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  1. Forum alternatif mondial de l’eau : l’eau n’est pas une marchandise

    Eva Joly s’est rendue au Forum alternatif mondial de l’eau, organisé par diverses ONG et associations au Dock des Suds. Cette manifestation se veut une réponse citoyenne au Forum Mondial de l’eau, rebaptisé « Forum mondial des marchands d’eau ». Le slogan du FAME : l’eau n’est pas une marchandise, c’est un bien commun de l’humanité.

    Une visite avec de nombreux élus et militants écologistes, guidée par Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés et Michèle Poncet-Ramade, une élue marseillaise qui a œuvré pour la coordination du FAME. Le FAME, ce 16 mars, rassemblait 3100 inscrits venus de 60 pays. L’échange avec les associations organisatrices a commencé par une vidéo de France Libertés, créée par Danielle Mitterrand. « Jusqu’au bout, Danielle Mitterrand a montré quelle grande militante elle était. J’ai eu l’occasion de la côtoyer et de travailler avec elle » a déclaré Éva Joly. « Nous avons manifesté ensemble contre le gaz de schiste. A plus de 80 ans, elle avait du mal à respirer, mais elle était là, debout, elle n’abandonnait pas ses combats ».

    Des associations ont interrogé Éva Joly à la tribune : France-Libertés, France Amérique Latine, MNLE, Coordination Eau Ile de France et Utopia.

    Questionnée sur le bilan de la gestion de l’eau par les états, Éva Joly l’a jugé « catastrophique », citant l’exemple de barrages sur l’Euphrate ou le Nil comme sources potentielles de conflits. Elle a évoqué la pollution des nappes phréatiques provoquée par les centrales nucléaires. Pour elle, « l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique est réelle. Avec la crise, les états réduisent leurs exigences, limitent moins les émanations de CO2 au profit de l’urgence économique et budgétaire qu’ils vivent. »

    Éva Joly a aussi affirmé sa volonté de remplacer le Conseil Mondial de l’eau par une instance internationale sous contrôle de l’ONU. « Le CME, ce sont les multinationales de l’eau, pilotées par Véolia, sans légitimité. » La candidate EELV espère que le changement possible de majorité en France en mai et juin prochains, comme en Allemagne en 2013 lancera une vraie politique solidaire en matière de gestion de l’eau. « Si le nouveau couple franco-allemand prend la tête d’une réforme, se dirige vers une Europe qui protège, on peut faire valoir l’eau comme bien commun. »

    Éva Joly a souligné l’énergie de José Bové, vice-président de la commission agricole au parlement européen pour la révision de la Politique Agricole Commune. « Il faut passer à une agriculture plus paysanne et obtenir des modifications du mode de calcul des subventions. En France, un effet pervers de la PAC pousse à l’extension infinie des exploitations. Inclure un volet environnemental et social dans la PAC est urgent. Au Parlement européen, ce sera difficile d’obtenir la majorité. La Pologne est pour l’agriculture intensive, la France encourage le statu quo ». Autre préoccupation, la pêche et la gestion des ressources halieutiques à harmoniser.

    Amenée à préciser son engagement sur l’exploitation des pétroles et gaz de schiste, Eva Joly a été claire : « C’est une menace sans précédent contre l’environnement, les ressources en eau, le paysage. Seule la mobilisation citoyenne, importante et déterminée, sera décisive tant la pression des exploitants potentiels est énorme et les réserves françaises importantes. L’opinion a aussi hélas envie de continuer à vivre demain comme hier. On gagne quelques années de mode de vie, c’est tout. L’eau, notre bien le plus précieux est directement menacée par cette industrie » a martelé la candidate.

  2. L’UMP vous ment : sortir du nucléaire, ce sont des emplois en plus !

    Le 15 mars sur France 2 face à François Hollande, Jean-François Copé déclarait qu’une sortie du nucléaire détruirait 400 000 emplois. Pourtant et au contraire, sortir du nucléaire, ce sont des emplois en plus !

  3. Eva Joly : contre ACTA, pour une société du partage

    L’accord commercial anti-contrefaçon ne se résume pas à la question du droit d’auteur ou à celle de l’Internet, il renforce les droits des monopoles dans le domaine du vivant.

    L’élection présidentielle qui arrive sera décisive pour une échéance inconnue de la majorité des Français, mais qui peut changer le monde.

    Alors que la campagne tourne essentiellement autour de la France et du débat national, une partie de notre avenir est en train de se décider au niveau mondial. Le traité Acta, «accord commercial anti-contrefaçon», fait partie de ces grandes décisions.

