Comme nous l’avons constaté ces derniers jours, la Bretagne n’est pas épargnée par la pollution atmosphérique. Alors qu’il devient urgent de développer des alternatives efficaces à la voiture, il est regrettable que la Région ait fait le choix de limiter la place du vélo à bord des nouvelles rames TER qui seront livrées prochainement et ceci au prétexte que le vélo serait dangereux pour les passagers des trains. Rappelons aussi que les cars sur les liaisons régionales n’accueillent pas non plus les vélos.

Là où d’autres régions d’Europe encouragent depuis longtemps l’inter-modalité et les déplacements cyclistes, en Bretagne, on les considère encore comme un mode de déplacements uniquement dédié au tourisme. On valorise les vélo-routes et les voies vertes, mais on passe totalement à côté du vélo comme mode de transport du quotidien. Pire, on oppose piétons, usagers du train et cyclistes. On crée des conflits d’usage là où il n’y en a pas !

Monter à bord d’un train avec son vélo est naturel et ne poserait pas de problème si les aménagements nécessaires étaient prévus. C’est bien la combinaison entre transports collectifs et modes de déplacements actifs qui fait la réussite d’une politique de transport intermodale. Le vélo est un mode de déplacement actif, sain et peu cher, c’est un complément idéal au train pour nombre de breton-ne-s. Alors, à quand une vraie politique vélo en Bretagne ?

Gaëlle ROUGIER, conseillère régionale EELV de Bretagne.

Jeudi 20 mars 2014