Avec l’aéroport de Dole, les contribuables passent à la casserole.

Lors du conseil d’agglomération du mercredi 24 septembre, les élus EÉLV ont voté contre la subvention accordée en faveur de l’aéroport de Dole – Tavaux. Nous tenons à revenir sur les motivations de ce vote.

Tout d’abord nous ne cesserons de le répéter, le transport aérien de courte distance est le mode de transport qui produit le plus de gaz effet de serre. On ne peut donc pas d’un côté claironner œuvrer en faveur de la transition énergétique et de l’autre continuer de soutenir l’aéroport de Dole – Tavaux.

Les élus Europe Écologie les Verts pensent qu’il serait préférable de réaffecter ces subventions aux transports en commun pour baisser les tarifs aux usagers ou encore améliorer les lignes ferroviaires. L’aéroport de Dole – Tavaux ne correspond pas aux besoins réels de mobilité quotidienne de la population. Subventionner des lignes aériennes à bas coûts, c’est offrir des voyages à bas coûts à des personnes plutôt favorisées.

Les élus EÉLV ne cautionnent pas le modèle économique et social pratiqué par les compagnies aériennes à bas coûts où les conditions de travail sont dégradées, Nous rappelons que la compagnie Ryan Air vient d’être condamnée le 2 octobre pour avoir enfreint le droit du travail, car les salariés de Marseille étaient sous contrat irlandais.

Ce modèle économique implique que les collectivités subissent un chantage aux subventions publiques du type « vous payez ou on s’en va ». C’est ce qui s’est passé à Pau et Angoulême d’où Ryan Air est parti brutalement. Ces subventions font d’ailleurs l’objet actuellement d’une surveillance croissante de la part de la commission européenne qui s’apprête à les interdire. Actuellement, 7 aéroports français font l’objet d’une enquête européenne. Nous faisons le pari que, dans moins de 10 ans, les transporteurs low-cost auront quitté les petits aéroports de province tels que Dijon et Dole, laissant sur nos bras des équipements vides. Les Dijonnais commencent à comprendre ce risque, le conseil général de Côte d’Or vient de décider d’arrêter les frais. Pourquoi pas les Bisontins ?

Alors que conseiller à ceux qui veulent prendre l’avion ? En France, la solution est le TGV, pour lequel le contribuable a déjà beaucoup donné. Pour aller plus loin, choisir les grands aéroports qui sont finalement tout près, Bâle et Lyon. En cette période de ras-le-bol fiscal subventionner l’aéroport de Dole – Tavaux n’est pas acceptable et s’apparente à un gaspillage de l’argent public. »

 

Benoit Cypriani pour les élus EÉLV de Besançon et son agglomération

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