Triskalia : le droit de réponse du collectif de soutien aux victimes
Dans un article paru en page agricole de Ouest-France le 10 juin 2015, G. Galardon, président de Triskalia, estime que sa coopérative a été « diffamée suite à l’intoxication de 2 salariés de l’usine d’aliments du bétail de Plouisy (22) ».
Les collectifs de soutien de St Brieuc et du Pays de Rennes, à ces salariés intoxiqués, font les remarques suivantes :
- Ce ne sont pas 2, mais 4 salariés qui ont été intoxiqués et ont porté plainte contre Nutrea-Triskalia. Un cinquième s’est suicidé sur son lieu de travail ; OF a rendu compte vendredi 5 juin de cette affaire.
- Mr Galardon décline toute responsabilité sous le prétexte que Nutréa n’appartenait pas encore à Triskalia quand un pesticide interdit depuis 2007, le Nuvan Total, a été utilisé en 2009 pour traiter les céréales.
A cela, nous répondons :
- Le rachat de Nutréa par Triskalia n’exonère pas Triskalia de ses responsabilités vis-à-vis des faits délictueux antérieurs au rachat.
- Après le rachat, Triskalia a traité en 2010, les céréales à des doses 7 fois supérieures aux limites autorisées, sans formation du personnel, sans équipements de protection, sans délai d’attente pour introduire ces céréales dans les aliments pour porcs et poules pondeuses, et donc dans l’alimentation humaine.
- C’est bien Nutréa-Triskalia qui a licencié en 2011 L. Guillou et S. Rouxel , en 2013 P. Brigant et C. Le Guyader, pour inaptitude à leur poste de travail pour cause d’hypersensibilité aux produits chimiques multiples (MCS en anglais) ; aujourd’hui, âgés entre 45 et 52 ans, ils vivent avec les minima sociaux.
- o Le 11 septembre 2014, le TASS de St Brieuc a jugé que Nutréa-Triskalia avait commis une « faute inexcusable » dans le cas de L. Guillou et S. Rouxel. Nutréa-Triskalia n’a pas fait appel, ce qui vaut aveu.
Mr Galardon parle de « 20000 personnes liées à Triskalia, blessées par ces diffamations ». A cela, nous répondons :
- Les salariés de Nutréa-Triskalia ont été les premières victimes des pratiques de Nutréa- Triskalia, dans leur santé et pour certains, par la perte de leur emploi.
- Les éleveurs, clients de Nutréa-Triskalia, ont dû demander à Triskalia de revenir chercher les aliments qui provoquaient parmi le cheptel, mortalité, cannibalisme, avortement des truies, baisse de ponte dans les élevages avicoles… ; ces aliments dangereux ont été redilués dans d’autres aliments et commercialisés.
- Les consommateurs ont mangé les œufs et les porcs nourris avec ces aliments ; Triskalia continue aujourd’hui de traiter avec des pesticides, les céréales destinées à faire de l’aliment pour le bétail.
- Triskalia, est le contre -exemple d’entreprises faisant partie du réseau de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Aujourd’hui, Triskalia présente des innovations dans le cadre de « l’agriculture écologiquement intensive », soi-disant « réponses à ces attaques ». A cela, nous répondons :
- Continuer de répandre des quantités importantes de pesticides sur les céréales stockées destinées à l’alimentation animale et donc humaine, est-ce écologique ?
- Comment croire à l’image écologique que veut se donner Triskalia, alors que dans le même temps, Triskalia nie sa responsabilité vis-à-vis des salariés intoxiqués sur leur lieu de travail, licenciés et sans ressources ?
Signatures : les collectifs de citoyens de St Brieuc, du Pays de Rennes, regroupant des individus et des organisations : Solidaires22 et 35, Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, Confération Paysanne 35, Phytovictimes, Générations futures, Attac, EELV, Ensemble, UDB, LDH, Parti de Gauche, Nouvelle Donne, NPA
j’amerais bien recevoir les demandes d’aides du collectif qui défend ces familles mise dans le désarois après ces énormes pollutions , pour participer aux manifs faire les affichages dénoncer le fond des comportements de ces coopératives ou l’on voit là vraiment le fond de mauvaises valeurs
DH
Bonjour, Je transmets votre demande à Yvette Rayssiguier élue régionale en charge du dossier. Cordialement, EELV Bretagne