Besançon : Le SYDED doit évoluer
Le comité syndical du SYDED a validé à une faible majorité la création d’une taxe (TCFE) qui coûtera de 30 à 50 € par foyer et par an. Les villes de plus de 1000 habitants, parce qu’elles appliquent déjà cette taxe, se sont abstenues lors du vote. Pour les élus Europe Écologie Les Verts, le mieux aurait été que cette taxe soit égale à zéro, ainsi que la loi l’autorisait. Les communes de moins de 1000 habitants ne l’ont pas décidé ainsi. Elles ont suivi en majorité la proposition du président Longeot qui souhaitait augmenter ainsi le pouvoir d’intervention du Syded.
La question est à présent : pour quoi faire ?
La proposition qui sera soumise au conseil syndical du 4 décembre est de répartir le produit de cette taxe selon le schéma ancien : de l’esthétique (enfouissement de réseau, suppression de transformateurs), de l’éclairage public et un peu de travail sur les économies d’énergie grâce à un emploi largement subventionné par l’Ademe… Mais sans plan d’action vraiment défini. C’est dommage, car chaque euro doit à présent être dépensé en hiérarchisant les priorités. Est-ce que la disparition des fils électriques dans les communes en est une ? Les élus EÉLV ne le pensent pas.
Dans la situation actuelle de crise écologique, sociale et économique, toute taxe prélevée doit être réinvestie dans des projets d’avenir. La France est le premier consommateur d’électricité dans le monde pour le chauffage électrique. Pour supprimer cette néfaste originalité, il faudrait limiter les renforcements de réseau électrique, travailler de façon prospective et critique avec les communes et ERDF pour l’équipement des nouveaux quartiers, soutenir des programmes d’isolation des bâtiments, de résorption du chauffage électrique, de délestage de la consommation, etc. Le Grenelle, le débat sur la transition énergétique, que faut-il de plus pour que le SYDED comprenne que nous avons changé d’époque ?
Benoit Cypriani, représentant de la ville de Besançon au SYDED