TSCG : Pour EELV Midi-Pyrénées, c’est non !
Le Conseil Politique Régional d’EELV Midi-Pyrénées, réuni samedi 15 Septembre à Auch, a adressé un signal fort à nos parlementaires, qui devront se prononcer en Octobre sur le Traité [dit] de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance de la zone euro (TSCG).
Loin des caricatures et en menant un débat démocratique, les représentants de tous les départements de notre région se sont prononcés à la quasi unanimité contre ce traité d’austérité (0 pour, 30 contre, 2 Abstentions).
Ce résultat sans appel, nous souhaitons le voir proliférer dans toutes les autres régions, puis, nationalement, au Conseil Fédéral d’EELV, et surtout au sein de l’Assemblée et du Sénat.
Le chemin vers une nouvelle Europe, émancipée d’une finance déconnectée des réels besoins de nos concitoyens, n’est peut-être pas pour demain.
Cependant, nous croyons profondément en une Europe solidaire, fédéraliste, écologiste et forte de sa diversité, celle que nos eurodéputés verts s’acharnent à défendre.
Cette Europe, qui s’appuie plus sur l’imagination des citoyens que sur la peur véhiculée par les places boursières, ne peut pas exister sous la chape de plomb de l’austérité.
Comment imposer de telles règles aux Etats et aux citoyens sans avoir mesuré la part de légitimité des dettes annoncées ?
L’Europe est aujourd’hui sclérosée par la peur des banquiers et par les mesures d’austérité déjà mises en place qui privent les Etats de leur capacité d’investissement, donc de développement.
Or, en période de crise, le pire et le meilleur se développent généralement en parallèle :
Le pire, c’est la montée de tous les populismes : xénophibie (trouver des boucs-émissaires est souvent chose aisée), nationalisme et souverainisme anti-européen qui oublient l’extraordinaire période de paix que nous connaissons grâce à la construction l’Union Européenne.
Quant au meilleur, il vient de la formidable résilience des sociétés européennes et notamment de la jeunesse : la capacité des citoyens à réagir et à s’organiser pour vivre mieux en période de crise économique.
Toutes les initiatives citoyennes dans les domaines de l’agriculture, des transports, de la construction, de l’éducation, … sont autant d’embryons potentiels pour inventer les sociétés de demain. La curiosité, l’imagination, la solidarité doivent devenir les moteurs d’une nouvelle construction européenne, et, pour s’assurer de sa pérennité, l’écologie doit être son carburant.
David Pomies