    Comme à la fin des années 1990 avec l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) les citoyens peuvent changer la donne. Le président qui sera élu le 6 mai a la possibilité de refuser de ratifier cet accord. Plus de 2,5 millions de personnes dans le monde, dont 250.000 en France, ont signé la pétition d’Avaaz contre Acta. Il est de notre responsabilité d’élargir la mobilisation commencée depuis plusieurs semaines et d’obtenir que la prochaine majorité qui sera élue s’engage dès maintenant à sortir la France de cet accord.

    Ce traité négocié dans le plus grand secret entre l’Union européenne, les États-Unis et une vingtaine d’autres pays a été initié par les multinationales. Acta présenté comme un outil de lutte contre la contrefaçon constitue en réalité un véritable cadeau aux lobbys les plus importants: pharmaceutiques, agroalimentaires et du divertissement, soit ceux qui influencent directement nos vies en façonnant notre environnement, notre santé et notre accès à la culture.

    Il y a trente ans, ces lobbys faisaient de la notion de «propriété intellectuelle» le fer de lance de leur action conjointe pour accroître leurs pouvoirs. Aujourd’hui, Acta poursuit cette logique d’amalgame et en illustre les dangers en mettant droits d’auteurs, brevets, marques dans le même panier, quand ces droits très différents renvoient à des situations qui ne sont pas comparables et ne peuvent être traités de la même façon.

    Un «Hadopi» au niveau global

    Acta mettra en place une instance technocratique, non-élue, qui va favoriser l’adoption de législations suivant le modèle «Hadopi» au niveau global. Mais, régentant les échanges de biens matériels comme immatériels, ce traité donnera aussi des pouvoirs quasi sans limite aux douanes mises au service d’intérêts privés.

    Loin de se résumer à la question du droit d’auteur ou à celle de l’Internet, Acta renforce les droits des monopoles dans le domaine du vivant.

    Ce traité représente ainsi une menace pour les agriculteurs et la biodiversité. Après avoir tenté de mettre sous tutelle les paysans avec les OGM, les firmes agroalimentaires récidivent. Elles visent à imposer la «propriété intellectuelle» sur les semences ou sur les cultures et les savoirs traditionnels. Un agriculteur pourrait voir ses semences exportées bloquées sur l’ordre de Monsanto, un paysan du Sud pourrait se trouver redevable auprès de la multinationale ayant obtenu un brevet sur son savoir-faire hérité de plusieurs générations.

    Ce traité est une menace pour notre santé. Toujours sous le prétexte de lutter contre la contrefaçon, le traité pourrait également restreindre l’accès aux médicaments génériques. Le prix du médicament est aujourd’hui établi sur la base de ce que les marchés occidentaux acceptent de payer, sans aucune logique de santé ou de préoccupation pour le patient.

    Acta servira aux gros groupes pharmaceutiques pour lutter contre la concurrence des producteurs de génériques. Ainsi, des médicaments à faible coût fabriqués en Inde pourront être bloqués aux frontières, au prétexte d’un possible non respect des brevets, comme ce fut le cas pour des médicaments contre le sida, restés à la frontière des Pays-Bas sans raison valable.

    Faire des biens communs un bénéfice à la portée de chacun

    Après avoir imposé la logique de la finance et de l’hyper-rentabilité à toute l’économie, les multinationales veulent à travers ce traité mettre en place un nouveau régime mondial. Il s’agit d’encourager une économie de la rente, dans laquelle un groupe tirera les bénéfices non plus de sa production et de son travail, mais de sa capacité à capter l’innovation.

    Mais ce modèle d’économie n’est pas une fatalité; nous pouvons au contraire créer une société de l’accès, dans laquelle la culture et le savoir ne sont pas abordés avant tout comme des marchandises privées, mais comme des biens communs.

    Les écologistes revendiquent depuis leur origine une société fondée sur des modèles de partage et d’accès égal aux biens communs. A l’âge des réseaux, la transition écologique que je défends peut compter sur des pratiques renouvelées qui favorisent l’émergence des usages démocratiques que nous prônons.

    Nous voulons faire de ces biens communs un bénéfice à la portée de tous et que chacun peut contribuer à enrichir; une société dans laquelle l’artiste, le créateur, l’inventeur sont reconnus et valorisés, et non pas les otages de lobbies ou de grands groupes. Nous voulons préserver les espaces de liberté et protéger la diversité des mondes naturels. On ne peut accepter de se résigner à ce que quelques-uns s’accaparent les ressources, les idées et les richesses.

