Redécoupage du territoire français. Réactions EELV.
Après l’annonce du Président de la république de garder la région Bretagne dans ses frontières actuelles, EELV Bretagne s’interroge sur la méthode aussi rapide que bien peu participative.
Cette réforme s’est faite sans réels débats dans les territoires concernés aboutissant à un non sens : mettre Nantes et Rennes, aux coopérations multiples et aux aires urbaines proches, dans des régions différentes. C’est un acte manqué regrettable.
Pourtant, nous avons espoir que cette réforme permette enfin, de donner du sens aux territoires. Il nous reste à construire l’essentiel : un nouveau projet pour la région Bretagne à partir de compétences nouvelles, de pouvoirs législatifs et réglementaires régionaux accrus dans le cadre d’une Assemblée de Bretagne. Cette région, aux pouvoirs accentués, se devra d’être au service d’un projet de transition écologique pour un développement durable et solidaire. Tout reste à faire !
Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne
René Louail, Président du groupe des élu-es régionaux EELV
Michèle Le Tallec et Jean-Pierre Trillet, co-secrétaires régionaux EELV
Mardi 3 juin 2014
Pour la Commission Nationale « Régions & fédéralisme »
La commission Régions et fédéralisme condamne la méthode de redécoupage du territoire français dont le raisonnement est purement technocratique et ne tient pas compte des réalités sociales, culturelles et économiques. Ce processus descendant qui limite la consultation à de vagues discussions avec des notables est d’un autre âge.
On est à mille lieues de l’autodétermination des habitants et même d’un processus qui laisserait l’initiative aux collectivités intéressées de prendre en main leur avenir.
Le scrutin européen a démontré que créer des circonscriptions sur des bases technocratiques et pseudo-rationnelles éloignait les citoyens du sens de l’acte démocratique et favorisait la progression de l’extrême droite. Après ce message envoyé il y a moins de 10 jours par les français à leurs gouvernants, c’est une bien mauvaise leçon de gouvernance pyramidale que François Hollande montre à ses concitoyen-nes.
La Commission refuse que la démocratie territoriale subisse un hold-up au nom de la rationalisation des institutions. Elle réfute avec force l’idée que l’avenir d’un pays passe par l’effacement du sentiment d’appartenance de ses citoyen-nes dans ses institutions de démocratie de proximité. Elle réfute l’idée que la définition de ce que sont des régions fortes puisse être donnée par des haut-fonctionnaires depuis les salons du 7ème arrondissement sur la base d’indicateurs ou de tableaux excel.
Il nous reste le fond de cette réforme à construire pour des régions fortes .
Quels pouvoirs auront ces régions ? Quelles nouvelles compétences ? Quels outils pour une démocratie locale revivifiée ?
Parallèlement, la commission constate que la réforme et la simplification de l’Etat sont au point mort.
Dans cette attente, la commission souhaite que le mouvement interpelle fermement le gouvernement sur sa méthode et qu’elle conforte la volonté de notre position actée en 2012 en Conseil Fédéral.
Yannik Bigouin
Animateur de la Commission Région et Fédéralisme