EELV LR : 16 vœux pour 2016
L’espace d’un instant, téléportons-nous, par la grâce de la pensée, au 1er janvier 2017 !
Et regardons 2016 dans le rétroviseur, une année pendant laquelle nos territoires sont devenus plus écolos, plus solidaires, plus ouverts !
L’année ne fait que commencer, tout est donc encore possible…
En 2016, imaginons que :
- les grands élus locaux et régionaux ont renoncé à la LGV Montpellier-Perpignan à 320 km/h, lui préférant une ligne à 250 km/h qui a le double avantage d’être deux fois moins chère et de permettre la circulation des trains de marchandises
- les mêmes élus ont dit non au projet d’une nouvelle gare montpelliéraine à la Mogère, qui aurait bétonné des terres agricoles pour laisser place à une gare inondable, surdimensionnée et non connectée au réseau TER
- en septembre, les États généraux du rail ont priorisé le remaillage des territoires via un plan de développement du Train Jaune, la modernisation fret-voyageurs de la ligne Béziers-Neussargues et la relance des liaisons Montpellier-Sommières et Montpellier-Pézenas-Vias
- ils ont aussi permis de dégager les financements pour redonner un souffle à la ligne Béziers-Sète-Montpellier, qui souffre de nombreux retards, ainsi qu’à la ligne Nîmes-Marseille, sous-utilisée
- côté navigation, de nouveaux projets visent à développer le transport fluvial sur l’important réseau de canaux irriguant nos territoires ainsi que les autoroutes de la mer afin de réduire la congestion de l’A9
- les maires ont enfin pris la mesure des conséquences du tout-béton au moment des épisodes cévenols et ont mis fin aux projets controversés de Bonneterre (Pézenas), Oxylane (Saint-Clément-de-Rivière) et Caylus (Castelnau-le-Lez)
- de même, Hinterland, le projet de port sec de Poussan qui aurait détruit des terres agricoles et multiplié le transport routier, est définitivement abandonné
- une agence foncière régionale a été créée et permet déjà l’installation de jeunes paysans et viticulteurs, revivifiant l’arrière-pays et permettant le développement d’une agriculture urbaine de proximité
- partout et à chaque niveau des échelons territoriaux, les élus s’engagent concrètement pour favoriser l’agriculture bio et locale dans la restauration collective publique
- unies, les différentes collectivités locales ont enfin obtenu du gouvernement l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste
- le dispendieux projet Aqua Domitia est réexaminé et les solutions alternatives étudiées : restauration de la qualité écologique des nappes par la réduction des pollutions, mise en place d’infrastructures locales de rechargement, etc.
- la transition énergétique tend à devenir une réalité ; énergies solaires, marines, éoliennes se développent par l’action de coopératives locales tandis qu’un programme ambitieux de rénovation thermique du bâti est mis en place
- le regard sur le littoral a évolué : les politiques publiques contiennent la pression urbanistique et l’accent est mis sur la prévention des conséquences du réchauffement climatique
- une nouvelle façon d’envisager le tourisme est apparue pour éviter les concentrations spatiales et saisonnières : campagnes de communication et appel à projets soutiennent désormais l’essor du tourisme vert, à vélo et gourmand
- un réseau d’espaces collaboratifs de travail couvrant tous les territoires a été initié, permettant de réunir les travailleurs isolés, les jeunes entreprises, les emplois partagés tout en facilitant le télétravail, donc la réduction des déplacements contraints
- les uns après les autres, les élus de tous bords ont spontanément mis fin au cumul des mandats ; de leur côté, les parlementaires, élus de territoires marqués par le métissage et la Retirada, ont refusé d’ancrer dans la Constitution la division entre les binationaux et les autres.
Nouvelle année, nouveaux espoirs, dira-t-on. Mais les seize vœux que nous venons de lister (liste non exhaustive !) ne tiennent pas de l’utopie : tous sont aisément réalisables et coûtent plus en volonté politique qu’en deniers publics. Certains en font même gagner !
En 2016, année sans élection, émettons donc le souhait d’un nouvel élan politique, plus préoccupé par le quotidien et l’avenir de nos concitoyens que par l’élection qui suit !
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Artee PANRAY, porte-parole EELV LR : 06 23 30 60 58 – apanray@eelvmontpellier.fr