoin le peu d’intérêt que Nicolas Sarkozy lui porte, c’est le Premier ministre Aujourd’hui qui est intervenu ce matin dans un discours  devant l’Autorité de Sûreté Nucléaire, en prévision du triste anniversaire de Fukushima.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a tenu à réagir : « Le premier ministre s’est muté en ministre de l’environnement radioactif. Pour son premier discours, il a été au-delà de la provocation. Un an après Fukushima, il ose dire que la situation est stabilisée là-bas et qu’il n’existe pas d’argument sinon idéologique ou électoraliste contre le nucléaire.

    C’est la sortie de trop. Je suis allée à Fukushima et j’ai vu ces milliers de familles qui ne pourront plus jamais revenir vivre sur leur terre. Le nucléaire n’est pas sûr, et il n’est plus possible d’attendre le pire pour agir. Le nucléaire n’est pas l’énergie la moins chère, le rapport de la Cour des Comptes sur le sujet a explicité combien les coûts réels de la filière ne cesseront d’augmenter à mesure que l’on prendre en compte les risques qui lui sont attachés. Le nucléaire, ce n’est pas l’indépendance énergétique. Pour produire du nucléaire, on importe de l’uranium. Il existe des solutions alternatives, c’est un mensonge de plus que de le nier. Plus que jamais, je suis la candidate de sortie du nucléaire. »

  2. Appel Génération Fukushima

     « Votre héritage nucléaire, on n’en veut pas ! »

    Dans un appel lancé par des organisations écologistes, le collectif Génération Fukushima interpelle les candidatEs à l’élection présidentielle sur la sortie du nucléaire.
    Les Jeunes Écologistes, à l’initiative de cet appel, se mobilisent partout en France ce weekend pour sensibiliser les citoyens à cette question.
    Objectif : que notre pays s’engage dès 2012 dans une sortie progressive mais définitive du nucléaire.

    A deux jours du triste anniversaire de la catastrophe, la génération Fukushima – celle née dans les années 80 et 90 – rappelle que les responsables d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas su tirer les enseignements des catastrophes nucléaires et industrielles passées.

    Consciente des mensonges qui entourent les catastrophes récentes, du manque de transparence autour du fonctionnement des centrales et du véritable coût de la filière électronucléaire, la nouvelle génération refuse de se faire imposer des choix qui pèsent sur ses conditions de vie, son avenir et celui des générations futures.

    Car si la jeune génération n’a pas choisi le nucléaire, elle peut aujourd’hui faire le choix d’en sortir.
    Rappelant les scénarios crédibles de transition énergétique prévoyant une sortie progressive du nucléaire, le développement des énergies renouvelables et la sobriété de la consommation, la génération Fukushima réclame la liberté de faire son choix, celui d’une sortie maîtrisée mais définitive du nucléaire, et ce dès 2012.

    Pour signer le texte de l’appel et voir les signataires : http://www.generation-fukushima.fr/

  3. Eva Joly en tête du Véritomètre i>TÉLÉ / OWNI.fr

    Sur l’application Véritomètre créée par i>TÉLÉ et Owni.fr, vérifiez la crédibilité des propos tenus dans les médias par les différents candidats à l’élection présidentielle !

    Pour le 6 mars 2012, « Eva Joly est encore en tête du Véritomètre d’OWNI-i>TÉLÉ, alors que François Bayrou se rapproche de la lanterne rouge. Chaque soir, les data-journalists d’OWNI mesurent la crédibilité des candidats à la présidentielle et établissent leur classement grâce aux bases de données de l’application. Ce mardi 6 mars à 18 heures, l’indice de crédibilité du Véritomètre place Eva Joly en tête avec 70,5 % et Marine Le Pen à la dernière place avec 40,5 % de références chiffrées exactes, devancé d’une courte tête par François Bayrou qui dégringole à 43,5 %. »

    Retrouvez l’intégralité des analyses du Véritomètre sur le site officiel.

  4. Journée internationale des droits des femmes : pour une sortie programmée du machisme

    À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Eva Joly détaille son programme, en proposant la mise en marche d’une révolution sociétale pour l’égalité femmes-hommes. À cette occasion, elle a souhaité s’adresser aux Français par une tribune sur le Plus du Nouvel Obs, ainsi qu’à travers une vidéo à découvrir ci-dessous.