    C’est au nom de ces valeurs que je me suis engagée en politique et que je suis candidate à l’élection présidentielle, parce que mon expérience m’a appris que lorsqu’un petit nombre s’arroge le pouvoir, apparaît la corruption. Lorsqu’un petit nombre s’approprie les ressources naturelles, elles deviennent enjeux de convoitise, sont pillées et s’épuisent. Nous ne pouvons pas laisser quelques grands groupes et hauts fonctionnaires régenter Internet, les échanges de biens matériels et immatériels, la création et la liberté.

    C’est donc au nom de la démocratie, de la liberté et de la justice qu’il est de notre responsabilité citoyenne de refuser Acta. Parce que ça n’est pas dans leur monde que nous voulons vivre.

    Eva Joly

  4. 27 bassines supplémentaires en Deux-Sèvres !

    La Commission Locale de l’Eau vient de valider un projet de 27 bassines en Deux-Sèvres d’ici 2015 !
    Le préfet de Région a décidé d’ajourner l’élection des vice- présidents du conseil d’administration.

    Serge Morin, président de la CLE, n’a pas participé au vote de validation des contrats et en déplore le manque de transparence.

    Reportage sur France 3

  5. L’Établissement public du Marais poitevin sous la pression du corporatisme de l’irrigation intensive.

    Le conseil d’administration de établissement public du Marais poitevin, réuni ce mardi 13 mars à Luçon (Vendée), devait élire ses deux vice-présidents et son bureau. Le conseil
    d’administration, à une forte majorité, a récusé les deux vice-présidents proposés.

    Des élus proches du lobby de l’irrigation et des représentants de l’agriculture intensive
    irriguée ont adopté une position non respectueuse des différentes sensibilités en présence
    dans le conseil d’administration. Les services de l’Etat ont donc décidé de surseoir à
    l’élection et de la remettre à l’ordre du jour d’un prochain Conseil d’administration.

    Membre de ce conseil d’administration, je rends hommage au Préfet de la région Poitou-Charentes et aux fonctionnaires de l’Etat pour avoir souhaité garantir les équilibres de représentativité au sein du bureau, conformément aux termes de la loi.

    Je tiens à réaffirmer, en tant que vice-président de la Région Poitou-Charentes et en tant que président de la commission locale de l’eau du Sage de la Sèvre niortaise et du Marais Poitevin, que j’accompagnerai l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat pour que le dossier du Marais progresse vers une gestion de qualité et d’équité.

    Serge Morin
    vice-président Europe Écologie Les Verts
    du conseil régional Poitou-Charentes, en charge de l’eau,
    vice-président du Parc du Marais poitevin
    Tél. : 06 71 48 89 24

  6. Candidature écologiste : notre détermination est totale

    La candidate des écologistes Eva Joly fait l’objet d’attaques et de rumeurs de retrait depuis son investiture lors de la primaire des écologistes.

    Quelques jours après la triste commémoration du drame de Fukushima, plus que jamais une candidature écologiste à l’élection présidentielle est nécessaire.

    Notre détermination est totale, d’autant qu’Eva Joly bénéficie du soutien des adhérents d’Europe Écologie Les Verts et de sa direction. Elle est la candidate de la sortie du nucléaire, de la lutte contre le réchauffement climatique et d’une nouvelle société, ouverte sur l’Europe et le monde, qui tourne le dos à l’austérité.

    Le 22 avril, il y aura un bulletin « Eva Joly » pour faire le choix d’une candidate utile et d’un vrai changement de politique.

  7. États Généraux de l’Europe : insuffler un nouveau rêve européen

    Eva Joly a participé aux États Généraux de l’Europe, samedi 10 janvier, à la demande d’un réseau d’associations et d’organisations de la société civile promouvant le dialogue européen, dont Europa Nova et le Mouvement européen.

    Ces moments de débat et d’échange sur l’Europe sont trop rares dans cette campagne où les candidats des autres partis ont décidé d’éviter ce sujet ou de l’instrumentaliser. Eva Joly a pu rappeler qu’elle était la seule candidate fédéraliste à l’élection présidentielle, et qu’elle croyait profondément en la nécessité de donner un nouvel élan à la construction européenne. Elisabeth Guigou (pour François Hollande), François Bayrou ou Alain Juppé (pour Nicolas Sarkozy) se sont succédés pour décrire une Europe qui ne marche plus mais pour laquelle ils n’ont plus ou peu de projets. Les uns après les autres, ils ont répété cette même formule de Jacques Delors qui appelait à une « fédération d’Etats-nations » et qui entérine cette vision périmée de la construction européenne.

    Eva Joly a mis dos à dos l’absence de projet européen d’une gauche toujours divisée par la querelle autour du Traité constitutionnel de 2005, et d’une droite qui reste fondamentalement souverainiste, et européenne quand celle-ci lui permet de faire reculer d’avantage le modèle social.

    Aujourd’hui, seuls les écologistes ont réussi à proposer un discours européen clair, qui opère une synthèse entre des « ouistes » convaincus comme Daniel Cohn-Bendit ou des « nonistes » comme José Bové. Eva Joly propose un nouveau pacte européen, un Pacte écologique et social, capable de rassembler largement autour d’un projet fort.

    La transformation écologique de la société est ce projet moderne, ambitieux et universaliste qui fait défaut au continent aujourd’hui. L’Europe a rassemblé nos grands-parents autour de la paix et la fin du totalitarisme, elle a rassemblé nos parents autour de la poursuite de la prospérité économique. Eva Joly et les écologistes veulent insuffler un nouveau rêve européen, une nouvelle aspiration qui puisse redéfinir l’Europe et sa place dans le monde.

  8. Nicolas Sarkozy vient de donner un coup de poignard dans le dos de l’Europe

    Chaque meeting de campagne de Nicolas Sarkozy avait jusqu’alors confirmé  son désarroi face à la perspective de la défaite, et son absence de principes. Mais le mur du son de la démagogie a été franchi, avec la proposition de Nicolas Sarkozy de remettre en cause les accords de Schengen.

    En première ligne, comme d’habitude, les immigrés accusés de tous les maux et désignés à la vindicte populaire. Mais dans son viseur, le candidat de l’UMP qui court après Marine Le Pen, a cette fois-ci choisi d’aligner l’Europe.

    Alors qu’il était resté quasi muet sur cette question depuis son entrée en campagne, quand Nicolas Sarkozy aborde enfin ce thème, c’est implicitement pour prétendre protéger l’Europe des barbares en lançant un ultimatum pour faire table rase des accords de Schengen.

    Cette proposition est un coup de poignard dans le dos de l’Europe, qu’il a choisi de sacrifier sur l’autel de la campagne. On ne construit pas l’Europe avec des ultimatums, mais avec la volonté de la renforcer.

    Chacun pourra désormais mesurer l’absence de courage et de vision de l’actuel président. Nicolas Sarkozy vient en effet de confirmer sa vision politique : pour lui, il convient d’être faible devant les marchés et dur avec les immigrés.

    Pour sortir de la crise, l’Europe a besoin de fédéralisme, pas d’égoïsme.

    Face  aux apprentis sorciers, dans cette campagne présidentielle je serai plus que jamais la candidate d’une Europe solidaire et responsable qui refuse les égoïsmes nationaux et les fausses solutions de la xénophobie.

  9. Chaîne humaine : Eva Joly se réjouit de la « magnifique mobilisation citoyenne pour la sortie du nucléaire »

    Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle, a participé ce dimanche dans les environs de Montélimar à la grande chaine humaine contre le nucléaire entre Lyon et Avignon. Cet évènement à l’occasion du premier anniversaire de l’accident de Fukushima a rassemblé 60 000 personnes. Eva Joly a déclaré :

    « Je me félicite de cette mobilisation citoyenne. Être présente aujourd’hui, entourée de ces milliers de personnes, est un moment fort pour moi et tous ceux en France qui souhaitent une sortie organisée du nucléaire. La chaîne humaine est la démonstration qu’il existe des citoyens et citoyennes qui veulent lever le tabou du nucléaire, qui veulent sortir des mythes qui entourent cette énergie : sûreté, compétitivité, essor industriel, indépendance. Je veux que la France sorte de la préhistoire énergétique, qu’elle prépare l’avenir de son industrie, qu’elle entame sa transition écologique ».

  10. « Anniversaire » de Fukushima et Tchernobyl à Poitiers

    200 personnes sont venues à Poitiers le 10 mars souffler amèrement la 1ère bougie de la catastrophe nucléaire de Fukushima et la 26e de celle de Tchernobyl.

    Le maire de Poitiers, Alain Claeys, en ayant interdit l’exposition sur la place de l’Hôtel de Ville, les militants ont présenté les portraits des liquidateurs de Tchernobyl dans les rues et ont distribué des pastilles de menthe en guise de capsules d’iode.

    Éric Besson qui devait inaugurer la Force d’Action Rapide à Civaux, n’est pas venu.

    Étonnant, non ?

    A lire l’excellent texte d’Arnaud Clairand, candidat aux législatives sur Poitiers sud, qui fait nous fait part d’une découverte inquiétante. La nappe phréatique sous la centrale de Civaux aurait révélé un nouvel élément fortement radioactif : le bessonium !

    Photos de Claude Thibault

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