Accueil à l'Assemblée Assainir la vie politique grâce à un cadre législatif clarifié

Assainir la vie politique grâce à un cadre législatif clarifié

Assainir la vie politique grâce à un cadre législatif clarifié

Il y a quelques semaines, éclatait un nouveau scandale avec l'affaire de fraude fiscale et, par conséquent, d'abus de confiance du peuple, du Ministre français du budget.

Alors que le Président de la République demande au gouvernement d'œuvrer pour enrayer la fraude fiscale et supprimer les paradis fiscaux, cette révélation fait désordre et, une fois de plus, jette le discrédit sur les personnes qui nous gouvernent.

De nombreux ministres et députés, dont les écologistes, ont alors appelé à plus de transparence et à une publication des patrimoines des élus en début et fin de mandat.

Questionnée à mon tour par des journalistes très preneurs de telles informations, j'ai annoncé que je n'étais pas opposée à cette déclaration publique, mais que je ne voyais pas en quoi elle règlerait ce genre de tromperie!

Lorsque j'ai constaté l'utilisation voyeuriste et malsaine qui en était faite, j'ai hésité à précéder une réforme qui demande un travail de réflexion et sera soumise à débat et au vote au parlement. Le comportement avide des journalistes à vouloir publier les biens des ministres et élus locaux, à en faire un étalage détaillé et commenté m'interroge vraiment sur la finalité de ces déclarations.

Un «trop riche » a-t-il légitimité à représenter le peuple?

Un « trop pauvre » est-il compétent?

Celui-ci qui fut chef d'entreprise, ministre ou député a-t-il bien géré ses deniers ? Les a-t-il dilapidés ou cachés?

Le peuple va t-il se transformer en contrôleur du fisc?

Chacun de nous va t-il regarder son voisin comme un tricheur potentiel?

Au delà des politiques, faut-il soupçonner toute personne intervenant dans la vie publique d'être sous trafic d'influence ou d'intérêt?

Faudra t-il aussi chaque soir rendre compte de son activité du jour ?

Nous devons donner plus de moyens aux services fiscaux pour contrôler les fraudes. Les rendre publiques, en cas de nécessité, ne veut pas dire les rendre publiables.

C'est ce qu'un prochain projet de loi devra améliorer !

En tant qu'élue de la nation, comme tous les parlementaires, j'ai établi en début de mandat une déclaration de ma situation patrimoniale et l'ai déposée à la commission pour la transparence financière de la vie politique. Cela consiste en une évaluation des biens propres et en communauté, tant immeubles que meubles, comptes bancaires et valeurs et parts de capitaux comptes courants en société. Ces données sont compréhensibles et vérifiables par des agents des services fiscaux.

Je ne publierai donc pas les différents comptes de dettes et créances envers l'EARL LES VIGONIES (exploitation agricole), difficilement compréhensibles.

Je ne donnerai ici que les éléments de ma déclaration concernant mes biens propres, soit :

  • le foncier agricole en nu propriété évalué à 100 000 €

  • les biens acquis en communauté avec mon époux et dont ma part a été estimée à 160 000€ en immeubles bâtis et fonciers agricoles

  • les biens meubles à hauteur de 13 500 €

  • 5 000 € de liquidité

Auprès de mes concitoyens, je me suis engagée à mener une politique de justice sociale, d'amélioration de l'égalité des droits et de prise en compte des enjeux écologiques dans l'organisation de la vie publique.

Cela exige intégrité et priorité à l'intérêt public et collectif. Ma responsabilité vis à vis de ceux qui me font confiance est celle-ci.

C'est sur cela que les électeurs m'ont élue et jugeront mon action politique.

Brigitte ALLAIN