Les organisations patronales et trois organisations syndicales se sont mises d’accord, le 5 mars, sur un document mettant en œuvre le pacte de responsabilité annoncé par F. Hollande le 14 janvier dernier.

30 milliards de cadeaux fiscaux au patronat sans aucune contre partie, 50 milliards de coupe dans les dépenses publiques ! Le financement des collectivités locales sera amputé de 10 milliards d’ici 2017. Le Medef peut se réjouir. Le million d’emplois promis par Gattaz fin 2013 n’est plus à l’ordre du jour. Tout est renvoyé aux négociations dans les 750 branches. Il suffira d’un relevé de conclusions mais sans obligation de résultats.

Loin de créer des emplois, cette politique va avoir un effet dépressif sur l’activité économique et risque fort d’en détruire.

La journée de grève et de manifestations du 18 mars, à l’appel de plusieurs organisations syndicales n’en prend que plus d’importance pour construire une riposte la plus massive possible à la politique d’austérité dont le pacte de responsabilité est le dernier avatar.

Ce ne sont pas les impôts ou les cotisations sociales qui empêchent de créer des emplois, ce sont les sommes englouties par les actionnaires, qui ne servent pas à l’investissement dont nous avons besoin pour développer les activités humaines utiles, pour promouvoir des politiques publiques ambitieuses. Cela fait 10 ans que ces sommes sont plus importantes que celles consacrées aux investissements.