Accueil à l'Assemblée Article Sud Ouest : « Et si on mangeait local… » : les 47 propositions de Brigitte Allain au ministre de l’Agriculture

Article Sud Ouest : « Et si on mangeait local… » : les 47 propositions de Brigitte Allain au ministre de l’Agriculture

 

La députée de Dordogne a remis son rapport mercredi à Stéphane Le Foll, encourageant le développement des circuits courts

« Et si on mangeait local… » : les 47 propositions de Brigitte Allain au ministre de l'Agriculture
Brigitte Allain remettant son rapport sur le "manger local" à Stéphane Le Foll, mercredi à Paris ©

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Après plusieurs mois de travail, d'auditions et de déplacements sur le terrain dans le cadre d'une mission parlementaire, Brigitte Allain, députée de Dordogne, a remis officiellement mercredi, au ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll, son rapport sur les circuits courts alimentaires et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires.Intitulé "Et si on mangeait local...", il dresse un état des lieux relatifs aux circuits courts et de proximité en France et liste 47 propositions pour favoriser davantage leur développement. Parmi elles, citons l'adoption d'un paquet européen « petites fermes » rassemblant les dérogations accordées aux exploitations de taille modeste, la création d'un observatoire national des systèmes alimentaires locaux qui sera chargé d'établir régulièrement un état des lieux et un suivi, ou encore le fait de rendre obligatoire la culture en agriculture biologique sur les zones de captage d'eau.

Découvrez les 47 propositions dans le document ci-dessous :

 

"Signaux au vert"

Santé, protection de l'environnement, mais aussi "patriotisme alimentaire" : aujourd'hui, selon Brigitte Allain, "tous les signaux sont au vert pour développer les circuits courts, de qualité et de proximité".

Les circuits courts et de proximité représentent 6 à 7 % des achats alimentaires en France

La demande de type "locavore" tend à augmenter et pour y répondre, de nouveaux moyens de commercialisations émergent depuis plusieurs années : marché de producteurs, magasins de producteurs, vente à la ferme, e-commerce, associations pour le maintien d'une agriculture paysanne, plateformes de producteurs pour approvisionner la restauration collective, etc.

Toujours selon le rapport de la députée, les circuits courts et de proximité représentent 6 à 7 % des achats alimentaires en France et 21 % des exploitants vendent au moins une partie de leur production en circuits courts désormais.

Des freins persistants

Cependant, des freins au développement de ces filières persistent, entre autres, la spécialisation des cultures de certaines régions, le foncier agricole disponible qui diminue d'année en année, l'import et les produits standards qui continuent de dominer le marché de la restauration collective

"Enfin, les circuits courts et de proximité sont encore trop peu organisés, note Brigitte Allain, notamment en ce qui concerne la logistique. Beaucoup d'agriculteurs peinent à calculer leur prix de revient, sous-estimant le temps passé à la vente ou à acheminer des marchandises."

En la matière, il reste donc du pain sur la planche.