    Journée internationale des droits des femmes : pour une sortie programmée du machisme : Ce n’est pas une journée par an qui permettra d’établir une véritable égalité hommes-femmes, mais elle est une bonne occasion pour donner de la voix à cette revendication humaniste.Eva Joly, candidate EELV à l’élection présidentielle, s’en saisit.

    Découvrez la tribune complète sur le site du Nouvel Obs.


    Eva Joly Egalité Femmes Hommes 8 mars 2012 par SAV_EvaJoly
    Sur le thème de l’égalité femmes-hommes, nous vous proposons également de retrouver notre Carnet de vaccination contre le sexisme ordinaire, à distribuer tout autour de vous !

  5. Le député-maire de Poitiers, liquidateur des liquidateurs de Tchernobyl ?

    Il est des hommes qui ont donné leur vie pour celle des autres. Les liquidateurs de Tchernobyl sont de cette veine, qu’ils soient pompiers, pères de famille, ouvriers… ils se sont sacrifiés. Pourtant, nul lieu pour leur rendre hommage, nul monument aux morts pour rappeler leur sacrifice. En guise de devoir de mémoire, une exposition itinérante présentant le portrait de 260 liquidateurs de Tchernobyl a déjà été présentée dans plusieurs villes de France.

    Juste un an après la catastrophe de Fukushima (11 mars 2011), la Coordination Poitevine pour la Sortie du Nucléaire a demandé à la Mairie de Poitiers – depuis début janvier – d’accueillir cette exposition le 10 mars sur la place du Maréchal Leclerc et le 17 mars sur le parvis de Notre-Dame-la-Grande. Sans aucune motivation, le cabinet du maire de Poitiers vient d’en refuser la présentation. Au même titre que les commémorations du 8 mai et du 11 novembre, nous demandons au député-maire de Poitiers de revoir sa position afin de permettre la tenue de cette exposition surtout au moment où la venue d’Éric Besson est annoncée pour le 10 mars à Civaux.

    ACEVE, EELV 86, Les Alternatifs 86, Les Amis de la Terre, NPA 86, Solidaires 86.

  6. Réponse d’Eva Joly à l’interpellation de l’Ardhis et des Amoureux au ban public

    Madame, Monsieur,

    Je tiens à vous remercier pour votre initiative visant à engager les candidat-e-s aux élections présidentielles sur le chemin des droits humains, notamment autour de la défense du droit des couples binationaux à mener une vie familiale normale.

    Les piliers de l’Etat de droit, notamment le respect de l’indépendance de la justice et de la presse, l’égalité des citoyens dans l’accès aux droits, l’impartialité et la neutralité des institutions, ont été gravement mises en cause sous la présidence qui s’achève.

    La France a été à plusieurs reprises pointée du doigt voire condamnée pour violation de ses obligations en matière de droits fondamentaux : le recours abusif à la force et l’impunité des forces de l’ordre, la maltraitance des détenu-e-s, la précarisation des conditions de séjour des étrangers, les expulsions forcées, les actes et propos racistes au sommet de l’Etat ont gravement entaché  la réputation de la France « pays des droits de l’homme » et fragilisé les fondements de notre vivre-ensemble démocratique. De plus, en France, aujourd’hui, 3,5 millions de personnes sont discriminées et ne bénéficient pas des mêmes droits que leurs concitoyen-ne-s en raison de leur orientation sexuelle. Plusieurs milliers de personnes voient leurs droits au respect de la vie privée et à la maîtrise de leur parcours sanitaire bafoués, du seul fait de leur transidentité. Des plus hauts sommets de l’Etat jusqu’à à l’école, l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie persistent sous des formes diverses et plus ou moins violentes. Réussir l’égalité des droits n’est donc pas seulement un impératif juridique mais une nécessité pour vivre ensemble dans une société respectueuse de chacun-e.

    C’est pourquoi je m’engage à mettre en œuvre ou renforcer les organes et mécanismes nationaux européens et internationaux afin de garantir l’efficacité du système de protection des droits humains. Les institutions de l’Etat doivent retrouver la confiance des citoyens. Pour cela, elles doivent  être rendues comptables de leurs éventuels manquements aux obligations d’impartialité, d’indépendance et de respect des droits fondamentaux.

