Projet solaire Les Tonnelles à Pierrefitte

Déposition de Jean Collon pour Europe Écologie Les Verts Deux-Sèvres.

Ce projet tel que décrit dans le dossier d’enquête répond pour une très grande part aux réserves qui nous avaient amené à demander un avis défavorable lors du précédent projet dans cette commune et sur ce site.

 Ce nouveau projet évite toute utilisation de terres agricoles et le terrain concerné est devenu totalement inapte à toute utilisation agricole.

 Il permettra la dépollution du site, au moins en ce qui concerne d’éventuels objets non explosés et autres débris significatifs de l’activité de déminage. Il paraît par contre impossible d’éliminer totalement les produits chimiques issus du déminage et infiltrés dans les sols et qui n’auraient pas encore été lessivés depuis la cessation d’activité.

 Il est bien situé par rapport à un versant de vallon orienté plein sud.

 Il est d’une taille significative quand à ses capacités de production.

Ses impacts sur le paysage de bocage alentour sont extrêmement faibles, en tout cas moindres que des agrandissements de parcelles avec arrachages de haies y compris en bord de routes ou chemins que l’ont peut malheureusement observer dans le secteur.

La société Quadran est très probablement en mesure d’assurer le traitement de fin de vie des panneaux solaires compte-tenu de son expérience et de son assise liée à la diversification dans la production d’énergie à partir des « renouvelables » .

D’autant que la réutilisation du site, des ses installations techniques et du réseau d’évacuation de la production est plus que probable : «  Quadran assure lui le démantèlement ou le repowering de ses centrales en fin de vie » et «  la nouvelle installation bénéficiera des infrastructures existantes »)

Par contre, nous émettons quelques réserves :

Il aurait été intéressant de prévoir une compensation de déplantation de la haie qui sera supprimée à l’ouest, cette compensation pouvant se faire facilement par plantation dans un environnement proche, les coûts des compensations environnementales étant très faible (5.000 euros pour le suivi plus 5.000 autres euros éventuels si la mare située dans le site est détruite).

Il est surprenant que le dossier ne donne aucun renseignement concret sur les coûts du projet, son plan de financement, le tarif de vente de l’énergie.

Des renseignements utiles à une bonne compréhension de la viabilité du projet.

Surtout, on ne peut que regretter que la possibilité offerte par la société de participer financièrement au projet n’est pas été saisie publiquement avant ou pendant l’enquête par les collectivités locales, la Commune et la Communauté de Communes du Thouarsais , avec incitation de participation de la population comme le permet la mention explicite au dossier p 5 au paragraphe investissement et financement :

Outre le système bancaire du régional à l’international évoqué avec « investissements garantis par des actionnaires de prestige », Quadran précise :

«  D’autre part le propriétaire et les riverains ont la possibilité de co-investir dans la société du projet dédiée à la construction et l’exploitation de la centrale et devenir ainsi les bénéficiaires des retombées économiques du projet et d’avantages fiscaux ».

Une occasion manquée de forte participation locale des investisseurs publics et privés à un projet d’énergie renouvelable valorisant pour l’économie et la sécurité énergétique des habitants du Thouarsais et du nord Deux-Sèvres.

Une occasion manquée de valoriser auprès des populations l’intérêt du développement des énergies renouvelables.

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