EELV Finistère met en doute l’efficacité attendue des plans coûteux de lutte contre les algues vertes et questionne la cohérence des élus du Parti socialiste

Si les volumes d’échouages d’algues vertes semblent avoir été moins nombreux en Bretagne cette année 2012, ils ont maheureusement battu un triste record dans le Finistère. Les projets de territoire de la Baie de Douarnenez et de Locquirec vont être signés par le Conseil régional de Bretagne et à cette occasion les élus Europe Ecologie les Verts Bretagne ont voté contre le projet de la Baie de Douarnenez et se sont abstenus pour celui de Locquirec.

Les signatures des plans algues vertes s’enchaînent sans réellement tenir compte des avis des scientifiques et des associations de défense de l’environnement. Après les « contrats de territoires » algues vertes, voici venus les « projets de territoire », accompagnés d’une communication bien orchestrée pour démontrer que si la Bretagne est malade, elle se soigne (avec l’argent du contribuable). Des millions d’euros sont toujours engloutis, avec un plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes 2010-2015 doté de 124 M €.

Pour Europe Ecologie les Verts en Finistère, les objectifs affichés de réduction de 30% de fuite d’azote pour 2015 sont inatteignables, puisqu’il faudrait réussir en 2 ans, là où les pouvoirs publics ont échoué en 13 ans, tout en sachant que très peu d’actions sur le terrain ont commencé. Les récentes déclarations des principales organisations agricoles n’ont rien pour nous rassurer puisqu’ils remettent en cause les directives nitrates en demandant encore plus d’aides publiques, relayées par une droite finistérienne qui tente de stigmatiser les écologistes dénonçant l’insuffisance de ces plans.

Autre sujet d’inquiétude : la position du Parti socialiste sur le décret d’augmentation des normes d’épandage, élaboré par les Ministères UMP de l’agriculture et de l’écologie en 2011. En juin 2011, les élus PS et EELV du conseil régional de Bretagne avaient voté un voeu demandant le retrait de ce décret. En juillet 2012 le même voeu présenté par EELV au Conseil régional est refusé par les mêmes conseillers régionaux socialistes. Puis, en août 2012, le nouveau Ministre de l’Agriculture socialiste refuse de supprimer ce décret malgré les menaces de contentieux européen qui pèsent sur l’Etat français. Où est la cohérence ?

Les porte-parole EELV 29, Vincent Esnault et Elisabeth Hascoet

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