Le 14 janvier, à l’Assemblée Nationale, a été votée à l’unanimité une proposition de loi de Brigitte Allain, députée de la Dordogne, visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation.
Plusieurs autres propositions de lois écologistes ont été discutées et votées par les députés dans la journée. On trouve notamment une loi sur les mesures à prendre en cas de pic de pollution, ou une mesure visant à interdire les produits chimiques préoccupants au sein des entreprises. La plus novatrice est celle proposée par Brigitte Allain sur le manger local, approuvée à l’unanimité par les députés.
Manger local : le rapport
La proposition de loi fait suite à un rapport remis aux députés, intitulé Et si on mangeait local ?. Il souligne le développement important de la consommation de produits locaux. A travers les AMAP, les Ruches qui dit Oui, ou les sites de vente directe, les initiatives visant à développer les circuits courts se multiplient. Pour les producteurs, il ne s’agit plus d’une niche puisque 20 % d’entre eux utilisent ce mode de commercialisation.
Au-delà de la simple consommation alimentaire, les circuits courts ont de nombreuses retombées positives sur les territoires : ils créent de l’emploi, favorisent le lien social, et permettent de produire sans détruire l’environnement, ni la santé des producteurs et des citoyens.
Les initiatives en faveur des circuits courts alimentaires se sont multipliées sans un réel cadre législatif national, preuve de l’engouement des citoyens pour le sujet. Il est temps de les reconnaître et de les favoriser : c’est ce que vise la proposition de loi présentée aujourd’hui à l’Assemblée.
La députée Brigitte Allain souhaite aller plus loin, en inscrivant l’alimentation dans l’ensemble des projets politiques. « Je propose de changer la PAC (Politique Agricole Commune) pour une PAAC (Politique Agricole et Alimentaire Commune) », dit-elle à La Ruche qui dit Oui. Pour elle en effet, l’ensemble des régions devraient remettre l’alimentation au coeur de leurs politiques publiques à travers des « Projets Alimentaires Territoriaux » impliquant les producteurs, les collectivités, et les consommateurs.