Débat Center-Parcs du ROUSSET: Intervention de Cécile PRUDHOMME lors de la plénière du 8 juin
Le débat public intéresse que ce soit ici pour le site du Rousset ou dans le Jura pour le site de Poligny, nous nous félicitons de la participation, du contenu et de la tenue des échanges. Nous saluons également la décision de prolonger le débat public. En effet, des questions persistent sur le coût global, la durabilité du projet ou encore sur ses réels impacts sur l'environnement et sur le bassin d'emplois.
A ce stade du débat, nous constatons bien une stratégie économique du groupe immobilier Pierre et Vacances, qui consistent à privatiser une forêt pour y vendre des cottages, mais subsiste l'absence de stratégie locale de développement.
Parler tourisme, c'est parler d'économie et d'aménagement du territoire. C'est parler de l'accessibilité de nos territoires ruraux, de l'activité de nos villages.
Il est urgent de construire un projet local du tourisme.
Un projet qui inscrit son développement dans une logique durable et responsable.
Un projet basé sur l’humain qui ancre ses racines dans le passé (les valeurs, l’histoire, les traditions).
Un projet construit avec la participation active des habitants, parties prenantes du développement de leur territoire.
Un projet permettant de financer de vrais emplois et dont la rémunération permet de vivre dignement.
Un projet touristique pensé en cohérence avec les aspirations du territoire.
En résumé, un projet aux antipodes du modèle hors-sol proposé par Center Parcs.
Concrètement, recensons avec les maires locaux les besoins de leurs communes et soutenons la revitalisation du territoire.
- Créons des "cellules de veille" avec les citoyens et les acteurs locaux.
-Réhabilitons les lieux de baignades naturelles actuellement fermée.
-Mettons en valeur notre patrimoine naturel riche en pariant sur le tourisme vert et diffus.
-Réinvestissons dans l'actuel plan cyclotourisme inachevé.
-Continuons de soutenir les projets d’accueil paysan, les gites ruraux, les restaurateurs de proximité... Car au jardinier de plantes tropicales nous préférons le maraicher bio qui nourrit entre autres les touristes de passage dans son gite et qui ne délocalisera pas son activité dès la première difficulté.
L'argent public se fait rare. La transition écologique ne peut plus attendre. Des choix sont donc nécessaires. Nous préférons avec les millions envisagés financer des « petits et moyens projets utiles » plutôt qu'un grand projet inutile. Soutenir l’ensemble de ces initiatives serait bien plus riche en emplois et en lien social, serait plus riche pour l’ensemble notre grande région Bourgogne Franche-Comté. Je vous remercie