Membre du groupe d’étude Langues Régionales
Permettez-moi de réaffirmer mon attachement aux langues régionales. Ces langues trop souvent oubliées, voire maltraitées par les pouvoirs publics, sont en danger. Les langues régionales de France, sont classées par l’UNESCO, dans la catégorie des langues en danger ou grand danger d’extinction. Le patrimoine linguistique de notre pays est donc gravement menacé et c’est le rôle de la nation toute entière de veiller à sa préservation.
Cette préservation passe évidemment par un développement de l’enseignement mais aussi de la signalétique bilingue et des médias en langues régionales. Vous avez raison de souligner la formulation assez laconique de la loi de 2005. Elle fait une toute petite place aux Langues Régionales et elle montre seulement le désintérêt de l’ancienne majorité pour ces questions. Les écologistes, au contraire, ont maintes fois affirmé leur soutien, dans les différentes régions de France mais aussi dans leurs programmes nationaux, aux langues de France.
Ces langues sont une richesse sur la plan culturel mais aussi sur le plan des savoirs cognitifs et de la capacité à maîtriser les langues de manière générale. L’excellence de l’éducation bilingue pour les enfants n’est plus à démontrer.
Nous aurons donc à cœur durant cette législature de mettre en œuvre les promesses de campagne, depuis réaffirmées, de François Hollande. Le positionnement du président pour la ratification de la charte européenne et un changement de la Constitution devrait permettre, d’une part de sécuriser juridiquement toutes les avancées qui ont été effectuées en faveur des langues régionales, d’autre part d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les années futures. En tout cas, le groupe écologiste auquel j’appartiens à l’Assemblée nationale suivra et impulsera ces futures évolutions.
Les conventions qui peuvent être signées entre l’État et les Régions ne permettent pas forcément d’étendre l’offre d’enseignement. Elles permettent aux Régions qui en ont la volonté de s’investir dans les politiques publiques en faveur des Langues Régionales et d’être un aiguillon pour les services déconcentrés de l’État. Cela fonctionne assez bien dans certaines régions comme la Bretagne, la Corse et en Aquitaine pour le Pays basque.
Pour la loi sur l'école, le groupe écologiste saura adapter et proposer des amendements pour que les langues régionales soient bien prises en compte.
Soyez certains de mon soutien et de celui de notre groupe à l'Assemblée envers les Langues Régionales et des nécessaires politiques publiques visant à leur revitalisation.
Le groupe d’études sur les Langues Régionales de l’Assemblée , dont je suis membre, est d'ailleurs co-présidé par un membre de notre groupe politique EELV, Paul Molac, ancien vice-président de la Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public (FLAREP).
3 commentaire(s)
La FELCO a écrit début janvier à l’ensemble des parlementaires, avec 17 autres associations d’enseignants et de parents d’élèves de langues régionales, afin de leur demander qu’une place soit faite à ces langues dans la Loi d’Orientation Ecole :
http://www.felco-creo.org/mdoc/docs/t_doc_2_20130116090527.pdf. Ces demandes coordonnées ont retenu l’attention de nombreux parlementaires, comme en témoigne notre bilan au 26 février : http://www.felco-creo.org/mdoc/docs/t_doc_2_20130227101323.pdf.
Les débats à la commission culture et éducation de ce mercredi 27 ont vu plusieurs de ces amendements votés, dans une discussion très consensuelle (http://www.assemblee-nationale.tv/chaines.html?media=4019&synchro=0&dossier=12, amendements 704 et 306-95). Nous comptons sur Madame la Députée pour suivre ce dossier, notamment lors des débats qui auront lieu en séance plénière.
L’école publique, où sont scolarisés l’immense majorité des enfants de nos pays, quelle que soit leur origine, doit leur offrir le droit de connaître la culture et la langue historique du pays où ils vivent. Par ailleurs, le bilinguisme précoce français / langue régionale, tel que prévu depuis la les circulaires Savary 1982, est un facteur avéré de facilité d’acquisition ultérieure d’autres langues vivantes. Cordialement,
En effet, la France ne peut pas continuer d’éradiquer toutes ses langues régionales, tout en donnant hypocritement des leçons de tolérance culturelle et de pluralisme linguistique au monde entier, notamment aux Canadiens anglophones sur la manière dont eux doivent impérativement respecter et officialiser le particularisme régional francophone. Le tout au nom du « droit inaliénable » des dialectophones Québécois et des ‘patoisants’ Acadiens à une « société distincte (sic!!!) du reste du Canada anglophone », basée sur la spécificité régionale de « l’exception culturelle francophone ». Lorsque la France ne soutient pas perfidement à l’étranger le séparatisme ethno-linguistique qu’elle condamne chez elle : « Vive le Québec libre ! », « La Wallonie manque à la France ! » etc. Cette duplicité idéologique doit cesser. Ce qui est valable et primordial pour les Québécois, les ‘Acadiens’, les Wallons, les Romands, les Valdotins, l’est également pour les Bretons, les Basques, les Corses, les Catalans du nord, les Flamands, les Alsaciens-Moselans et les Occitans.
Il y aura, « PEUT-ETRE », une signature de la Charte, mais à minima, de façon telle que l’Etat n’aura aucune espèce d’obligation à enseigner les langues régionales.
Je n’oublie pas les paroles du Président du Conseil général du Finistère, Pierre MAILLE, (ps), qui affirme que « l’objectif n’est pas d’en faire une langue d’usage, et que cela demanderait des moyens énormes » . . .
Il y a tout lieu de s’inquiéter. Rappelons que pour F. HOLLANDE, alors candidat, à une question d’une journaliste qui lui demandait « comment voyait il la future géographie de la Bretagne », faisant allusion au retour de la Loire Atlantique dans la région Bretagne, il a répondu : »Il est hors de question de faire une régionalisation spécifique à la Bretagne, la France est une et indivisible » . .
Vive la Démocratie ! ! ! quelle autorité ! !
La Bretagne aussi est une et indivisible ! et nous sommes en Europe, non plus au temps de l’Algérie française et de l’Indochine . .! !