Nous nous étonnons qu’une association de commerçants propose, en plein épisode de pollution et pendant la quinzaine des « Mobil’acteurs », la gratuité de stationnement aux automobilistes. Nous nous félicitons en revanche que la mairie de Rennes ait pris la mesure du problème en constatant le peu d’effet des mesures prises jusqu’à lors et annonce conséquemment une limitation de la vitesse sur la rocade.

Il faut cependant aller plus loin, car l’enjeu sanitaire est majeur. Dans le cadre de la révision en cours du Plan de protection de l’atmosphère (PPA), la ville et l’agglomération de Rennes devraient notamment : 

– proposer la gratuité des transports en communs lors des pics de pollution
– concrétiser rapidement le projet de RER rennais afin de pallier les limites d’un métro renno-rennais
– accroitre la part des déplacements actifs en faisant de Rennes intra-rocade une ville à 30 km/h

– restreindre la circulation des véhicules polluants via un système de type « pastilles trois couleurs » (appliqué avec succès à Berlin)
– instaurer un péage pour les poids lourds transitant sur la rocade (bientôt en place sur le périphérique parisien), la pollutaxe ayant été remise en cause par le gouvernement sous la pression du lobby agro-industriel

– s’associer à d’autres collectivités pour demander la fin de l’avantage fiscal accordé au diesel (Paris a déjà émis cette demande)
– tenir compte de « l’effet cocktail » qui joue aussi pour les polluants atmosphériques : sortie progressive de l’incinération des déchets, développement d’une agriculture périurbaine sans pesticides, utilisation de matériaux non toxiques dans les écoles et les crèches municipales (des études ayant montré une mauvaise qualité de l’air intérieur dans plusieurs établissements de la ville).