Le 14 juillet dernier, l’explosion et l’incendie qui ont eu lieu dans la partie centrale du porte-conteneurs MSC Flaminia ont fait 2 morts et 3 blessés. Ils ont endommagé les structures du navire.
L’accident s’est déroulé à 400 milles des côtes. Face cette situation, aux risques pouvant être engendrés par le naufrage du navire, son armateur a demandé à plusieurs reprises de rallier les eaux du pays le plus proche, la France, afin de décharger les 2800 conteneurs et réparer son navire. Ses demandes, en ce sens, auprès de la préfecture de l’Atlantique ont jusqu’alors été rejetées.

Les réparations, sur place en mer, par la société Smit Salvage permettent aujourd’hui au navire d’être remorqué vers un port proche mais ne permettent en aucun cas d’assurer une navigation longue ou de faire face à des conditions météo difficiles. Des travaux importants sont en effet à réaliser sur la coque.

Face à ces refus, le scénario qui s’annonce va à l’encontre de règles élémentaires de sécurité. Le navire ne sera pas accueilli dans un port français et ce, nonobstant sa capacité à le prendre en charge (débarquement de la cargaison et réparation) et à son classement en port-refuge. Il devrait remonter la Manche et traverser le Pas-de-Calais pour être pris de charge à Anvers ou Rotterdam

Europe Ecologie Les Verts Bretagne aimerait connaître les raisons du refus d’accès des autorités françaises qui apparait :

· comme contraire aux règles élémentaires de sécurité en mer et ce, d’autant plus que le navire va circuler dans le couloir de navigation le plus fréquenté d’Europe et traverser en particulier le Pas-de-Calais;

· comme un non-sens économique car ce sont de nombreuses heures de travail dont les chantiers navals français seront privés;

· comme préjudiciable à l’image de la France dans sa capacité à assumer ses responsabilités dans l’accueil d’un navire en difficulté.

Si un tel choix était confirmé, ce que nous regretterions vivement, nous demandons à ce que ce trajet se fasse en toute transparence :

· informations sur le contenu de la cargaison,

· informations sur le positionnement du navire qui n’apparait pas aujourd’hui, pas plus que celui de ses remorqueurs sur le site « marine trafic.com » comme cela est le cas pour les autres navires.

Michèle Le Tallec et Jean-Pierre Trillet, co-secrétaires régionaux Europe Ecologie Les Verts en Bretagne
Janick Moriceau, conseillère régionale