En autorisant l’importation de viandes américaines traitées à l’acide lactique, la Commission Européenne joue contre l’élevage et contre la qualité !
Sous des prétextes d’innocuité pour le consommateur et au titre de la libéralisation des échanges, la Commission Européenne propose d’autoriser l’importation de ces viandes jusqu’ici interdite. La même proposition avait été faite il y a cinq ans pour les viandes de volailles traitées au chlore, et avait été refusée par les Etats membres de l’Union Européenne.
Les écologistes français et européens soutiennent résolument la position des Etats qui, comme la France, refusent cette proposition. Il s’agit sous des prétextes techniques de répandre des pratiques industrielles préjudiciables tant aux conditions d’élevage et d’abattage des animaux en vigueur aux Etats-Unis, qu’aux conditions de découpe, de stockage et de traitement des viandes. Notre position politique est claire : nous consommons trop de viande et de protéines animales, et nous devons en consommer moins, mais de la meilleure qualité possible, et respecter le bien être animal et les meilleures conditions d’élevage, comme le meilleur traitement des viandes. Si la politique européenne est largement défaillante sur les premiers points, elle est heureusement exigeante depuis longtemps sur cette chaîne de traitement des viandes, et doit impérativement renforcer ses exigences en la matière et refuser que les consommateurs européens soient soumis à des offres de qualité médiocre.
Une telle mesure va totalement à l’encontre de cette orientation, illustration supplémentaire des effets néfastes d’une libéralisation des échanges promue en dogme à Bruxelles.
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN