Liberté pour Aurore Martin !

Aurore Martin n’a commis en France aucun fait délictueux. La gendarmerie l’a cependant arrêtée le 1er novembre et remise, en 3 heures, aux autorités espagnoles. Celles-ci l’accusent de « terrorisme » pour avoir participé à des meetings de Batasuna.
Tout indiquait que le mandat d’arrêt européen qui la visait ne serait pas exécuté : François Hollande, alors candidat avait appelé « à la clémence » à son propos, elle menait une vie normale au vu et au su de tous depuis un an, sans être inquiétée.
Mais les déclarations de Manuel Valls à Madrid en Mai et celle de François Hollande au sommet franco-espagnol d’octobre ont changé la donne. L’ETA, qui a renoncé à la lutte armée depuis plus d’un an est à nouveau qualifiée de « terroriste » ! L’arrestation préméditée d’Aurore Martin ne peut que relancer la tension sur la question basque, comme le constatent, toutes tendances confondues, de nombreux élus de la région, y compris socialistes.
Au travers de cette provocation Paris et Madrid ne chercheraient-ils pas à détourner l’attention de la politique d’appauvrissement continu de la population qu’ils développent dans leurs pays ?
Quoiqu’il en soit Aurore Martin ne doit pas servir de bouc-émissaire. Quand la liberté d’expression est assimilée à du terrorisme, toutes les libertés sont menacées. Aurore Martin doit être libérée sans délai.
Le 10 Novembre 2012.
ATTAC 32, Ligue des droits de l’Homme 32, Parti de Gauche 32, EELV 32, Union Syndicale de la Psychiatrie, Les Alternatifs du Gers, NPA32.

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