Pesticides : un cadre législatif en phase avec le développement de modèles agro-écologiques
Brigitte Allain, députée écologiste de Dordogne et cheffe de file sur la loi d’avenir agricole pour le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, salue les mesures adoptées concernant les pesticides dans les projets de loi d’avenir agricole (S.Le Foll) et loi biodiversité (S.Royal), qu’elle souhaite voir confirmées lors des prochaines lectures.
Au-delà de l’adoption de mesures d’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les lieux sensibles (écoles, hopitaux), ou l’interdiction définitive des épandages aériens, les écologistes ont contribué à débloquer la situation des alternatives aux pesticides, comme le purin d’ortie ou le vinaigre blanc.
Brigitte Allain développe : « Nous avons pu enfin trouver un cadre juridique amélioré pour l’utilisation des semences paysannes, et des produits naturels peu préoccupants. Que de temps passé pour rétablir des droits ancestraux des paysans ! A l'heure où ce texte de loi veut promouvoir des systèmes moins consommateurs de pesticides, il eut été pour le moins incompréhensible que des méthodes alternatives simples et naturelles ne trouvent pas leur place. »
Les écologistes ont également fait adopter mercredi soir un amendement permettant au nouveau plan Ecophyto d’interdire l’usage de substances dangereuses pour la santé ou l’environnement sur les zones de captage d’eau potable. La situation est préoccupante, en France, plus de 90% des cours d’eau sont pollués.
Les écologistes demandent la mise en place d’un comité de suivi interministériel et appellent maintenant une interdiction et un retrait du marché des produits phytosanitaires ayant un effet probable cancérigène, perturbateur endocrinien ou mortel pour les abeilles (la catégorie des néonicotinoides), pour la santé des populations, des agriculteurs, et de la biodiversité.
Communiqué de presse, le 11 juillet 2014