Mais qui sont ces académiciens qui rejettent l’étude de Gilles-Eric Séralini sur les OGM ?

Ça y est, c’est parti, les contres attaques se multiplient…
Six académies scientifiques (agriculture, médecine, pharmacie, sciences, techniques et vétérinaires) publient un avis remettant en cause l’étude du professeur Séralini.
Face à un tel consensus d’autant d’académiciens peut-on encore croire aux résultats de cette étude ?
Regardons de plus près  : 
  • L’avis n’est pas signé. Tiens !
  • Dans un autre article, le professeur  Paul Deheuvels lui même membre de l’Académie des Sciences, affirme que cet avis n’engage qu’un tout petit nombre d’académiciens et pas l’ensemble. Tiens, tiens….
  • On peut lire dans l’avis «  les académies on jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondi de l’article de GE Séralini puisque…. » la suite nous dit que d’autres l’ont fait. Donc pour notre petit groupe d’académiciens, inutile de vérifier quoi que ce soit. Voilà une bonne démarche scientifique !
  • Nos académiciens attirent notre attention sur le faible nombre de rats, sur la souche de rats choisie dont on sait qu’elle développe facilement des tumeurs. Oui c’est vrai mais ce sont les mêmes  protocoles qui ont été utilisés dans les tests précédents et en particulier ceux réalisés par Monsanto.
  • Nos experts, dissertent ensuite sur les « conséquences de l’article sur la société » !?! Voilà que nos académiciens font du social maintenant. Le reproche ? Ce que dit Séralini, ça risque de faire peur aux consommateurs alors qu’ils mangent déjà des OGM !!!

Après avoir remis en cause, les compétences de la revue Food and chimical Toxicologyqui fait notoriété dans ce type d’études, les académiciens admettent qu’il faudrait se poser la question de la durée des protocoles ( 90 jours d’habitude, ici 2 ans). Mais il ne faut surtout pas le faire dans ce cas, car cela serait porté au crédit de l’étude de Séralini.
Alors là, je ne vois pas bien la rigueur scientifique!!
Le bouquet final : les académiciens recommandent la création du Haut comité de la science auprès du CSA. Son rôle ? Validé ce qu’on peut dire à la télé et à la radio concernant l’actualité scientifique.
Car les fausses nouvelles peuvent tromper les français.  Avec des experts comme ceux-là, la démocratie est bien protégée. De suite, on se sent rassurés.
Ce qu’ils oublient de nous dire : c’est de nous décrire les conditions dans les quelles les expériences précédentes ont été faites.
Lorsqu’un industriel, par ex Monsanto, met sur le marché un nouveau produit, il doit apporté la preuve qu’il n’est pas dangereux. Mais quelle preuve ?
Rappelons tout d’abord qu’un industriel ne peut pas être tenu responsable de quoi que ce soit tant qu’aucune étude n’a prouvé la dangerosité d’un produit. Tant que rien ne prouve qu’il est dangereux,  il ne l’est pas.
En Europe c’est l’EFSA qui définit les protocoles. Il faut des experts dans ces commissions pour définir les protocoles. Comment sont choisis les experts ? Qui siègent à ces commissions ? Je vous laisse imaginer…
Donc il suffit de définir des protocoles qui ne prouveront rien :
  • Durée maximale 90 jours. Au moins on n’aura pas le temps de développer un cancer.
  • Les industriels ne sont pas obligés de publier leurs études, seulement la conclusion. Enorme ! Là les académiciens sont contents, il ne peut pas y avoir de controverse pas de battage médiatique.  Puis au moins on reste entre experts.
  • L’étude est faite sur la molécule active (par ex le glyphosate) et non sur le produit final (le Roundup) qui contient pourtant de nombreuses autres substances dites inertes mais dont le mélange peut avoir des effets non testés.

Tout cela nous rappelle la controverse de l’amiante, et celle du Médiator, quand il y a des intérêts financiers, même les institutions perdent leur crédibilité auprès de la société civile.
Face à cette crise de l’expertise partout en Europe, il est urgent, comme le font les sénateurs EELV, de demander la création d’une autorité capable, entre autre, de protéger les lanceurs d’alerte.

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