Brigitte Allain se penche sur les affaires européennes
Alors que les réjouissances à Berlin célèbrent le cinquantenaire du Traité franco-allemand, Brigitte Allain, elle, planche à Strasbourg sur les dossiers chauds du moment au niveau européen : Azerbaïdjan, Géorgie, Mali, trafic d'organes, etc. Petit retour sur ces quelques jours passés à l'Assemblée permanente du Conseil de l'Europe à Strasbourg :
Article de Sud Ouest - 27-01 : EELV : Brigitte Allain a fait ses débuts au Conseil de l'Europe
La députée du Bergeracois l'a annoncé hier lors des vœux du groupe local d'EELV.
Brigitte Allain n'est pas une cachottière, juste une femme qui n'aime pas mettre la charrue avant les bœufs. La députée du Bergeracois, agricultrice de profession, a siégé mardi et mercredi à l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, en tant que suppléante de Danielle Auroy.
Même lors de ses vœux, la semaine dernière, elle avait gardé secret son prochain voyage à Strasbourg. « Je ne fonctionne pas comme ça. Je ne me voyais pas en parler avant d'y être allée. Je devais y siéger en octobre en fait, mais j'avais annulé suite à ma blessure au genou. Cette assemblée possède une dimension humaniste, on y parle du conflit entre la Géorgie et la Russie, comme du droit des femmes par exemple. Et avec 47 pays représentés, cela s'étend bien au-delà de l'Union européenne. »
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Brigitte Allain dresse le bilan de ses quelques jours passés à Strasbourg :
"Suppléante de Danielle Auroi, je siégeais à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe ces 22 et 23 janvier 2013, pour la première fois.
Représentant le groupe écologiste de l'Assemblée Nationale, nous avons fait le choix de nous exprimer au sein du groupe socialiste, puisqu'il n'y a pas de groupe écologiste au sein de cette Assemblée.
Je me suis inscrite pour participer à la " Commission sur l'égalité et la non-discrimination ».
L’APCE est un des organes moteurs du Conseil de l’Europe. Les parlementaires des États membres débattent des politiques soumises par la suite aux Gouvernements. Ses représentants sont nommés par les parlements de chaque État membre.
Les initiatives du Conseil de l'Europe s'expriment sous la forme de conventions visant à harmoniser les législations nationales pour garantir la dignité des nations et des citoyens européens, et à veiller au respect des valeurs de son fondement : la démocratie, les droits de l’Homme, L’État de droit.
Pour cette cession, j’ai participé à la séance en plénière concernant les activités de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont l'intervention a été saluée par la majorité des délégations, lui reconnaissant une intervention primordiale pour soutenir les pays les plus touchés socialement par la crise financière. Sans le soutien de la BERD, les restrictions des services publics seraient probablement encore plus considérables. Toutefois, il paraissait important d'interpeller l'Assemblée sur des dérives de financements de la BERD, concernant des projets énergétiques non conformés aux orientations fixées d'efficacité énergétique durable, d'octroyer des prêts à des pays non démocratiques et/ou ne respectant pas les droits des femmes. De même, j'ai attiré l'attention sur un avis que doit énoncer la BERD pour une garantie financière sollicitée par Monsanto, société sous la coupe de nombreux procès en cours... Lire mon intervention ci-dessous.
J’ai voté le projet de résolution invitant la BERD à rester dans les champs de ses prérogatives et visant à lui redonner un rôle politique.
Un débat concernant la viabilité de la Cour Européenne soulignait les insuffisances structurelles des Cours de justice d’un certain nombre de pays. Insuffisances nationales qui se traduisent par un engorgement de la Cour de Strasbourg. Un projet de résolution et de recommandation allant dans ce sens a été voté.
Mercredi, une réunion du groupe socialiste a permis une mise au point sur les sujets très sensibles, tels que la situation humanitaire dans les régions touchées par la guerre entre la Géorgie et la Russie, que certains sont plus enclins à nommer " conflit". Cela peut être pour minimiser la réalité ou pour apaiser les tensions, et aboutir à un dialogue nécessaire, entre les dirigeants. Ces différences de perception audibles au sein même du groupe, se sont confirmées lors du débat en plénière ou le rapport de Tinamou Acketoft a abouti à un vote et des recommandations sur le droit de base de respect des peuples déplacés pour leur logement, l'accès à l’éducation, à l'enseignement de leur langue, leur intégration, leur droit au retour...
Débat passionné aussi concernant l'Azerbaïdjan, suite au rendu de 2 rapports concernant les obligations et engagements non remplis par l'Etat et concernant la question des prisonniers politiques.
Enfin en commission, une audition très poignante concernant la violence à l'égard des femmes, notamment ce qu'on appelle couramment les violences domestiques, suivi d'un appel à ratifier la Convention d'Istanbul rédigée en Europe qui rentrera en vigueur si elle est ratifiée par 10 autres pays. Une session sur « la condition de la femme » sera organisée par le Conseil de l'Europe et la Mission permanente de la France auprès des Nations Unies, en mars.
En conclusion, à l’APCE s’échangent des débats fondamentaux au sein de l’UE, que nous devons intégrer dans notre démarche de parlementaire, pour favoriser la démocratie et la paix en Europe, première condition pour notre pérennité. "