Parc éolien du chemin vert à Chiché
Nous regrettons que ce projet de développement énergétique soit porté exclusivement par une entreprise privée et non par les collectivités locales, dans l’intérêt direct des populations, avec la participation et l’intéressement des populations.
Cet intérêt devrait aller au-delà des polémiques que la proximité du parc avec les limites communales entre Chiché et Faye l’Abbesse a déclenchées, au vu de l’intérêt général de disposer localement et pour l’ensemble du territoire du Bocage d’une source d’énergie renouvelable importante.
Et ce, d’autant que les efforts sur la maîtrise et les économies d’énergies liés aux efforts sur la capacité d’un territoire rural comme le Bocage à être autonome en production d’énergie est un enjeu majeur de développement durable.
En outre la participation locale citoyenne au financement du projet et donc d’une part de ses retombées est totalement oubliée.
Cependant le porteur du projet présente un projet équilibré et a veillé à associer les associations de protection de l’environnement locales pour les études d’impact et des associations et entreprises locales pour les mesures compensatoires. Il a la dimension financière et technique rassurante pour conduire la mise en place, l’exploitation et la fin de vie du parc ou tout prolongement d’activité éventuel.
Le dossier comportant des éléments déjà fixés en 2013 et des apports de 2015-2016 est assez difficilement lisible pour la population.
Cependant il apporte l’ensemble des éléments nécessaires à une bonne réflexion mis à part quelques manques et donc des réserves à lever, sauf erreur de lecture de notre part :
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sur les interférences télévisuelles : le dossier n’affirme pas clairement, en cas de besoin, la prise en charge des coûts d’adaptations nécessaires pour les victimes éventuelles de perturbation de réception de l’antenne d’Amailloux. Le fait que le promoteur prévoit « la désignation préalable d’antenniste » et de « disposer d’intervenants et d’une procédure définie avant la mise en place du parc pour intervenir dès l’apparition de problèmes de réception » ne garantit pas l’engagement de « qui paie ». (voir p.269)
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sur les émissions lumineuses : la gêne des flashs est réelle et semble sous évaluée. Lorsque des propriétaires seront gênés par les flashs nocturnes, il ne suffit pas de dire qu’on peut planter une haie ou mettre en place tout autre mode de protection, il faut participer aux frais de plantation de la protection nécessaire ou de tout autre moyen de protection.
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les suivis de haies sur 3 ans sont une initiative intéressante, mais il devraient être mis en place sur l’ensemble de la durée de vie du parc.
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De même pour les suivis de faune.
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Pour bien comprendre les risques de gênes de bruits potentielles ou leur impact évité (de même pour les flashs), des coupes en plan auraient été utiles. Il s’agirait de montrer le relief depuis au moins l’éolienne la plus proche de chaque hameau concerné.
Le petit plan en 3D montré est très insuffisant à cette compréhension.
– Il aurait été utile de comptabiliser les populations des hameaux dans le rayon de 1 km et de celles impactées par « l’ombre » des éoliennes pour les interférences éventuelles de l’émetteur d’Amailloux.
– Compte-tenu de la constante évolutions des technologies permettant à la fois des progrès en capacité de production, mais aussi des progrès en terme de maîtrise des impacts sur les bruits notamment, il nous paraît étonnant que la proposition des 5 machines (Enercon E92) soit la même pour un premier projet présenté en 2013 donc forcément élaboré avant et un projet présenté en 2016.
Enfin, la mise en place d’une commission de suivi composée du porteur de projet et des représentants directs des habitants, des associations et collectivités locales concernées serait bienvenue dès la phase de réalisation du projet.
Jean COLLON 06 79 55 09 74 jean.collon@orange.fr |
Cyril POUCLET 06 07 13 34 74 cyril.pouclet@wanadoo.fr |
Claude VOUÉ 05 49 72 43 99 claude.voue@laposte.net |
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