Communiqué Europe écologie Limousin sur la réforme des retraites

Le gouvernement de la honte, des passes droits, des petits arrangements entre amis remet en cause le droit à la retraite à 60 ans :

Entre les 12000 euros de cigares de M. Blanc achetés sur fonds public, les missions bidons (tout le monde connaît les conséquences de la mondialisation) à 9500 euros/ mois de Mme Boutin , cela en complément de sa retraite de députée de 6000 euros, les légions d’honneur de M. De Mestre, sans doute pour s’être si bien occupé des finances de Mme Bettencourt , quel acte de bravoure, quel service à la nation !!!, les appartements de fonction de 600m² à prix d’amis, les voyages en jet privé à 116500 euros, les voitures avec chauffeur sans justification, la mainmise sur la presse audiovisuelle et écrite, sur la justice, les cumuls retraites- salaires indécents des ministres, le permis de construire illégal de M. Joyandet secrétaire d’état à la coopération, la France de M. Sarkozy est devenue la France de la liberté des amis à « pomper les caisses », de l’égalité des droits sociaux qui n’existent plus et de la fraternité entre les riches pour faire travailler le peuple afin de remplir les caisses des banques, des actionnaires et des amis du Fouquet’s.

Où va-t-on ? Ces gens sont sur une autre planète! 1 Milliard d’humains ne mangent pas à leur faim, le chômage est à son apogée, la société actuelle accumule les maux et les crises : surconsommation, individualisme, crise écologique, crise sociale, crise de la démocratie, crise culturelle, etc. Il est nécessaire de remettre en cause ces dogmes qui nous dirigent et nous aliènent : le consumérisme, le capitalisme, l’ultralibéralisme, le productivisme. La classe dominante conserve ses privilèges, continue les « petits » arrangements et remet en cause le fondement du pacte de société qui lie les Français.

Alors que les cadeaux et boucliers fiscaux, les « arrangements » ont ruiné les finances, ce gouvernement veut réduire les déficits publics pour rassurer les marchés financiers, ce qui est devenu le seul objectif de la politique économique et sociale en France.

Il est temps de remettre les choses dans le bon sens. Quels sont les objectifs de notre politique économique et sociale? Rassurer les marchés financiers largement responsables de la crise économique actuelle ou prendre des mesures justes pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous?
Pour bâtir une réforme durable des retraites, il faut d’abord lutter contre le chômage et partager le travail. Sarkozy répète en boucle qu’il faut « travailler plus » : mais en deux ans, le total des personnes inscrites à Pôle Emploi a augmenté de 900 000.

Reporter l’âge de départ à la retraite n’a pas de sens lorsque ne sont résolus ni les difficultés d’insertion des jeunes dans l’emploi ni le faible taux d’activité des seniors.

Pour bâtir une réforme durable, il faut proposer dès à présent une nouvelle répartition des richesses.

Le financement des retraites ne peut reposer sur les seul-es salarié-es, alors que les revenus du capital sont ceux qui ont le plus augmenté dans la période récente. C’est cette mobilisation équitable des ressources qui pourra conforter les retraites par répartition, seul régime capable de garantir l’égalité de tous et de toutes dans un monde qui va connaître très vite des changements majeurs, provoqués par l’épuisement d’un modèle économique qui marche sur la tête.

Pour bâtir une réforme durable pour les retraites, il faut construire un consensus national sur des principes d’équité entre actifs et inactifs, valable quel que soit le niveau de croissance. Car si nous en sommes arrivés là, c’est que notre modèle de société est entièrement dépendant de la croissance.
Or celle-ci diminue tendanciellement de décennie en décennie et seuls les écologistes ont le courage de le dire.

Les propositions du gouvernement : une réforme au service de la destruction du système par répartition
1. Les ouvrier-es, les employé-es vont être pénalisé-es
Reporter l’âge minimum de la retraite pénalisera celles et ceux qui ont commencé à travailler jeunes et qui ont tous leurs trimestres de cotisations avant 62 ans, la plupart du temps des ouvrier-es ou des employé-es.
2. La précarité en fin de carrière : voilà la promesse du gouvernement
Moins de la moitié des salarié-es qui liquident leur retraite sont encore dans l’emploi. En reculant l’âge légal, on va mécaniquement augmenter la période qui sépare la sortie de l’emploi de la liquidation de la retraite, et donc les périodes de précarité de fin de carrière. C’est ainsi que le gouvernement finance sa réforme : une personne au chômage coûte moins qu’un-e retraité-e !
3. Le mal-être au travail va durer plus longtemps
Le travail est aujourd’hui de plus en plus pénible et la retraite est vécue comme une délivrance ! Reporter l’âge légal, c’est refuser de reconnaître que la qualité de vie au travail se dégrade de plus en plus. Un tiers des salariés expriment un « mal-être » au travail, contre lequel le gouvernement ne propose rien !
4. Les titulaires du RSA et les femmes en première ligne
Le report de l’âge de liquidation à taux plein ( 65 ans ) va pénaliser les titulaires du RSA, les femmes, tous ceux qui ont des carrières incomplètes et qui doivent attendre 65 ans pour toucher leur retraite sans décote ou le minimum vieillesse (l’ASPA).

Il existe des solutions justes pour financer les retraites sans report de l’âge légal, notamment :
• en mettant à contribution les revenus du capital : nous proposons notamment de doubler la CSG sur les revenus du patrimoine, et d’imposer une contribution sociale retraites sur les dividendes ;
• en supprimant les exonérations inutiles de charges sociales, à commencer par les exonérations sur les heures supplémentaires ;
• en augmentant modérément les taux de cotisations ;
• en favorisant le passage progressif à la retraite à temps partiel, avec tutorat d’un jeune embauché ;
• en construisant une vraie politique des retraites et de l’emploi avec toutes les personnes concernées :

Afin de préparer l’avenir au service du plus grand nombre, nous vous invitons à soutenir les états généraux de l’emploi et de l’écologie qui se dérouleront au 3ème trimestre 2010 : http://www.etatsgenerauxemploiecologie.net/ et à participer aux assises de la transition écologique de l’économie et de l’emploi en Limousin organisés par le conseil régional à la même période.
Benoit BRULIN
Porte parole Europe écologie Limousin

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