Bugaled Breizh : J.Y Le Drian refuse de débattre de la levée du secret défense

Au nom du groupe EELV, Janick Moriceau a proposé un vœu demandant à l’État de lever le secret défense dans l’affaire du Bugaled Breizh. Le président du Conseil régional a refusé de le mettre au vote. Pourtant, sans levé du secret défense, la vérité sur cette affaire ne pourra être faite. A la veille des présidentielles nous souhaitions un engagement fort de notre Région à ce sujet. Ce vœu aurait du être débattu et voté à l’unanimité. En commission PS, PC et UMP ont voté contre le vœu que vous trouverez ci-dessous.

Conseil régional de Bretagne
Session du 29 mars 2012
Vœu présenté par le groupe Europe Ecologie Les Verts

Bugaled Breiz, le secret défense doit être levé

Le 15 janvier 2004 un chalutier de Loctudy, le Bugaled Breiz, disparaissait, hapé brutalement vers le fond au large du Cap Lizard avec cinq personnes à son bord.

Au même moment avait lieu sur ce secteur des manœuvres d’entrainement de sous-marins de l’OTAN auxquelles la marine nationale française participait.

Renflouée, la coque du chalutier a montré la violence du naufrage. Il ne fait aucun doute que la déflagration sous marine engendrée par le naufrage l’ait été tout autant. Compte tenu de la sensibilité des équipements sous marins même a de nombreux kilomètres, cette déflagration a de toute évidence été enregistrée.

Depuis 8 ans, plusieurs juges d’instruction se sont succédés pour rechercher les causes exactes de cet accident survenu par temps calme.

Pour que toute la lumière puisse être faite sur cette affaire, à plusieurs reprises la levée du secret défense a été demandée, sans suite. Seules des positions à l’heure supposée du naufrage ont été communiquées. Pourtant rien ne justifie le secret défense dans le cadre de manœuvres d’entrainement.

Les familles et le monde de la pêche ont le droit à la vérité. Tout doit être mis en œuvre dans la recherche des causes de cet accident.
Le Conseil régional de Bretagne demande au gouvernement la levée du secret défense. Elle seule permettra l’audition des militaires en poste au moment du naufrage et la communication de tous les éléments permettant de faire avancer l’enquête.

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