    Le respect de l’égalité sera inscrit au cœur de l’action de l’Etat, égalité entre les hommes et les femmes, reconnaissance du mariage des personnes de même sexe, autonomisation et pleine citoyenneté des personnes handicapées, égalité des droits entre travailleurs nationaux et immigrés et, notamment, politique de régularisation de leur séjour, droit de vote pour tous les résidents aux élections locales et nationales… L’égalité comme principe actif et une politique assumée de lutte contre les discriminations libèreront les énergies citoyennes et régénèreront les institutions.

    Mon parcours personnel me rend particulièrement sensible à la situation des couples binationaux : en tombant amoureuse d’un français, je suis devenue amoureuse de la France qui m’a accueillie les bras ouverts et qui m’a permis de devenir française rapidement. Je suis très touchée et choquée par les situations des personnes victimes de réglementations et de procédures de plus en plus suspicieuses à leur égard, et qui les empêchent de vivre en famille et de s’épanouir. C’est donc naturellement et sans réserve que je m’engage sur vos 8 articles ainsi que sur les propositions concrètes qui en découlent.

    Je n’accepte pas la gouvernance par la peur et le recours aux boucs émissaires revendiqués dans le discours de Grenoble, pas plus que le déni de droit dont sont victimes les personnes LGBT.

    La crise profonde que nous traversons, financière, écologique et sociale est aussi une crise démocratique. Affronter les temps qui viennent exige la pleine participation de citoyens libres et égaux en droits. C’est mon pari d’avenir!

    Vous trouverez en annexe des réponses plus précises aux propositions de votre plateforme de revendications.

    Je vous prie d’agréer mes salutations sincères.

    Eva Joly

    ***

    Réponses d’Eva Joly aux revendications de l’Ardhis et des Amoureux au ban public

    Propositions 1, 2, 3 et 4.1

    Sur les conditions du mariage, ou du PACS, les seuls critères acceptables sont ceux prévus par le Code civil (c’est-à-dire la volonté d’une union officielle, donc le consentement). Toutes les autres exigences sont totalement inappropriées et portent atteinte à la liberté individuelle de se marier (considérée comme une liberté fondamentale depuis une décision du Conseil constitutionnel de 1993) ou de se pacser.

    En ce qui concerne l’accès au territoire, nous défendons une politique extrêmement ouverte de visa, leur unification, et une motivation des refus qui permette leur contestation réelle et non leur enlisement dans des procédures administratives.

    Sur la possibilité de conclure des PACS ou des mariages dans les consulats, ce sont aujourd’hui les règles du droit international privé qui ont conduit le MAE à donner pour instructions aux consulats de ne pas célébrer ces unions. Nous sommes favorables à ce que le MAE donne instructions de célébrer ces pacs sans se préoccuper de la loi étrangère, car nous pensons que la France n’a pas à accréditer les droits étrangers plus restrictifs en matière de liberté individuelle et ce d’autant plus que des pacs sont célébrés sur le territoire national, y compris lorsque le droit national de l’étranger ne reconnait pas le pacs.

    Nous défendons très généralement le droit à vivre en famille, que ce soit avec des Français ou des étrangers. Nous demandons les mêmes droits pour les conjoints d’étrangers que pour ceux des Français.

    Proposition 4.2

    Sans être opposée sur le fond à cette mesure, je note néanmoins les difficultés d’application qu’elle soulève. En effet, les Français ne sont pas considérés comme parents tant que l’enfant n’est pas né. La qualité de parent sur plan juridique ne s’acquiert que si l’enfant est né et viable. Ces questions méritent donc d’être approfondies, avec l’aide notamment des associations comme les vôtres.

    Proposition 5

    Nous demandons cette garantie de stabilité pour tous les étrangers.

    Proposition 6

    Il n’est pas acceptable que les droits soient restreints par des pratiques administratives. Pour contrer ces pratiques, nous pensons que le ministère de l’intérieur et son ministre devront à la fois montrer l’exemple, avec un discours clair sur le traitement non discriminatoire des populations que nous accueillons ; parallèlement, au delà des mots, le ministre devra donner des instructions de traitements claires aux agents pour que les pratiques arbitraires soient bannies, instructions dont la violation doit être assortie d’une sanction, pour être appliquées.

    Proposition 7

    Les questions que vous soulevez sont très justes. Il ne suffit pas de proclamer un droit ou une procédure encore faut-il l’encadrer dans un délai et que le non respect du délai ait des conséquences. Là aussi, il paraît logique et de bons sens de donner des instructions claires aux agents. Il sera sans doute aussi nécessaire de modifier les textes applicables afin de permettre un encadrement dans le temps accompagné de sanction en cas de non respect. En tout état de cause, une modification des textes devra être précédée d’une évaluation des pratiques afin de les connaître le plus complètement possible, mesurer les disparités et trouver les solutions les plus à même de résoudre les difficultés.

    Proposition 8

    Nous sommes d’accord pour aligner le régime des partenaire pacsés sur le régime des conjoints, c’est-à-dire la possibilité de faire une déclaration de nationalité après quatre ans de pacs comme pour le mariage. Nous sommes aussi d’accord pour supprimer la présomption de fraude qui a été créée en cas de séparation du couple dans l’année qui suit l’obtention de la nationalité française. La fraude ne saurait en effet se présumer, elle fait peser une suspicion parfaitement inutile et déplacée sur tous les couples binationaux. Il appartiendra au procureur de la République de démontrer cette fraude le cas échéant.

  7. Election présidentielle en Russie : non à la dérive autoritaire, oui à la démocratie !

    Ce dimanche 4 mars a lieu le premier tour de l’élection présidentielle russe. Sauf énorme surprise, Vladimir Poutine, actuel premier ministre et ancien président (de 2000 à 2008) devrait de nouveau être élu, sans doute dès le premier tour. Très confiant en ses chances de victoire, monsieur Poutine a indiqué dans une interview ne pas exclure vouloir rester Président jusqu’en 2024 ! (deux mandats consécutifs de six ans) et précisé vouloir prendre l’actuel président Dmitri Medvedev comme Premier ministre, comme cela avait était préalablement convenu entre les deux hommes.

    Leur parti Russie Unie, avec officiellement 49% des voix, avait remporté les élections législatives du 4 décembre dernier et obtenu la majorité des sièges au Parlement russe, la Douma. Or de nombreuses organisations et ONG avaient alors souligné des milliers de cas de falsifications. Depuis lors, des dizaines de manifestations se sont déroulées un peu partout en Russie, dont une grande manifestation à Moscou de plus de 100 000 personnes le 24 décembre dernier ayant entrainé des milliers d’arrestations.

    Pour Eva Joly : « Visiblement Vladimir Poutine considère les élections russes et la démocratie comme de simples formalités à remplir avant de récupérer les pleins pouvoirs, pleins pouvoirs qu’il n’a d’ailleurs jamais cessé d’exercer. Cette dérive autocratique de la Russie, alors que des centaines de milliers de citoyens russes demandent simplement des élections libres dignes d’une démocratie moderne, est scandaleuse. Mais le plus lamentable, c’est le silence assourdissant des dirigeants français et européens face à cette réélection programmée et à ce qui s’annonce comme une mascarade électorale. Si Poutine et Medvedev doivent écouter les revendications légitimes de leur peuple, les Européens doivent eux cesser d’être aussi conciliants à l’égard de monsieur Poutine, au prétexte d’une dépendance énergétique importante vis-à-vis du gaz russe.

    J’invite donc l’ensemble des candidats à la Présidentielle française à s’engager clairement pour la démocratie et les droits de l’homme en Russie, pour ma part je propose d’augmenter les moyens de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), dernier recours pour les justiciables russes, mais aussi le gel des avoirs des oligarques coupables d’exactions. »

    Le 21 janvier dernier, Eva Joly avait invité à Paris trois opposants russes notoires au régime autocrate de Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev, afin d’échanger avec eux sur la réalité de la situation politique russe et faire l’état des lieux de l’opposition. Elle a ainsi échangé avec Ilya Yashin, cofondateur de Solidarnost, Ilya Ponomarev, membre du parti « Russie Juste » et l’écologiste Yaroslav Nikitenko (plus d’informations ici)

    Elle est à ce jour la seule candidate à l’élection présidentielle à avoir instauré un véritable dialogue avec l’opposition démocrate russe.

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