Accueil à l'Assemblée Syrie : Brigitte Allain demande un débat europén

Syrie : Brigitte Allain demande un débat europén

Brigitte Allain a adressé un courrier demandant au Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe  d’organiser dans les meilleurs délais, un débat au sein de cette institution concernant la situation extrêmement grave en Syrie.

Si le débat ouvert  en urgence le 4 octobre 2012 a permis l’adoption d’une résolution concernant  la situation humanitaire en Syrie, il serait urgent que le Conseil de l’Europe donne un message fort à ses Etats membres pour déployer de nouveaux moyens pour les personnes déplacées de leur pays : offrir concrètement un accueil digne aux réfugiés. Il n’est pas admissible de laisser les seuls pays voisins absorber ces populations, même soutenus par une aide financière.

Un vrai cordon humanitaire pour accueillir des réfugiés  serait déjà une réponse politique forte des pays européens pour signifier un soutien au peuple. Cela devrait être un préalable à toute éventuelle intervention militaire. Le constat est clair : à ce jour la solution politique a échoué. L’interpellation dans l’enceinte de l’Assemblée du Conseil de l’Europe aux représentants de la Fédération de Russie n’a pas été entendue.

Au contraire, depuis un an, l’armée de Bachar El Assad fait souffrir atrocement son peuple, par des bombardements et, selon les informations d’enquête, l’utilisation récente d’armes chimiques qui tuent et mutilent les populations civiles. A cela s’ajoutent les attentats dans les pays voisins.

Ne pas intervenir aujourd’hui, c’est se rendre complice d’un dictateur responsable des pires crimes contre l’humanité dans son propre pays.

Ne pas intervenir aujourd’hui, c’est donner un message d’impunité aux dirigeants  qui seraient tentés d’imposer leur domination et l’oppression sur les peuples, c’est abandonner l’idée même du Droit International pour la liberté des peuples et l’émergence du droit à la démocratie.

La crainte d’une aggravation et d’une extension de ce conflit est légitime et partagée ; elle ne doit pas occulter notre responsabilité collective à refuser toute dictature assise sur la terreur.

 

Brigitte Allain était présente, lors du débat qui a eu lieu dans l'hémicycle, le mercredi 4 septembre. Elle partage la position exprimée par François de Rugy pour le groupe écologiste. Vous pouvez lire son intervention ici :

http://www.ecolodepute-e-s.fr/2013/09/04/syrie-%C3%A0-l-incertitude-de-l-action-il-faut-mettre-en-regard-les-certitudes-de-l-inaction/